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Rapport : ETAT DES LIEUX DES ARTS MARTIAUX TUNISIENS

Partie 1 : GENERALITES

 

Le présent « rapport » (ou compte-rendu), est un premier essai de document sur la situation des arts martiaux en Tunisie.Il est loin d’être exhaustif.

Il se base sur des faits, des récits, des témoignages ainsi que des constatations qui nous sont parvenus, ou que nous avons fait par nous-même,  depuis les événements de 2011. Ce rapport ne se considère pas comme une référence, son objectif est de mettre les projecteurs sur le monde des arts martiaux en Tunisie : pointer les dysfonctionnements, les paradoxes, éclairer les entraineurs et les pratiquants, essayer de donner une vision d’ensemble de ces disciplines un peu particulières et de proposer des orientations pour le futur, en vue de mettre en place un cadre légal dans lequel les arts martiaux en Tunisie pourraient se développer de façon harmonieuse, propre, et exemplaire.

Ce document vaut ce qu’il vaut.

Les propos du rapport n’engagent que leurs auteurs, et n’ont d’importance que si vous leur en donner.

--------------------------------- PARTIE 1 ----------------------------------------------------------

 La pratique des arts martiaux en Tunisie connait un fort développement depuis une 10ène d’année, et notamment après le tournant de 2011, tant au regard du  nombre de pratiquant(e)s, que de celui des disciplines pratiquées.

 Les arts martiaux constituent un groupe de disciplines hétérogènes, autant par leur pratique que par leur origine. Au sein d’une même discipline peuvent coexister des écoles ou des styles dont les différences sont parfois marquées, au point d’être quelquefois identifiés comme des disciplines à part entières :

exemple pour le karaté :

- le karaté sportif de compétition : + de 70 % (essentiellement  style « shotokan »)

- le karaté « traditionnel »  très minoritaire et très rare

- le karaté kyokushinkai 

- le karaté « shintai do »  

 Les tentatives de classification se heurtent à ces particularités et à un panorama complexifié par la proximité des disciplines des sports de combat qui peuvent favoriser le développement de pratiques parfois dites « hybrides » (MMA, Grappeling, Shootfighting, etc).

 

Dans le domaines des arts martiaux, le Ministère Tunisien de la Jeunesse et des Sports, bien qu’il réfléchisse sérieusement à la question, n’a pas encore entrepris de démarches sérieuses pour essayer de favoriser un regroupement cohérent de ces disciplines au sein de structures agrées et/ou délégataires en vu d’aboutir à une organisation de l’encadrement des arts martiaux et sports de combat, afin de promouvoir l’essor et le développement de celles-ci, mais aussi afin d’éviter au maximum les dérives qui pourraient avoir lieu dans ce domaine. 

 Un recensement de tous les arts martiaux et disciplines de combat serait à l’étude par le Ministère.  

 Les disciplines d’arts martiaux se distinguent, en raison de leur origine orientale, par un fonctionnement différent des autres disciplines sportives, dites occidentales.    

 

En effet, la pratique de ces disciplines est caractérisée d’abord par la relation Entraineur (« maître ») / pratiquant (« disciple ») ainsi que, le plus souvent, par la délivrance de grades. Cette relation est très ambiguë puisque beaucoup ignore les notions ou concepts que recouvrent les mots « maitres » et « disciples » ouvrant la voie  à de très nombreux abus et/ou confusions.

 

De plus, certaines disciplines ne proposent pas de pratique compétitive (exemple : l’aïkido, le tai chi chuan, ….).

 

L’ensemble des disciplines d’arts martiaux et de sport de combat connaît un engouement grandissant.   Ainsi, le nombre de clubs ou de salles (privées ou public : maisons de jeunes) a fortement augmenté ces dernières années à travers la Tunisie, avec une répartition toutefois très inégale sur le territoire nationale.  

 Le nombre de licenciés a longtemps fait l’objet de très sérieuses controverses, notamment concernant la véracité des chiffres : c’est un secret de polichinelle le fait de savoir que pendant des années les fédérations d’arts martiaux « traditionnelles » ont gonflé le chiffre du nombre de leur licenciés, parfois avec la complicité de fonctionnaires du Ministère des Sports, dans l’unique but de toucher des subventions.

 

Certains témoignages laissent à penser que ces pratiques ont la vie dure et qu’elles continuent de perdurer dans certaines disciplines.  

 

C’est pourquoi après le tournant de 2011, les études et analyses  réalisées par ces mêmes fédérations ont revu les chiffres très largement à la  baisse -  Malheureusement elles ne communiquent pas dessus, pour éviter de faire une comparaison entre avant et maintenant, masquant de ce fait le gouffre que l’on pourrait constater.   Toutefois il est indéniable que sur l’ensemble des disciplines, le nombre de licences a augmenté depuis 2011 – avec une stagnation pour les disciplines traditionnelles et un engouement certains pour les nouvelles. 

 Ces évolutions significatives pourraient conduire le Ministère de la jeunesse et des sports à être attentif aux modalités d’encadrement réglementé des disciplines d’arts martiaux et sports de combat, afin d’éviter une certaine anarchie dans ce domaine. Mais du fait d’ l’instabilité politique qui règne actuellement dans notre pays, cela ne se fera pas avant quelques années.    

 Le cas de l’aïkido et du Ju-Jitsu : Les différentes démarches progressives effectuées par les responsables de la discipline peine à se concrétiser en raison des difficultés récurrentes de collaboration avec la fédération de Judo qui les « héberge » actuellement, et malgré la promesse de Monsieur Skander Hachicha, président de la FTJudo, d’œuvrer pour l’indépendance de la discipline, le plus tôt possible -  Une des raisons pourraient être la « manne financière » que le nombre de licenciés de ces 2 disciplines apportent à la fédération de Judo en matière de subvention et de cotisation. Toutefois la situation serait en train d’évoluer et la création d’une fédération tunisienne d’Aikido ne serait plus tarder.  

 

La démarche de structuration des disciplines d’arts martiaux et leur développement au sein de structures (Associations, Unions, Fédérations) s’est accompagnée d’une implication importante de la part des pratiquants de ces disciplines, toutefois, il est beaucoup plus difficile de quantifier et analyser d’une manière plus approfondie le développement de ces disciplines au sein même de ces structures.  

 Les instances même de ces structures ont elles-mêmes parfois du mal à avoir une vue général de leur discipline, en raison du manque certains de coordination ou /et de réactivité de la part de certains responsables de clubs ou de salle.   Il n’est pas anodin que pour décerner un agrément ou une délégation, le Ministère Tunsien des Sports, dans le but de favoriser l’émergence d’une fédération indépendante et agréée réunissant l’ensemble des pratiquants d’un art martial, diligente une mission d’inspection générale afin d’évaluer si les conditions de création d’une fédération autonome sont réunies. Encore faut-il que cette mission soit effectuée par des personnes compétentes et impartiales donnant la parole à tous les acteurs, et cela sans partis pris.    

 

Les particularités liées au domaine des arts martiaux, d’une part, (émergence et développement continu de nouvelles disciplines : krav-maga, seni silat gayong, yoga, kempo, …), ainsi que les enjeux financiers croissants autour de l’enseignement des arts martiaux, d’autre part, ont pu conduire des entraineurs (enseignants), à proposer une activité hors de tout encadrement fédéral (vis-à-vis de leur structure de tutelle).  Il reste beaucoup à faire en la matière.    

 Contrairement à nos voisins en Algérie ou au Maroc, il ne nous a pas encore été signalé de dérives sectaires au sein des arts martiaux en Tunisie, ce qui laisse supposer que seule une meilleure connaissance du phénomène sectaire par l’ensemble des acteurs potentiellement concerné constitue une vigilance efficace. Tous les acteurs sont appelés à redoubler de vigilance sur ce point. les "maitres-gourous" sont plus nombreux qu'on le croit.  

 Il s’est avéré avec le temps, que la plupart des responsables dans une structure fédérative ont démontré de grandes lacunes concernant l’expérience dans la gestion d’une fédération ou d’une simple association, gestion qui très souvent au lieu d’être transparente est  très opaque : les bilans, les rapports, les comptes-rendus ne sont pratiquement jamais publiés ou mis à la disposition des ayants-droits, c’est-à-dire les pratiquants. Toutefois dans certaines structures on commence à déceler un changement à ce niveau, mais cela reste encore très marginale.  

 Pour palier ce déficit d’expérience et de connaissance en matière de  gestion, d’organisation, et de structuration, les structures sportives commencent à comprendre qu’un changement de  mentalité est nécessaire pour progresser et que pour développer correctement une discipline, une étroite collaboration est nécessaire avec le Ministère des Sports tant au niveau pédagogique, technique, financier ( quand c’est possible), humain, etc … à condition toutefois que les projets développés par ces structures d’arts martiaux et sports de combat soient en adéquation avec les politiques sportives du Ministère des Sports.    

La délivrance des grades est à la fois l’un des aspects marquants et structurants de la pratique des arts martiaux, mais aussi celui qui pose le plus de problèmes.  Les grades délivrés aux pratiquant(e)s sanctionnent, le plus souvent, la qualité de prestations lors du passage d’épreuves techniques, et plus globalement la démonstration d’une maîtrise de connaissances techniques et disciplinaires ou encore d’exercices collectifs accomplis  qui sont déterminés à l’avance.

 La polémique qui tourne autour des passages de grades sera publier prochainement – car l’analyse est encore en cours -,

 cependant force est de constater que beaucoup d’entraineurs disposent de grades qui ne sont pas en adéquation avec leur véritable niveau technique – Les conditions d’attribution sont bien souvent peu clairs, voir obscures,  et les critères très subjectifs, et toujours hors de portée des pratiquants.  

 

Il est important que tous les acteurs des arts martiaux sache qu’un grade aussi élevé soit-il n’est pas une garantie satisfaisante de la qualité d’un enseignement, ni de la sécurité des pratiquants.

 Les (grands) maitres en Asie sont des personnes simples, parfois n’ayant jamais fréquentés l’école, ils n’ont ni diplômes, ni ceintures ostentatoires, ce qui ne les a pas empêché d’acquérir un savoir technique et pédagogique exemplaire.    

Il serait intéressant que tous les acteurs des arts martiaux et des sports de combat se penchent sur ce qui se fait en France par exemple avec les CSDGE, à savoir les :Commissions Spécialisées des Dans et Grades Equivalents,  imposées aux grandes fédérations délégataires - Une idée que l’on pourrait reprendre fi bladna en lui apportant les adaptations nécessaires à notre cadre sportif.

 Ces commissions délivreraient des grades sanctionnant les qualités sportives et les connaissances techniques, et, le cas échéant, les performances en compétitions . Chaque CSDGE de chaque fédération (ou Association) serait dotée d’un règlement spécifique, approuvé par le ministère des sports. Ces règlements précisent les conditions de passage et de délivrance des dans et grades équivalents. Chaque discipline devrait avoir sa propre CSDGE afin de garantir son indépendance et sa liberté de pratique, et dans un esprit sportif d'équité : même les petites disciplines dites  «associées » ou « assimilées » pourraient mettre en place leur propre CSDGE.  

 

Beaucoup de pratiquants d’arts martiaux ou de sports de combat ignorent la réglementation concernant les passages de grades de leur propre discipline, ce qui est parfois, pour ne pas dire très souvent, une source de confusions, d’illusions voir même de désenchantement. 

 Il est très facile de constater qu’au niveau local (club, salle, association) l’organisation d’un passage de grade se fait, très souvent à des fins commerciales, par le biais de stages ou de formation, parfois assez coûteuses, à l’issue desquels sont délivrés les grades et les diplômes. 

 Le développement significatif des disciplines d’arts martiaux s’est notamment appuyé sur un réseau important d’enseignant(e)s diplômé(e)s ou pas.

Avec un niveau technique général assez faible, le taux de professionnalisation chez les entraineurs d’arts martiaux et de sports de combat, est également très faible, car la restructuration de ces disciplines n’est encore qu’à ses balbutiements, et qu’il nous faudra encore pas mal de temps avant de garantir une très bonne qualité d’enseignement ainsi que la sécurité de tous les pratiquants, et cela dès le début de l’apprentissage.    

Une autre question va rapidement se poser de manière très redondante, ce sera celle de

l’enseignement des arts martiaux et sports de combat contre rémunération : un métier à part entière ?  

Il serait très intéressant afin que les questions et les difficultés spécifiques liés aux arts martiaux et sports de combat puissent être traités par l’ensemble des acteurs concernés, de créer une « Commission Consultative des Arts Martiaux et Sports de Combat » (CCAMSC), . Cette commission est compétente pour donner son avis au ministre de la jeunesse et des sports sur toutes les questions

- techniques,

- déontologiques,

- administratives

- et de sécurité se rapportant aux disciplines considérées et assimilées ».

Cette commission serait composée de représentants :

- de l’Etat ( ministères chargés des sports, de l’éducation nationale …) ;

- des fédérations sportives agréées ; (Direction, entraineurs, pratiquants, )

- du comité national olympique et sportif tunisien ;

- des professionnels du monde du sport ……

- des membres de l’opposition – qui ont un point de vue différent des responsables fédéraux ( et qui serait    intérssant d'entendre et de connaitre.)

 

Les travaux de la commission s’articulent principalement autour de 3 objectifs :  

- préciser et stabiliser le cadre juridique des arts martiaux ;

- prévenir et éviter certaines dérives, notamment mercantiles, fantaisistes ou sectaires ;

- favoriser la qualité de l’encadrement des pratiques d’arts martiaux      

La création de cette instance de concertation, associée à la construction progressive d’un cadre juridique spécifique au champ des arts martiaux, contribuerait à une organisation plus cohérente et une meilleure lisibilité de l’action de la majorité des disciplines d’arts martiaux et de sports de combat.  

Aujourd’hui les arts martiaux et les sports de combat dans l’ère post-ben ali, sont un secteur très porteur, surtout d’un point de vue (très) financier.

Toutefois il est important de répéter que la situation est fort complexe y compris au sein des « grandes » fédérations « traditionnelles ».  

Résumer les arts martiaux en Tunisie à une « guerre larvée » entre fédérations et autres disciplines martiales ou de combat (au sujet du nombre de licenciés), serait caricatural et trop limitatif, même si ce combat existe vraiment. 

 Sans entrer dans les détails (que beaucoup connaissent très bien), il serait juste de dire que presque toutes les disciplines ont connu une époque troublée pour le moins critiquable, et que pour certaine la situation continue de persister jusqu’à aujourd’hui. Aborder ces sujets dans le présent document serait futile et n'apporterait pas grand chose au débat.   

Cela a d’ailleurs favorisé l’émergence de diverses sécessions plus ou moins spontanées comme au sein du  karaté par exemple ou du taekwondo, conduisant parfois à des impasses au point que de nombreux entraineurs souffrent de cette situation.  

Il est important de signaler que depuis 2011 de nombreuses nouvelles disciplines sont apparues, tout aussi légitimement, venant ainsi rallonger la liste des disciplines déjà connues.  

Parmi ces nouvelles disciplines citons à titre d’’exemple : 

-       le Silat Seni Gayong,

-       le  Zamaktel,

-       le Kempo,

-       le (Vo Thuật-) Van Vo Dao  (Vo Co  Truyền Vietnam),

-       Krav-maga,

-       le Jiu-Jitsu Brésilien,

-       le kendo  

 

Cette prolifération de disciplines est « normale » au vu de la situation concernant les arts martiaux avant 2011.   Il est facilement aisé de constaté l’engouement pour les nouvelles disciplines de combat «  mixte », de la part de nos jeunes au détriment des arts martiaux traditionnels qui traversent une crise au sujet du nombre de licenciés 

 

Les guerres intestines, encore non réglées, agacent les pratiquants et les entraîneurs au plus haut point, et à  tel point que beaucoup se sont éloignés des instances fédérales, se rapprochant même des disciplines de combat.  Certains n’hésitant pas à faire un mélange des genres – certainement avec la bonne intention d’être encore plus « attractif ».    

 

Les scandales sont légions dans les structures d’arts martiaux (karaté, taekwondo, kung-fu, kyokushinkai, etc…), Tout tourne autour de l’argent et de son utilisation à des fins appropriés ou détournés -  Comme partout l’argent reste le nerf de la guerre – Comme le dit un proverbe, pour déterminer la probité d’une action il faut  suivre l’argent – 

Comment expliquer le fait qu’il puisse y avoir une session au sein d’une fédération ? 

quelques suppositions gratuites :

il est vraisemblable  que la « fédération de tutelle » n’a pas réussi à se promouvoir comme « centralisatrice », rassurante et valorisante pour ses membres, provoquant chez certains de ses membres : rancœurs, déception, vengeance, amertume, ….  

Conduisant inexorablement au divorce et à la mise en  place d’une force d’opposition visant au renversement ou à la déchéance des responsables en place.   

 

Sans compter le fait que certains manipulateurs qui étaient "aux commandes" avant 2011,  soient toujours en place soit derrière le rideau tirant certaines ficelles, sinon comment expliquer la présence de certaines personnes « grillées » à des postes clés de certaines fédération, alors que ces personnes n’ont rien à voir ou à faire avec la discipline en question.

 

Cela laisse supposer que le nettoyage n’a pas eu lieu en profondeur et que certaines manigances ou magouilles ont toujours lieu au sein de certaines fédérations. 

Aussi il serait crédule de croire que l’on peut se défaire en quelques mois d’un système qui a mis des années à s’installer et à prendre racine. Beaucoup oublient que le changement devrait commencer par se faire dans la tête, avant de se concrétiser dans les faits.    

 Les grandes fédérations traditionnelles ( Karaté, Taekwondo, Judo, Kung-fu) avec tous les problèmes qu’on leur connait déjà, laissent ressortir une impression de « déjà-vu »,qu’on aurait voulu pourtant voir disparaître après les événements du 11 janvier : par exemple cette impression de « soumettre » les disciplines associées, leur octroyant très peu de marge de manœuvre pour leur développement et par conséquent pour leur future indépendance en tant que discipline reconnue à part entière.

Par exemple l’Aïkido, qui tarde à prendre son envol, en raison de sa mise sous tutelle au sein de la fédération de Judo – Nous rappelons que l’Aïkido est une discipline de plus en plus prisée, et qui se développe très bien en Tunisie, avec comme seul inconvénient, et non des moindre, la discipline n’est pas à la portée de toute les bourses, mais ce qui ne l’empêche pas de connaitre un développement croissant depuis 2011.    

 Le sport à travers le monde est devenu un enjeu très important, un moyen de faire du « business », très  lucratif, et la Tunisie n’échappe pas à cette règle.  

Pour entrer rapidement dans le vif du sujet,

il est très très important que tout le monde soit conscient que le « fond de commerce » des fédérations d’arts martiaux et sports de combat réside dans les compétitions et dans les passages de grades, et principalement celui de la ceinture noire qui est une véritable mine d’or pour les caisses de la fédération. 

Ces fédérations tentent d’imposer comme modèle internationale, celui basé sur les grades japonais, pour renforcer ainsi le poids des disciplines japonaises, qui sont en perte de vitesse ces dernières années, en raison de la multiplication ou de la prolifération des nouvelles disciplines « sportives martiales » : arts martiaux chinois, indonésiens, malaisien, vietnamiens, MMA, Jiu-Jitsu Brésilien, Krav-maga, etc etc ….

Un autre secteur très lucratif en Tunisie, c’est celui des « diplômes » - Combien de stages  (payants bien sûr) n’a-t-on pas vu se profiler à l’horizon depuis 2011 ;

Presque toutes les semaines. Une manne financière considérable pour les fédérations et pour les clubs  Mais si les gens acceptent de payer, tant mieux -  Mais nous pensons que ce « diplômes » qui n’est qu’un vulgaire bout de papier n’apporte rien au pratiquant, bien au contraire il l’infantilise et le rend « dépendant », l’empêchant de s’évaluer lui-même. Ce qui revient à dire qu’ils « vous »  « vendent » votre  niveau, et qu’il faudra continuer de le "marchander" (votre niveau) tout au long de votre pratique.

Beaucoup de pratiquants avec qui nous avons discuté « en ligne » accorde une trop grande importance à ce bout de papier (qui au bout du compte reste une denrée périssable qui a de très grande chance d’atterrir un jour à la poubelle), sous-estimant leur capacité et surtout leur possibilité d’action. Mais bon silence, l’argent est tout ce qui compte pour certains.

 "La quantité de pratiquants d'une discipline

 croît en proportion inverse

 de la qualité de son enseignement."

 

 

Partie 2

 

Revenons à présent sur un autre point important, commun à beaucoup de disciplines :

la faiblesse du niveau technique – une faiblesse caractérisé, pour certains, surtout par le port d’une ceinture que « nous » jugeons « inadaptée » par rapport au capacité du pratiquant –

 

il est flagrant qu’aujourd’hui une très grande majorité ne possède pas la maitrise des techniques de base de sa discipline, alors que certains n’hésitent pas à enseigner plusieurs disciplines à leurs pratiquants  -  

 

c’est davantage lors de compétitions  que cette faiblesse est notable,  surtout parmi les grades élevés.

 

Comment peut-on décerner une ceinture à une personne qui n’a pas le niveau –

 

 On ne peut nier les complaisances qui existent dans ce domaine,  les ententes illicites,  la corruption passive, etc  etc ….

 

Tout cela existait avant janvier 2011 et continue de perdurer jusqu’à aujourd’hui, dans une certaine mesure …. .   

 

Les « référents techniques » mis en place par les fédérations traditionnelles, ne semblent pas être à la hauteur de la tâche qui leur incombe,  car eux-mêmes, semble avoir besoin d’une mise à jour de leur connaissance, car beaucoup ne se sont plus entrainés depuis des années, et par ce que nous avons pu en juger,  ils semblent dépasser par leur « fonction » -  Un manque d’expérience flagrant en matière de formation technique, pédagogique, psychologique, etc :   

Nous n’avons que faire d’une critique négative qui ne mène à rien – notre but et de montrer ou démontrer les défauts afin de signaler les dysfonctionnements pour permettre de corriger la trajectoire,  afin d’aider à améliorer le niveau de nos athlètes pour qu’ils soient plus performants, plus compétents et mieux former, car ils sont ou seront les meneurs de demain.

 

Karaté, kung-fu, taekwondo, judo, etc   :   le meilleur niveau de nos meilleurs éléments est un niveau faible, qu’on le veuille ou non,  il n’est en nul point comparable avec celui des meilleurs éléments européens, nord-américain ou encore asiatique,  et cela malgré les quelques médailles glanées par-ci par-là.  Le chemin est encore long pour remonter la pente et nous ne sommes qu’au début du parcourt.

 

L’art martial qui va surement le plus être touché par la crise des pratiquants dans les prochaines années sera à coup sûr : le taekwondo.  La décision prise par le CIO de ne plus classer le taekwondo parmi les disciplines olympiques à partir de 2020, va porter un coup dur à la discipline, qui va beaucoup perdre de son prestige, ainsi que de ses pratiquants.

Elu à la tête de la fédération tunisienne de taekwondo lors d’élections  très contestées,Ridha Belhadef, s’est assuré l’allégeance de quelques entraineurs bien connus,  pour diriger un  Bureau Fédéral, dont la plupart des membres sont des personnes inexpérimentés pour les fonctions pour lesquelles il les a choisi - 

 

Il se heurtent également à une très forte opposition, ce qui a pour conséquence une division du taekwondo : une famille plusieurs clans :

-          Ceux qui sont affiliés à la fédération : dans les faits ils ne sont pas si nombreux que cela – sur une même années ce sont presque toujours les mêmes clubs et les mêmes entraineurs qu’on voit

-          Les opposants farouches à Belhadef comme Nouri M., qui a créé une structure rivales : L’UTK   Union Tunisienne de Taekwondo, censé recueillir tous les mécontents de Belhadef ; citons aussi M. Eylat Hassen, un « ancien », ex DTN

-          Les Indépendants : ni d’un côté ni de l’autre,  neutre, attendant une amélioration de la situation,

La fédération de taekwondo a à plusieurs reprises,  fait preuve de son aisance financière, surtout en ce qui concerne le subventionnement des différentes équipes nationales, sur ce plan ses largesses sont indiscutables, mais là où le bât blesse, c’est lorsque des responsables de clubs demande des subventions pour développer l’activité au niveau local ou national, et qu’on leur répond qu’il n’y a pas ou plus d’argent et qu’il ne doivent compter que sur eux-mêmes.  

 Au karaté ou au kung-fu c’est plus ou moins la même chose,  les fédérations investissent très très peu dans le développement de l’activité  au niveau national-  les rares stages de formation sont inadaptés de par leur contenu et leur organisation –

 Il n’est pas faux de dire que 50% voir plus du budget d’une fédération est entièrement consacré à aux équipes nationales, à savoir une 50ène de personne sur quelques milliers de pratiquants –

 A ce jour aucune des fédérations d’arts martiaux n’a encore publié les chiffres officiels du nombre de ses licenciés, alors que ceux-ci devraient être connu depuis au moins le mois de mars  (avec une marge d’erreur de +/- 10%)   Pourquoi ?       Va-t-on encore nous la jouer comme à l’époque de Benali, en maquillant les chiffres, nous espérons que non,  car aujourd’hui  l’Histoire ne pardonne plus.

Normalement ces chiffres devraient être disponibles auprès du Ministère des Sports pour ses statistiques, et lorsque nous les avons appelés pour obtenir les chiffres il y a quelques semaines,  on nous a répondu que les différentes fédérations ne leur avaient encore rien communiqué et qu’eux-mêmes les attendaient.

 Abordons à présent une autre thématique, et non des moindre :

Le rôle de ‘argent dans les arts martiaux.  

 

Comment nous l’avons déjà mentionné les arts martiaux ne sont pas considérés en Tunisie comme une profession à part entière, car la législation est encore plus que floue à ce sujet -  

De plus la très grande majorité des entraineurs n’ont pas assez  de pratiquants pour pouvoir en retirer un « revenu financier » qui leur permettrais d’en vivre convenablement, même si quelques rares personnes y parviennent, ce qui est loin d’être le cas de la plus grande majorité.

C’est pourquoi pour beaucoup l’enseignement d’une discipline martiale ou de combat doit être davantage considéré comme une discipline d’appoint permettant d’arrondir, si possible, les fins de mois, ou de générer un revenu financier complémentaire

 

Nous avons également signalé que les arts martiaux sont une ressource aux multiples facettes à destination des entraineurs,  des clubs,  fédérations, ou associations :

 

Quelques exemples concrets pour faire rentrer de l’argent dans les caisses (ou « dans les poches ») :

-          Inscription pour participer aux différentes compétitions (en moyenne 3 par an)

-          Inscription pour participer aux stages

-          Passage de grade

-          Vente de matériel (kimonos, ceintures, armes d’entrainements, protections, ….)

-          Etc etc …

 

Essayons de voir ou va cet argent  ou plutôt à quoi il sert ?

-          pour payer le loyer de la salle,

-           financer l’achat concernant  le matériel d'entrainement,

-          financer de possibles voyages à des tournois ou compétitions ou encore des stages)

-          éventuellement dans certains cas à rémunérer l’entraineur, car beaucoup gagnent leur vie grâce à un autre travail qu'il réalise indépendamment de leur enseignement martial.

 

Mëme si tout travail mérite son salaire y compris dans les arts martiaux, il est indéniable que dans le monde moderne dans lequel nous vivons actuellement, l'art martial est devenu un véritable « commerce »  pour certains:

-          combats rémunérés ( des primes, etc ),

-          ventes de vidéos, livres, matériel d'art martiaux, qui dans un certain sens bénéficie à la divulgation, connaissance et évolution des arts martiaux.

 

Les arts martiaux en Tunisie n’échappent à la règle – et afin d’éviter les dérives une solution consisterait à mettre en place dans notre pays, des brevets d’enseignement typique pour les arts martiaux et sports de combat, à l’instar de ce qui se fait dans certains pays européens  comme par exemple en France.

 

L’entraineur d’arts martiaux en Tunisie n’a pas encore de statut fixe,  hormis ceux qui sont « salariés » dans les grandes salles de sports, qui ont assez de moyens financiers pour les payer, mais la très grande  majorité sont des « bénévoles », livrés à eux-mêmes.

 

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Par exemple en France : 

-          Si un entraineur est bénévoles, c’est-à-dire qu’il ne retire aucun profit financier de son enseignement, il n’a LEGALEMENT  besoin d’AUCUNE QUALIFICATION REQUISE : pas plus de grade que de diplôme

 

 

Un haut grade ou un diplôme important n’est pas un gage de qualité – mais l’absence de grade ou de diplôme n’est pas non plus un gage de qualité 

 

le bon entraineur « se voit » , « se ressent »  indépendamment de ses titres ou de ses ceintures.

-  Par contre si un entraineur  touche de l’argent c’est-à-dire qu’il enseigne contre rémunération, il doit obligatoirement disposer d’un diplôme adéquat (diplôme d’Etat)

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Des projets  allant dans ce sens, sont à l’étude au Ministère des Sports, mais au vue de situation actuelle, cela ne sera pas réalisable avant quelques années.

 

En Tunisie les bénévoles sont très nombreux et c’est surtout grâce à eux que se fait la diffusion des arts martiaux. Si demain ce « statut » venait à disparaitre, cela  porterait un coup fatal au développement des arts martiaux, et le prix des cotisations flamberait immédiatement.

 

 

Notre Tunisie est un pays ou les arts martiaux ne jouent pas un rôle de premier plan, contrairement au football, au volley, etc .  et le budget octroyé par le Ministère pour développer ces disciplines est     « ridicule » par rapport à celui octroyé à d’autres disciplines –

 

Le développement de l'enseignement s'est toutefois développé en quantité au détriment de la qualité.

 

Méditez bien la phrase suivante : qui pourrait faire débattre des experts pendant des heures :

"La quantité de pratiquants d'une discipline croît en proportion inverse de la qualité de son enseignement."

 

Il est indéniable que le niveau de pratique martiale des adeptes du passé était de loin supérieur à celui des « experts » d'aujourd'hui, et ils en conviennent eux-mêmes.

 

 

 

Les fédérations considérant trop souvent le public en termes de marché  luttent entre elles afin d'accroître le nombre de leurs adhérents.

Cela nécessite de développer son offre, notamment en terme de nombre d'enseignants. Les qualifications sont donc de plus en plus basses mais leur quantité plus importante.

 

 

 

Aujourd'hui il suffit souvent d'être premier dan afin de pouvoir enseigner, même si les recommandations officielles des fédérations sont généralement « supérieures ». C'est un niveau respectable mais qui est celui d'un débutant dans la Voie des arts martiaux.

La conséquence négative de ce développement est la baisse de niveau et la baisse de tarifs :

De 10 DT pour les tarifs les plus bas que nous avons constatés, allant jusqu’à 35 DT voir plus pour les tarifs les plus élevés (dans les grandes villes).

Tout cela fait qu'il est quasiment impossible en Tunisie de vivre en tant que professionnel des arts martiaux. L'élite n'en est donc plus une et à terme cela signifie une baisse continue du niveau général.

 En Tunisie : beaucoup d’amateurs et très très peu de professionnels des arts martiaux :

 

Parmi les arts martiaux l'Aïkido est une des disciplines parmi les plus chères du marché. On remarque parmi les licenciés beaucoup de cadres, médecins, professions libérales -  les tarifs demandés ne sont pas à la portée de tous -  Mais si on prend en compte le fait qu’il n’y ait pas de compétitions, l’écart sur la dépense annuelle par le pratiquant se réduit sensiblement par rapport aux tarifs des arts martiaux traditionnels classiques qui ponctionnent leurs adhérents tout au long de l'année.

 

 

Pour le pratiquant, les dépenses sont les suivantes :

L’inscription ou cotisation (généralement mensuel)

la licence,  

la tenue, 

l'équipement, (protége dents, protège-tibias, plastron, armes traditionnelles, ……) 

les stages,  

les compétitions,  

les passages de grades...

 

Ce qui fait qu'au final, pratiquer un art martial, peut s'avérer (très) coûteux. Et si jamais, il y a 2 ou 3 enfants dans la famille qui pratiquent, le budget peut être conséquent pour les parents -

 

Beaucoup de parents, auquel nous aimerions rendre ici également hommage,  réalisent de grands sacrifices afin que leur enfants pratiquent un art martial, ce qui nous fait dire que dans le cadre de cette relation marchande (la prestation d'enseignement), pratiquant (consommateur) est en droit d'attendre un service de qualité en rapport avec le montant de l'inscription payée ou des montants déboursés. 

 

Certes, un diplôme, un titre (champion de xxx ou xxxx), un grade (4e, 5e dan...), une fonction (directeur technique, conseiller, arbitre...), une réputation (ancienneté du club, nombre d'élèves, publications...) peuvent être des révélateurs plus ou moins pertinentsde la qualité présumée de l'enseignement mais ne sont pas une garantie absolue,

 

car il ne faut pas oublier que les arts martiaux sont arrivés jusqu’à nous grâce à des Experts qui ne possédaient ni ceintures ni diplômes ni titres de champions pour la plupart –

 

Jusqu’à la la 1ère guerre mondiale rien de tout cela n’existait dans les arts martiaux traditionnels –  « L’occidentalisation » du monde a introduit des normes dans les arts martiaux, parfois bonnes parfois mauvaise selon le point de vue de chacun, et beaucoup les appliquent au pied de la lettre, sans les discuter, mais surtout sans cherche à comprendre l’origine des décisions. 

 

 

 

 

Quelle est la valeur d'un cours  d’art martiaux ?  

 

Quelques pistes :

 

Combien de cours y a-t-il chaque semaine ?  

Y a-t-il cours pendant les vacances ?

Les passages de grades sont-ils payants ?

Les supports de cours quand il y en a  (fiches techniques, vidéos...) sont-ils payants ?

Les stages sont-ils systématiquement payants et à quel prix ?

Le club met-il à disposition du matériel ?

Des activités gratuites sont-elles proposées de temps à autres ?

Combien de compétitions par an ?   À quelles dates, et à quels prix ?

 

il est vrai que parfois une inscription un peu onéreuse peut se révéler être plus "rentable" si au cours de l'année les pratiquants ne sont pas pressés comme des vaches à lait, sollicités financièrement à chaque occasion...

 

Enseigner les arts martiaux contre de l’argent  n’est pas une mauvaise chose lorsqu’on le fait bien, mais nous avons noté que nombres d’entraineurs d’arts martiaux exercent leur profession sans « foi ».

 

Ils ne possèdent pas cette conjonction des qualités techniques, physiques, intellectuelles et humaines :

-          Quelques-uns en arrive un peu par hasard, faute de mieux,  à diriger un club

-          Quelques autres, pas trop mauvais se tournent vers l’enseignement parce que ça peut être un job par trop compliqué

-          Enfin dans la très grande foule brumeuse des « bonimenteurs, charlatans,  faux-maitres, et gourous, et businessman » se dessine une envie de Pouvoir et/ou d’Argent 

Cela touche d’ailleurs aussi bien les professionnels que les bénévoles qui sont quand même généralement des professionnels déguisés). C'est là que se niche parfois le mensonge.

 

 

 

Mais vivre de l'enseignement des arts martiaux a ceci de spécifique qu'il faut  avoir quelque chose à proposer (à vendre), le connaître, être capable de l'exposer, de le transmettre, aimer cela et vouloir le partager avec son public. C'est paradoxal mais la démarche doit presque être désintéressé. "Nous" sommes en droit de nous poser la question, lorsque nous voyons une grande partie des entraineurs se comporter comme des "tyrans" face à leurs élèves.

 

Finissons par une touche d'optimisme en affirmant que malgré tout, les enseignants d'arts martiaux de qualité ne sont pas si rares et que beaucoup d'entre eux sont poussés par de nobles desseins, qu'ils soient professionnels ou bénévoles. Gardons juste à l'esprit que le monde des arts martiaux a souvent tendance à se berner avec ses propres mythes,.

 

Quelques simples visites de quelques salles de sports, clubs ou maisons de jeunes ou l’on pratiquent les art martiaux suffisent pour constater que l’horizon de pratique des arts martiaux des Tunisiens réside dans un grand déséquilibre entre une vision sportive et une pratique traditionnelle, du fait d’une institutionnalisation  dans les années 50-60 en Europe et à partir du milieu des années 70 en Tunisie, dans un contexte de structuration fort  du mouvement sportif autour des fédérations.

 

La pratique des différents arts martiaux s’est développée différemment en fonction de l’orientation des pratiquants et des enseignants : certains font le choix d’une pratique permettant de se défouler et d’autres orientent leur pratique dans le sens d’une « Ecole de Vie », ceux qui font ce choix sont beaucoup plus rares.

 

Les différences culturelles entre la Tunisie et les pays d’origine des arts martiauxfont que les pratiques se sont construites sur des modèles internes complétement différents et ces différences ont entrainées des pratiques « culturellement » identiques sur la formes mais différentes sur le fond.

 

D’un côté la vision orientale avec un travail basé sur l’interne, favorisant la quête personnelle, spirituelle ayant comme code implicite le Budo. De l’autre côté la vision occidentale, basée sur le dépassement de l’autre, où les règles sont écrites avec un but à atteindre dans un esprit élitiste.

 

 

 

 

En Tunisie, beaucoup ne savent pas encore faire la différence entre la pratique d’un art martial et d’un sport de combat ou de compétition, confondant bien souvent l’un avec l’autre.  Voici une petite explication aussi simple que possible :

 

 

 

 

Art martial ou Sport de combat ?    quelle(s) différence(s) ?

 

L'adjectif "martial" est dérivé du dieu latin Mars, dieu de la guerre.

 

Art Martial pourrait donc se traduire ainsi : "Art de la guerre".

Un art martial apporte (en théorie) l'enseignement d'une technique de combat, la connaissance et la maîtrise de soi.  On retrouve systématiquement dans chaque art martial un apprentissage et un développement philosophique et spirituel (toujours en théorie, car la réalité est tout autre).

L'art martial dans son sens "originaire" est empreint d'un certain nombre de rites venus d'un lointain passé, d'un héritage culturel qui va au-delà d'une simple pratique physique.

 

 

Ce qui caractérise un art martial est son absence de compétition.

 La compétition va à l’encontre de tout ce qu’un art martial tente d’inculquer,

 la seule vraie compétition qui existe dans l’art martial, c’est la compétition avec soi-même.

 

Le judo ou le karaté ne sont ils pas des arts martiaux ? Voici un bien grand débat....

 

 

un sport de combat

Un sport de combat appartient à une famille d'activités physiques proposant le plus souvent comme forme compétitive un affrontement entre deux combattants.

 

Comme son nom l'indique, c'est une pratique du combat dans un cadre sportif où les principes de base se fondent sur le développement d'une finalité de pratique compétitive.

 

Un sport de combat est donc avant tout une activité sportive encadré par des règlements.

Une notion essentielle symbolise le sport de combat : celle de règlement.

 

Un règlement détermine notamment l'ensemble des techniques qui sont autorisées, voire même privilégiées avec un système d'attribution de points menant à la victoire, de celles qui sont interdites.

 

Chaque sport de combat possède des règles sportives et déontologiques visant notamment à garantir l'intégrité physique des participants et compétiteurs. Durant les compétitions un ou plusieurs arbitres seront présents pour faire appliquer les règles.

 

 

 

 

Petit tour d’horizon sur l’ « auto-défense »  (ou self-défense) :

 

 

L’auto-défense a pour but d'enseigner un ensemble de techniques de combat permettant de faire face à une situation de confrontation réelle. L'enseignement se réalise donc le plus possible en fonction des situations que nous pouvons rencontrer dans la vie de tous les jours.

Les techniques de self défense prennent leurs bases sur les arts martiaux et sports de combat. Malgré cela, il ne faut surtout pas assimiler la self defense à un art martial ou un sport de combat, sa pratique étant bien différente.

S'il y a un respect rigoureux de règles de sécurité pendant l'enseignement et l'entraînement, avec utilisation d'armes factices et port de protections, l'application en est tout autre.

L'objectif de la self defense étant de mettre hors d'état de nuire une menace le plus rapidement, le plus efficacement et ce par tous les moyens possibles, l'absence de règle, mais non de principe, caractérise ainsi cet enseignement.

Il faut toutefois souligner que, vis-à-vis de la loi, la réponse doit être proportionnée à l'attaque : la légitime défense.

 

 En fin de compte, nos pratiquants doivent savoir et retenir qu'il y a autant de stratégies pour se protéger et se défendre, qu’il y a de personnes et non nécessairement une méthode unique offerte par une Ecole ou un Style d’Art Martial.  Chacun réagit aux problèmes sur la base de son vécu, de son éducation, de sa façon de percevoir le monde, de ses capacités physiques et intellectuelles.

 

Aujourd'hui le Tunisien a le choix de sa pratique, et il n'est pas rare qu'il essaye plusieurs disciplines avant de trouver celle qui fera son bonheur.

 

Toutefois il ne devrait oublier pourquoi il pratique cette discipline et quels sont ses (propres) objectifs ( à court, moyen et long terme).  Mais le plus important il devra toujours garder un esprit ouvert vis-à-vis des autres disciplines pour conserver la possibilité d'élargir ses horizons à tout moment.


Chapitre 3

 

 

L’absence de médecin pendant les compétitions.

Certaines disciplines continuent d’organiser des compétitions sans la présence de médecins ou de la protection civile, ce qui est illégale et hors la loi – leur présence est obligatoire, mais cela n’empêchent pas certains de passer outre la loi et de mettre en jeu la santé de leur athlètes – De nombreux accidents plus ou moins grave se sont produits au cours des deux dernières années. Les responsables des compétitions, la plus part du temps, des entraineurs, savent pertinemment que leur responsabilité est engagé, tant bien au civil qu’au pénal.

Cela a été noté pendant des compétitions de karaté, de kempo, de taekwondo, de judo, etc ….

 

La triche pendant les compétitions :

Sans entrer dans les détails, le maillon faible des compétitions est et reste l’arbitrage-  Dans certaines compétitions le « favoritisme » est tellement  flagrant, que crier au scandale ne suffit même plus.  Certains entraineurs ont montré leurs connivences avec certains autres arbitres. Des vidéos, présents sur le net (Facebook, You tube et Daily motion) montre, preuve à l’appui, les incohérences des arbitres, d’un pratiquant à un  autre – l’indulgence et la sévérité des points ou des pénalités varient selon des critères plus que douteux -  Pour faire simple, la tricherie est très présente pendant les compétitions, y compris les championnats nationaux, ou les enjeux sont très importants, notamment pendant les périodes de qualifications.

 

La question est : quelle valeur les entraineurs enseignent-ils à leurs pratiquants en agissant de la sorte ?  Il ne serait pas complétement faux de déduire que pour certains entraineurs, seul le nombre de médailles compte -  quitte à faire des écarts de conduite – puisque pour ces personnes la fin justifie les moyens -  Ces pratiques aussi malsaines que dangereuses sont d’actualités puisque les arbitres et les juges agissent presque à découvert – Pour avoir assister discrètement au championnat national de Tunisie de Kempo, qui s’est déroulé courant août,   nous pouvons affirmer que l’arbitrage était très faussé,  malsain et que les arbitres et les juges étaient  soient incompétents soit malhonnêtes – Mais nous savons tous que ces  agissement ne datent pas d’hier – et queles personnes qui s’adonnent à ces actes de tricheries ne valent eux-mêmes pas grand-chose et n’iront jamais très loin.

 

 

Les évènements de janvier 2011 ont fait l’effet d’un « coup de tonnerre dans un ciel (relativement) serein ».

Le monde du sport était loin de se douter de ce qui allait lui tomber dessus. 

Le jour ou   Ben Ali a été forcé à quitter le pays pour toujours, un vent de panique avait commencé à s’emparer des différents responsables des fédérations sportives et notamment de celles qui concernaient les arts martiaux.

L’heure du glas avait sonné. La revanche des opprimés allait pouvoir commencer.

 

Les présidents (sans les nommer car tout le monde connait leur nom et leur visage) ont senti le vent tourner et ont tous (sans exception) essayer de s’accrocher à leur siège, sachant pertinemment que leur fin était proche. Tout d’abord les langues ont commencé à se délier, et les pratiquants à réclamer justice, en réclamant le départ des «pourris ».

 

L’assainissement du sport avait commencé et hélas aujourd’hui, deux ans après nous n’avons toujours pas abouti, pire certaines personnes ont été « promu », jusque même au sein du CNOT (Comité National Olympique Tunisien).

 

Le trucage des élections des Bureaux Fédéraux a été quelque chose de plus ou moins normal -  Les rebondissements  au sein de la fédération de karaté ont été nombreuses -  idem au sein du taekwondo, du kyokushinkai, du kung-fu,  etc ….

Certes ce fut une période troublée, mais dont les troubles n’ont toujours pas été résolu jusqu’à aujourd’hui – Malgré des preuves accablantes, ayant même fait l’objet de publication sur le Net,  la justice n’a toujours pas rendu son verdicte dans ces affaires de trucage des bureaux fédéraux –

 

Ces événements ont affaibli les arts martiaux et crée une opposition forte – créant une division au sein des disciplines entre ceux qui soutiennent les bureaux fédéraux (pour des raisons plus ou moins honorables) et ceux qui souhaitent leur dissolution et la tenue de nouvelles élections –

 

Si aujourd’hui de nombreuses disciplines ont éclaté, sont divisés c’est parce qu’il n’y a pas encore de personnage clé, une personne charismatique qui se démarque par sa volonté de faire avancer les choses

 

– la méfiance règne et chacun fait plus ou moins ce qu’il lui plait, comme des électrons libres – au détriment de son Bureau Fédéral – sans autorité certaines,  contraint de jouer soit la carte de la menace soit celle de quelqu’un qui supplie pour qu'on travaille avec lui.

Au karaté Mongi B. fait office de paravent, son équipe bat de l’aile, au taekwondo Ridha B. est très contesté et la discipline est en très forte régression, au kung-fu les pratiquants réclament le départ du Président et de son DTN, les résultats sont très peu flatteur et le nombre de pratiquants est en baisse constante – vu que la discipline peine à se développer au niveau national, ou même à se maintenir dans ses propres bastions.

 

Une guerre larvée fait rage entre les différents bureaux fédéraux et les opposants de leurs disciplines – avec ceci en commun : la fuite des pratiquants vers d’autres disciplines plus calmes, plus « exotiques », plus "justes", loin des querelles de clochers.

 

Au taekwondo par exemple (mais pas uniquement) il faut payer 50 DT une somme considérable pour la plus part des famille, pour pouvoir uniquement participer aux sélection pour faire partie des équipes nationales –sans garantie de succès -

Ou encore la même somme pour pouvoir participer à certains stages (heureusement pas tous) comme celui ou la fédération avait reçu l’Iran, et qui fut un cuisant échec en raison de la façon dont il s’est déroulé.

Beaucoup de responsable ne se rendent pas compte que la « politique du faire payer pour tout » a des limites qu’ils ont franchi depuis longtemps et les conséquences pour eux et pour la disciplines ne peuvent être que très claires et très logiques.

 

 

C’est à se demander ce que recherchent certaines personnes, en dehors d’une gloire éphémèreque certains malgré toutes leurs gesticulations n’atteindront jamais car comme beaucoup ils se sont fourvoyés en cours de route. Ils sont devenus des « illusionnistes » des arts martiaux.

 

 

Quelle (s) trace (s) veulent-ils laisser dans l’Histoire des Arts Martiaux en Tunisie ?

Celle de quelqu’un de travailleur, passionné, dévoué, désintéressée, modeste et humble ou plutôt faire parler d’elle comme une personne fourbe, malhonnête, tricheuse, et qui ne recherche que son propre intérêt, pouvant aller très loin pour satisfaire ce dernier.

 

 

Les récents scandales de diplômes montre à quel point les fédérations n’ont pratiquement pas d’autorité sur les responsables de clubs.

 

Le Kukkiwon, siège du taekwondo international, a jeté un pavé dans la mare, en enlevant aux fédérations l’une de leur principale attribution, il les a désarmé, leur a ôté une de leur principal force de frappe nucléaire :

 

le monopole des passages de grades : ce dernier n’est plus le seul apanage des fédérations.

Toute personne disposant d’un grade international validé par le Kukkiwon est en mesure d’organiser des passages de grade sans passer par la fédération -  cela va de soi que le pouvoir et le manque à gagner que cela représente pour les fédérations est considérable.

 

C’est sans doute pour cette raison que le président de la FTTK Ridah Belhadef et son équipe ont refusé de valider les grades d’instructeurs internationaux des pratiquants qui se sont rendus en Corée du Sud en juillet dernier.

Le bras de fer engagé depuis longtemps est loin de se terminer.

 

 

On ne peut pas dire que les fédérations d’arts martiaux se soient investies dans de grandes politiques de développement à l’échelle nationale. Nous n’avons pas remarqué une réelle politique engagée en faveur du développement de clubs à grande échelle - ( C'est vrai que nous n'avons pas visité tous les Gouvernorats)  c’est vrai que les moyens pour faire cela sont quasi nuls -  ou qu’ils sont dépensés ailleurs.

 

Il nous a été également signalé que les récompenses financières méritées par les athlètes ne sont pas toujours versées à temps, quand on ne les en prive pas, par des prétextes fallacieux.  Comment voudrait-on motiver les pratiquants avec de tels agissements ? Et après on vient s’étonner que les athlètes arrêtent de pratiquer ou changent de disciplines.

 

 

Tous ces dysfonctionnement sont connus de tous, à commencer par les actuels responsables, les pratiquants, et même le Ministère des Sports.

 

Alors que faire pour y remédier de manière intelligente ?

 

A cette question il n’y a pas de réponse toute faite ou toute prête.

 

Rien ne peut changer si les mentalités ne changent pas, si les façons de faire actuelles continuent de perdurer de la sorte. Tous les règlements du monde, toutes les décisions ne sauraient y modifier quoi que ce soit, sans une réelle volonté de changement de la part de tous.  On dit que l’Union fait la Force, mais en Tunisie c’est l’Individualisme qui prime.

 

Autres faits marquants, que l’on pensait voir disparaitre, ou commencer à disparaitre graduellement, après les événements de janvier 2011, ce sont les scandales qui touchent les responsables des fédérations, les membres des Bureaux Fédéraux.

 

Presque toutes les fédérations sont impliquées ou embourbées dans des scandales de toutes sortes, très très peu en sont épargnées.  Révélés au grand jour certains scandales ont donné lieu à des changements, parfois même radicaux (Le Responsable de l'Equipe Nationale de Taekwondo en a fait les frais - il a perdu sa place, suite à une compétition durant laquelle un compétiteur tunisien a affronté un adversaire Israelien, sans l'aval du Ministère de tutelle).

 

Le nerf de la guerre restant toujours l’argent : et comme nous l’avons déjà dit pour suivre et comprendre un scandale il faut suivre la trace de l’argent –

 

 

Parmi les scandales les plus en vue nous avons :

- le trucage des élections : des procès sont toujours en cours ( karaté, taekwondo, ….)

-       Nomination et révocation des Responsable Technique  (dernier en date celui de l’équipe nationale de TKwondo, idem au karaté il y a quelques mois)

-       La participation des athlètes à certains championnats ( dernier en date : annulation de la participation de l’équipe nationale de kung-fu wushu aux 5ème championnat d’Afrique -  ce qui a « dopé » une contestation déjà forte depuis quelques mois – réclamant la tête du DTN et du Président de la fédération -

-        Les (faux) diplômes et grades (ceintures) de « complaisance ….

 

 

Les gens se reconnaitront sans que nous ayons à les nommer – Ce n’est pas notre rôle d’accuser ou de défendre, nous relations simplement les faits, des faits qui certes parfois peuvent laisser place à un débat ou il y aura toujours des détracteurs – Mais c’est le principe même de la démocratie -  ce qui manque peut-être dans la gestion de nos fédération – le débat a lieu, sans l’avis des personnes concernées et les premiers à l’être se sont les entraineurs et les pratiquants – qui malheureusement très souvent font les frais des décisions qu’on prend pour eux –

 

Il est à noter qu’un « vent de révolte » est en train de parcourir depuis quelques mois la plus part des fédérations, car les mécontentements se font de plus en plus fort – et que les dirigeants, pour la plus part, se sont révélés incompétents en matière de « gestion de crise » -  Nous assistons à un « pourrissement de la situation » qui accentue le ras-le-bol des pratiquants et des entraineurs au point de s’éloigner des structures fédérales et de prendre leur autonomie, voir leur indépendance vis-à-vis des fédérations de tutelle.

 

Si la situation continue ainsi, il est fort à parier que les dirigeants et leur staff seront probablement « sanctionner » lors des prochaines élections -  à moins que les pratiquants Tunisiens aient la mémoire courte pour réélire ceux qui sont à l’origine de leurs déboires –

 

 

Les Championnats d’Afrique :

 

-       Karaté :  succès en demi-teinte :  il a permis de révéler que pour un événement d’une telle ampleur, les responsables fédéraux ont encore beaucoup à apprendre en matière d’organisation – car celle-ci fut très décevante – Les débordements auxquels nous avons assisté, montre les lacunes en matière de gestion d’un tel événement.  Le niveau technique et combat est encore très faible -  Le niveau des Algériens, il faut le reconnaitre, est de loin supérieur à celui de nos pratiquants.

Malgré les médailles glanées, très très peu de pratiquants sortent du lot -  

Les sélections demeurent toujours aussi obscures,  et nous avons du mal à comprendre pourquoi un pratiquant doit payer (environ 50DT) pour pouvoir participer aux sélections d’entrée en équipe nationale – somme non remboursable s’il n’est pas retenu dans l’équipe) -   Tout le monde n’a pas les moyens, surtout les étudiants –

 

Nous notons également beaucoup de "gachis" parmi les karatékas, des pratiquants et pratiquantes avec de véritables potentiels de champions et championnes, mais dont on s'occupe peu, ou pas comme on le devrait - de véritables talents de notre karaté - et pas forcément ceux et celles sur lesquels les responsables ont décidé de miser leur atouts. ( Ce phénomène de "gachis de talents" existent aussi dans les autres arts martiaux)

 

-       Taekwondo : plusieurs équipes, celle officielle et celle qui ne l’est pas –

L’équipe non officielle remporte le plus de médaille, n’est pas reconnu par la fédération à son retour en Tunisie -  ils ne sont pas rémunérés pour leur succès

Bref, nous constatons que tous ceux qui ne « sont pas en accord » avec le bureau fédéral,  sont dans la ligne de mire de ce dernier.

 

 

-       Kung-Fu Wushu :  l’ultime scandale : l’annulation à la dernière minute du départ de l’équipe national pour participer aux 5ème championnats d’Afrique -  bien que des cadres s’y soient rendu, dont le DTN, très contesté en ce moment, et dont les pratiquants veulent la révocation ainsi que la démission du président – qui n’a pas hésité à menacer des membres de l’équipe nationale ( message de menace insultant – disponible actuellement sur Facebook) – l’affaire est actuellement entre les mains du Ministère des Sports –

 

En considérant tout cela, nous voyons que le développement des arts martiaux et sports de combat en Tunisie, n’est pas simple –

le vent de liberté qui a soufflé sur notre pays après janvier 2011, montre que ces disciplines se cherchent encore,  et que la stabilité est encore loin d’être atteinte – le pouvoir corrompt, et ce sont les athlètes qui payent le prix fort -  Jusqu’à quand ?  cela dépend en gros, de la capacité d’encaissement des athlètes, le jour où ils se réveilleront,  les dirigeants commenceront à trembler.

 

Cependant tout n’est pas complétement noiril y a des structures associatives qui tiennent la route, certes plus petites, moins développer, mais qui se développent lentement mais surement – L’Aikido est l’une d’elle, mais il y a aussi le Kendo,  le Silat Seni Gayong, le Tai Chi,  le (Vo Thuật) Van Vo Dao,  etc ….  .  Certes ces structures ne sont encore qu’à leur début pour la plus part,

mais les bonnes manières s’imposent dès le départ 

 

 

Il va de soi qu'au vu de tout cela les prochaines élections feront l'objet de règlement de  compte, de coup bas, de compromissions, et que l'avenir des arts martiaux traditionnels sera un enjeu de taille pour ceux et celles qui voudront le Pouvoir - Certains ont déjà commencé à nettoyer et à aiguiser leurs armes. La guerre des coulisses ne fait que commencer, et il ne fait aucun doute que beaucoup de "dossier" ressortiront comme par enchantement.

 

 

 

 

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