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Association tunisienne d'Aikido et de Budo - Page 2

  • Le BUDO


    Cette interview de Pascal Krieger et Malcolm T. Shewan a été réalisée par
    Robert Faure au cours du stage des Iles en 1987 et a été publiée dans la revue
    « SOURCES – l’Aventure Intérieure »
    du mois de juillet de la même année.

     

    budo.jpg

    R.F. Qu’est-ce que le Bushido ? Est-ce un nom japonais qui signifieune technique de combat, une philosophie, un art de vivre ?

    Tiki : C’est un terme qui a tendance à se vulgariser ici, en Occident. Àl’origine, c’est essentiellement un code moral chevaleresque qui

    comprend des notions de devoir, de fidélité, de loyauté, d’effacement
    de soi-même au profit des autres.
    L’application de ces règles de vie n’a jamais été réduite à une activité
    particulière de la vie japonaise. Elles sont assez générales pour être
    employées à tous les secteurs de l’action. Un homme d’affaire
    japonais, une mère de famille, un artiste peut respecter un art de
    vivre. Le terme BUSHIDO est constitué de trois racines – BU :
    noblesse ; SHI : guerre ; DO : la voie. Il peut se traduire par : « la
    voie de la noblesse guerrière ». Le concept de Bushido n’a pas
    d’époque précise. L’apogée de l’influence de ce Code se situe au 12-13
    siècle. Plus tard apparaissent les Samurai, serviteurs de la classe
    guerrière. Le Bushido n’est pas à confondre avec l’ensemble des
    techniques de combat issues du Japon, que l’on nomme BUDO.
    R.F. Que pensez-vous de la prolifération de Dojo, de salles d’Arts
    Martiaux, en Occident : des lieux de pratique reliés à un esprit
    de compétition, de performance, à un art de dépassement de
    nos complexes ?
    Tiki : La réponse se divise en deux. Tout d’abord, il y a un certain nombre
    de principes culturels, dans le Budo, qui viennent spécifiquement du
    Japon. Maintenant, ces vérités culturelles contiennent des valeurs
    proprement universelles. Où se trouve la plus grande fidélité ?
    Faut-il transmettre des valeurs culturelles liées à l’aventure japonaise
    ou faut-il tenter de transcender les questions de race, de culture, de
    société ? Toutes les méthodes ont un enracinement culturel très fort
    que l’on ne peut négliger. Mais il ne faut peut-être pas oublier que ces
    méthodes ont toutes une finalité. Pour moi, il est nécessaire de
    respecter la méthode dans la mesure où elle respecte l’être humain.
    Je ne pense pas que ce soit en mettant des tapis japonais chez soi et
    en mangeant du riz avec des baguettes que ça vous aidera dans la vie.
    Mais, inversement, si dans la pratique d’un art, d’une technique de combat,
    vous ne persistez pas, vous passez à côté d’éléments-supports
    indispensables, de principes de comportement, comme la
    concentration, le silence, les protocoles de combat… et vous avez ainsi
    laissé la porte ouverte à un changement de l’état d’esprit initial, avec
    les risques de dégradation que cela entraîne. Il faut toujours distinguer
    entre ce qui est phénomène social, culturel et les principes sousjacents
    des méthodes issues de telle ou telle culture, lesquels
    dépassent largement le concept de race ou de nation.
    Au niveau des Arts Martiaux, il faut conserver et préserver la méthode
    exacte, qui a fait ses preuves, sans en perdre la finalité.
    Pascal : Prenons un autre exemple : quelle est la vérité qui se cache derrière le
    Budo, l’étiquette, le salut,… ? C’est le respect : respect du lieu, respect
    de l’arme que l’on utilise. Nous essayons de faire passer ce principe
    universel à travers une méthode japonaise. La forme du salut est
    japonaise, mais le sens est universel et reste valable pour tout le
    monde. À la limite, les Japonais tendent eux-mêmes à oublier
    l’universalité de ces principes et pensent qu’ils sont quasi les seuls à
    développer ses qualités de noblesse, de respect, de courtoisie.
    R.F. Mais pourquoi, dans votre manière d’enseigner les Arts
    Martiaux, créer cet environnement qui peut paraître excessif.
    On entend des discours un peu crus sur l’art d’éliminer son
    adversaire ?
    Pascal : Oui, par exemple : « Si vous plantez comme ça votre sabre, vous ne
    pouvez pas le ressortir. », ou encore : « Même avec un bras, votre
    adversaire peut vous tuer. ».
    Dans ces détails qui font un peu charcuterie, il y a des notions très
    guerrières. Mais c’est l’emballage qui compte. On emballe ça dans une
    étiquette, un respect de l’autre, un travail sur soi-même. Si l’élève s’y
    refuse, il souffrira. C’est une ambiance de travail que l’on crée pour
    que ces notions qui sont un peu meurtrières ne passent pas du
    mauvais côté. Le respect de l’autre dans le combat, l’étiquette permet
    de canaliser l’énergie, sans débordement.
    R.F. Que pensez-vous de la prolifération des techniques martiales
    enseignées aujourd’hui ?
    Tiki : Il existe un obstacle dans la transmission des Arts Martiaux. C’est le
    mélange de diverses techniques. Quelqu’un qui pratique diverses
    disciplines est comme celui qui prend dans ses mains à la fois une
    pince, un marteau et un tournevis. Il ne fait rien de bon. Il faut poser
    l’un ou l’autre outil et n’en prendre qu’un.
    Ce mélange est un frein. Alors qu’une technique doit être abordée
    seule 8 à 10 000 fois avant d’être efficace.
    R.F. De quelle façon le Budo modifie votre vie quotidienne ?
    Tiki : Je prendrai un exemple. Il y a quelques années, j’étais toujours en
    retard, partout où j’allais. Un jour, j’ai réalisé, en faisant du Budo, que
    tout retard symbolise une mort. J’ai senti que la discipline que je
    pratiquais faisait partie du quotidien.
    Dès qu’un principe participe concrètement à notre vie consciente, il
    devient vivant. Mais c’est la répétition qui permet cette prise de
    conscience, peu à peu.
    R.F. Et votre pédagogie, comment l’appliquez-vous ?
    Pascal : Comme enseignants, nous sommes plutôt des catalyseurs, des
    synthétiseurs. J’ai un sentiment de fidélité par rapport aux vieux
    maîtres que j’ai connus.
    Tiki : … oui, et c’est aussi le temps qui fait l’apprentissage. L’expérience du
    temps est irremplaçable. J’aime voir quelqu’un, pas forcément doué,
    venir régulièrement à l’entraînement. Et puis le voir évoluer, peu à
    peu. Et au bout de dix ans, j’ai envie de lui parler et de lui dire :
    « Vous avez fait dix ans de travail, maintenant on va commencer à
    échanger autre chose. ».
    Pascal : Oui, cette notion d’entraînement (KEIKO) est quelque chose
    d’important chez les Japonais. KEI veut dire penser, se souvenir. KO
    signifie la Tradition. KEIKO : se remémorer le passé et demeurer fidèle
    à l’esprit de la tradition. Ceci suppose une complète adaptation aux
    conditions du moment. Qu’il fasse froid ou chaud, que ce soit le matin
    ou la nuit, accepter la situation présente telle qu’elle est.
    Tiki : De même le mot SENSEI ne veut pas dire « maître » ou
    « enseignant ». Mais il désigne « celui qui était là avant moi », donc,
    dans le temps, celui qui a parcouru davantage de chemin que moi
    débutant.
    R.F. Alors justement, quels sont, dans les grandes lignes, les
    différents stades d’apprentissage, jusqu’à la totale maturité ?
    Pascal : On peut décrire 4 stades principaux : GYO – SHUGYO – JUTSU – DO.
    Le stage GYO, c’est l’obéissance aux enseignements reçus, sans tenter
    de les interpréter. L’élève accepte d’être en situation de dense
    ignorance. Il n’y comprend rien, il ne sait pas du tout pourquoi on lui
    fait faire certains mouvements. Il n’a qu’un point de référence : celui
    de son maître. On lui demande à la fois de ne pas se poser de
    questions, de ne pas réfléchir, et de faire.
    C’est la phase d’apprentissage, qui, dans la conception japonaise, est
    beaucoup exigeante. Pour apprendre la flûte japonaise, par exemple, il
    faut consacrer 3 ans simplement pour arriver à bouger le cou de façon
    à produire la modulation d’un son. On se trouve ainsi, au bout de 3
    ans, dans la situation où l’élève peut commencer vraiment à travailler.
    Il faut que le geste soit parfait. L’attitude mentale viendra après
    seulement. C’est en traversant cette phase d’apprentissage que l’élève
    sera en mesure, plus tard, de développer la souplesse d’esprit.
    Le deuxième stade – SHUGYO – est une mise en pratique des
    éléments appris. Les gestes sont techniquement au point,
    extérieurement. L’élève doit les intégrer, les faire siens, de façon à
    pouvoir se mettre en harmonie avec eux. Un peu comme un musicien
    qui, connaissant le solfège et les lois de l’harmonie, va pouvoir
    composer des morceaux à la fois rigoureux et harmonieux. Il crée de
    la musique en se mettant au service de la musique.
    Le troisième stade – JUTSU – est déjà un stade assez élevé et c’est
    probablement le plus dangereux. L’élève a pu canaliser toute son
    attention, son énergie, pour atteindre une certaine compétence, une
    certaine efficacité. Que lui reste-t-il à découvrir ? Lui-même. Il
    possède une somme importante de connaissances, mais il lui manque
    la liberté. À cause de ses compétences, il peut se tromper et tromper
    tout le monde. À ce stage, il fait un complet retour sur lui-même et est
    confronté à des vrais problèmes : la vanité de son savoir, la peur de
    vieillir, l’angoisse de s’être trompé de chemin. Il aura même envie de
    rejeter ce qu’il a appris. C’est pourtant à ce stade qu’il apprend la
    liberté de choisir. Le combat n’est plus dehors, mais dedans. Il mesure
    la force de ses véritables contraintes.
    Le quatrième stade – DO – est la voie réalisée. Je ne peux pas vous en
    parler, il n’y a pas de définition. Un maître pourra répondre, parfois,
    d’un geste…
    R.F. J’ai vu, pendant votre stage, une démonstration de sabre
    contre bâton. Quelles sont les qualités que vous cherchez à
    mettre en valeur dans ce type de combat ?
    Pascal : La façon dont vous posez la question est intéressante. Au premier
    stade, on dira : « le sabre contre le bâton ». Ensuite, on dira plutôt :
    « le sabre et le bâton ». Plus tard, peut-être, avec une vision moins
    dualiste, on dira : « le sabre avec le bâton ».
    En tant que pédagogue, on cherche à faire travailler l’élève de façon
    de plus en plus exigeante techniquement, mais toujours en harmonie
    avec lui-même, avec ce qu’il peut donner. On va le solliciter jusqu’à sa
    limite, sans jamais la dépasser. On va le pousser, comme j’aime à le
    dire, dans son pays inconnu, dans son « no man’s land » à lui.
    R.F. Il se dégage une impression de très grande force, une grande
    énergie, durant la pratique. Le Budo utilise directement les
    pulsions de violence, d’agressivité, ou il cherche à les réduire
    pour mieux les canaliser ?
    Pascal : Il ne faut pas oublier que le sabre a, symboliquement, un double
    tranchant : un tranchant vers l’autre, mais aussi un vers soi-même.
    Tiki : Oui, et la violence absolue, chez l’être humain, est intimement liée au
    problème, à la question de la mort. Donc, la pulsion de violence a une
    origine très lointaine, très profonde. Pour le pratiquant des arts de
    combat, il faut aller jusqu’au sabre qui donne la vie. De même dans la
    vie quotidienne, toute action a une base d’énergie. Lorsque celle-ci est
    mal connue, mal contrôlée, pulsionnelle, on dit qu’elle est plus ou
    moins violente. Mais au départ, c’est de l’énergie qui veut vivre à tout
    prix. Et il ne faut probablement pas la fuir, la nier ou en avoir peur. Il
    faut rentrer dedans avant de la transcender.
    Je raconte souvent cette histoire d’un braconnier que j’ai connu et qui
    chassait tant et plus de façon sauvage et illicite. Puis il a changé peu à
    peu son mode de voir la nature, il l’a aimée. Il est devenu gardechasse,
    un protecteur de la nature hors classe ! Rendez-vous compte,
    il connaît toutes les ficelles du métier, toutes les combines. La violence
    est une crise à passer. On voit parfois les pacifistes parler de la paix en
    douceur, et fuir la violence. Mais une paix qui ne prend pas en
    considération la violence n’est pas une vraie paix.
    R.F. Quelle est la raison d’être du cri (le KIAI) qui accompagne le
    geste dans le combat ?
    Pascal : Sur le plan physiologique, le kiaï met en relation les diverses parties
    musculaires du corps qui, au moment du geste d’attaque, est à son
    maximum de tension. Venant de la partie abdominale, il fait
    l’intermédiaire entre les muscles du haut et les muscles du bas du
    corps. Et cette mise en relation dégage une très grande puissance.
    R.F. Sur le plan technique, l’apprentissage du Budo est
    essentiellement basé sur un aspect répétitif du geste. L’élève
    ne doit rien inventer, rien créer, mais reproduire. Où est la
    spontanéité dans cette discipline ?
    Pascal : Il y a deux sortes de spontanéité : l’une faussée parce qu’anarchique,
    bloquée, mal canalisée, l’autre libre et harmonieuse.
    En Judo, par exemple, lorsque votre adversaire attaque, vous n’avez
    plus le temps de réfléchir, il ne faut pas réfléchir. La spontanéité est ce
    qui permet à la meilleure réponse de trouver le chemin le plus rapide
    pour s’exprimer, sans entrave, sans hésitation, sans rupture. Pour y
    arriver, il faut éduquer les voies réflexes. C’est au niveau du cerveau
    que se fait le travail d’élaboration du meilleur geste. Encore une fois,
    cela suppose de très nombreuses répétitions, des milliers d’heures
    d’entraînement.
    R.F. Mais, par ailleurs, n’y a t-il pas un écueil, un danger à
    apprendre à répéter des milliers de fois un même geste, un
    même comportement ? N’y voyez-vous pas le danger d’une
    robotisation chez l’élève ?
    Tiki : Cette question n’est vraie que par rapport au premier stade
    d’apprentissage dont nous avons parlé tout à l’heure.
    Pascal : Avant de proposer à quelqu’un d’être libre, on lui demande d’être vrai.
    Et la base de départ du Budo consiste à faire ce qui est à faire et rien
    d’autre. L’élève doit se concentrer sur une seule chose, faire un geste.
    Et la qualité de ce geste doit être telle que, s’il n’est pas parfait, pur,
    l’élève ne peut se trouver aucune excuse.
    R.F. De quelle façon vous voyez, ou avez-vous découvert par le
    Budo certaines relations entre le corps et l’esprit ?
    Pascal : Comment expliquer qu’un geste, aussi simple soit-il, est complètement
    différent exécuté par un débutant ou un maître ? Il y a quelque chose
    à l’intérieur de la personne qui est complètement différent. Lorsqu’on
    veut tenter de faire quelque chose à 100 %, on ne peut pas le faire
    uniquement avec le corps. Regardez toute l’importance de l’attitude
    mentale, psychologique, dans les sports de haut niveau. Dans le Budo
    également on constate qu’il y a au début séparation entre le corps et
    l’esprit. Puis, peu à peu, diminue le fossé qui sépare les deux, et la
    pratique d’une discipline martiale est une réponse à cette recherche
    d’unité.
    R.F. Avez-vous l’impression que la pratique intensive du Budo a
    modifié votre façon de voir le monde, l’homme, votre
    conception de la vie quotidienne ?
    Tiki : Le plus important est d’essayer de vivre ici et maintenant. En japonais,
    on dit NAKA-IMA (au milieu maintenant).
    Il ne sert à rien de se référer perpétuellement à son passé. Être
    maintenant, c’est développer une attitude fraîche dans laquelle tout
    est nouveau. C’est la première et la dernière fois de ma vie que ce
    maintenant existe. Ceci se résume en deux mots essentiels, qui
    qualifient l’instant, le sel de la vie : ICHI-GO / ICHI-E : une rencontre,
    une expérience.
    février 2006

     

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  • La Voie du Guerrier

    La Voie du Guerrier
    Entretien avec Pascal Krieger et Malcolm T. Shewan
    par Daniel Bessaignet
    publié dans la revue « ITINERANCES »
    dossier n° 2 de novembre 1986


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    Le thème des nouveaux guerriers ou les films de karaté grand spectacle offrent
    une fausse image de l’homme invincible, doté de pouvoirs ou d’une pseudo
    sagesse.
    En dehors de ces clichés qui attirent la foule, nous concluons ce dossier avec
    deux authentiques enseignants « d’arts martiaux ». Leur véritable recherche se
    situe, en fait, bien au-delà d’une gestuelle ou d’une simple maîtrise corporelle.
    Leur art est une voie qui fréquente l’émotion au plus haut niveau : depuis le
    simple regard jusqu’au rapport de justesse, un sabre dans la main. Cet art des
    anciens samuraï s’adresse à l’être d’aujourd’hui qui a besoin de se sentir
    autant relié à sa fragilité d’homme qu’à la puissance qui l’habite.
    Pascal et Tiki nous permettent dans cet entretien l’approche du véritable
    paradoxe : combattre, c’est parvenir à l’état où il n’y a ni combat ni ennemi.
    D.B. Pourriez-vous nous donner un aperçu des techniques que vous
    pratiquez ?
    Tiki : l'Aïkido est un Ko-Budo, c’est-à-dire un art martial traditionnel
    japonais, actualisé pour être pratiqué comme il l’est de nos jours.
    Contrairement au Judo, au Karaté ou au Kendo, l'Aïkido refuse toute
    idée de compétitions ou d’applications sportives. C’est avant tout une
    pratique de corps à corps, avec des immobilisations, des projections,
    etc. L’étude des mouvements de corps pratiqués en Aïkido est issue
    des techniques du maniement des armes, telles que le sabre (katana),
    le bâton (jo ou yari), ou simplement un couteau (tanto). La discipline
    du bâton (Jodo) est enseignée dans une école (ryu) datant du XVIIe
    siècle. Le bâton a une taille et une circonférence déterminées pour
    devenir efficace face aux armes classiques. Cette école, restée
    traditionnelle, englobe dans son enseignement l’étude de diverses
    armes telles que le sabre (katana), la canne (tanjo), la matraque
    (jitte), la faucille munie d’une chaîne au bout de laquelle est fixée une
    boule (kusarigama), l’art de ligoter un adversaire (hojo-jutsu), aussi
    bien avec que sans armure.
    Nous pratiquons également le Iaïdo, qui est à proprement parler l’art
    de dégainer et couper avec un sabre (katana). Il s’agit également
    d’une discipline classique qui ne saurait souffrir aucune application
    sportive.
    Il existe encore aujourd’hui au Japon de nombreuses écoles de Iaï qui
    enseignent soit le Iaï-do qui est une approche spirituelle de cet art,
    soit le Iaï-jutsu où la recherche vise l’efficacité technique et combative,
    telle qu’elle existait par le passé. Il ne faut pas cependant commettre
    l’erreur de croire que le Iaï-jutsu est une discipline moins spirituelle
    que le Iaï-do. Les vertus guerrières imposent une moralité
    irréprochable.
    Ces trois disciplines, quoique différentes du point de vue technique, se
    rejoignent dans leurs principes. Elles font partie de ce que nous
    appelons le Ko-Budo, les disciplines martiales traditionnelles. C’est la
    raison pour laquelle nous les travaillons parallèlement. Elles sont
    pratiquées dans le même esprit.
    D.B. Avez-vous une filiation particulière ?
    Pascal : Après des années de pratique dans une discipline martiale, ou dans les
    arts martiaux, on finit par être marqué par des personnalités dont
    l’enseignement, qui est en soi une éducation autant physique que
    spirituelle, permet une transformation du caractère et de notre mode
    de comportement. Tous ceux qui ont mûri dans la pratique des
    disciplines martiales ont connu un Maître qui les a marqués de son
    empreinte. Le Maître peut revêtir la forme d’un simple professeur,
    mais qui aura su transmettre.
    J’ai été fortement marqué par deux… ou trois personnes et la façon
    dont je me conduis actuellement est due en grande partie à l’influence
    qu’ils ont exercée sur mon caractère.
    Tiki : Nous avons la chance en Aïkido d’avoir en France un maître japonais,
    Tamura Sensei, dont la compétence et la valeur sont reconnues dans
    le monde entier. C’est un élève du Maître fondateur Morihei Ueshiba.
    Je suis d’ailleurs venu en France pour travailler l'Aïkido sous sa
    direction.
    Dans ma pratique du Iaï, plusieurs personnes m’ont également
    fortement influencé. Je voudrais cependant appliquer une définition à
    ce que l’on entend par « maître ». C’est un individu qui grâce au
    chemin déjà parcouru et par son expérience parvient à transmettre un
    aspect, un détail, toujours par rapport à la totalité de l’activité ou de la
    discipline qu’il transmet. (En japonais, Sensei ne veut pas dire
    « maître », mais « celui qui vient avant ».) Il peut s’agir d’un geste,
    d’un déplacement, d’une attitude, ne s’appliquant pas seulement pour
    une technique, mais pour l’ensemble des techniques de la discipline.
    Par là même, il rend ses élèves libres et indépendants. C’est un guide,
    pas un mythe.
    D.B. Considérez-vous les arts martiaux que vous enseignez comme
    une technique psychosomatique, un sport, un art ?
    Tiki : Peut-être faudrait-il avant tout définir ce qu’il convient d’entendre
    lorsque l’on parle d’art martial, ou d’arts martiaux, terme trop
    largement utilisé. Il faut en effet tenir compte de trois considérations
    pour définir l’art martial :
    1. il était toujours conçu pour la guerre ;
    2. il était toujours en rapport direct avec les armes ;
    3. il tenait compte des armures et des fortifications.
    Ainsi, à nos yeux, le Judo, le Karaté, le full-contact, etc., ne sont pas
    des arts martiaux, mais plutôt des disciplines martiales, en ce sens où
    leurs techniques ne peuvent pas être appliquées sur un champ de
    bataille. En fait, il n’y a jamais eu à proprement parler d’art martial à
    mains nues, et surtout jamais d’art martial avec lequel on puisse faire
    de la compétition sportive. L’art martial a techniquement des fins qui
    ne s’accordent pas avec des jeux, même pris dans le sens noble du
    terme.
    Pascal : Au niveau de l’enseignement, nous portons de ce fait une lourde
    responsabilité. En effet, on n’enseigne pas à des jeunes gens le
    maniement d’une arme comme si c’était un jeu. Le sens de
    l’enseignement est de pétrir, de malaxer, de forger le caractère des
    gens qui s’y prêtent. Il est des notions simples, des notions de base
    qu’il est nécessaire d’inculquer, et d’autres qui consistent à laisser faire
    la nature.
    Un jeune garçon, par exemple, qui aborde les « arts martiaux » aura
    comme première motivation d’apprendre à se battre. En général, son
    désir est d’obtenir une meilleure confiance en lui, non par un travail
    sur lui-même mais par une domination sur les autres. Aussi, au début
    de son entraînement, on lui fera faire des mouvements de base dans
    son coin, sans trop le corriger. On va le reprendre s’il n’est pas à sa
    place, s’il n’est pas propre, s’il arrive en retard, etc. C’est par là que
    l’on va commencer son apprentissage. Après quelque temps, il doit
    comprendre qu’après tout, il lui faut commencer par un contrôle de
    soi-même avant d’aller plus loin. Il existe donc une sélection naturelle
    dès le départ entre ceux qui possèdent un potentiel pour entamer un
    travail sur eux-mêmes et ceux qui ne sont pas encore prêts. De là à
    dire que ceux qui n’accrochent pas sont perdus est loin de notre
    pensée. Ils iront peut-être essayer d’autres disciplines martiales et
    acquérir quelques notions de combat, mais tant qu’ils ne percevront
    pas la nécessité d’un combat contre soi-même, ils ne pourront pas
    entamer un véritable travail.
    D.B. Est-ce alors l’enseignement d’une technique ou d’une voie
    spirituelle ?
    Pascal : Elles vont de pair, car on demande à l’élève de travailler à la fois avec
    son corps et avec son âme. Pour les armes, on lui demande de les
    respecter, de se conformer à une certaine étiquette ou cérémonial,
    d’exécuter des gestes éducatifs n’ayant aucune application combative.
    Petit à petit, on le placera dans des situations combatives, non pas
    dans un but technique, mais pour cultiver en lui l’attitude mentale de
    celui qui a une arme entre les mains. Donc supprimer sa peur, sa
    violence, son agressivité, lui faire exécuter les mouvements d’une
    certaine manière avec l’attitude mentale nécessaire. Ce travail lui
    prendra des années, et c’est lui qui le fera, à 99 %. Le professeur, ou
    plus tard le maître, n’est là que pour le remettre dans le droit chemin,
    et sera surtout pris comme exemple.
    D.B. Dans la pratique des arts martiaux, une meilleure connaissance
    de soi inclut-elle une compréhension et une acceptation de ses
    peurs ?
    Pascal : La peur est issue de l’ignorance. Ce n’est donc pas en la fuyant que
    nous parviendrons à la comprendre. Il est en effet indispensable de la
    comprendre pour qu’elle puisse disparaître. Tant de réactions de l’être
    humain sont issues de la peur : la violence, le racisme, etc.
    Tiki : D’ailleurs, à l’origine, les arts martiaux étaient pratiqués par des
    guerriers professionnels. Leur travail était de combattre. Ainsi leur vie
    était confrontée aux peurs et aux anxiétés issues de leur contact
    constant avec la mort. Ils ont donc vite compris que ce n’est pas la
    technique qui leur permettrait d’affronter la mort avec le plus
    d’efficacité, mais qu’il fallait pénétrer et comprendre, de façon
    spirituelle, l’essence même de la vie et de la mort.
    Le travail qu’ils accomplissaient sur eux-mêmes leur permettait
    d’aborder une situation mortelle comme on s’asseoit derrière un
    bureau pour écrire.
    On rejoint finalement une notion qui apparaît dans toutes les religions.
    Cette notion est Do, la voie spirituelle, au travers de l’art martial. C’est
    le paradoxe fondamental : voie spirituelle alors que techniquement on
    apprend à tuer. C’est un koan. Il ne peut être résolu
    intellectuellement, mais par un engagement total Corps, Ame et Esprit.
    Pascal : Dans ce contexte, partant de sa peur de la mort, le guerrier supprimait
    toutes ses autres peurs. Et puis, certains d’entre eux ayant fait le tour
    de leurs dépendances et de leur manque, finissaient par vivre
    frugalement. Habitué à rien, il n’avait besoin de rien. Arriver à ne plus
    avoir besoin de la vie et de la Mort. Ils ont transcendé le phénomène,
    sachant que vie et Mort forment un tout rejoignant le principe de
    l’unité taoïste.
    À cet instant de l’entretien, Pascal nous quitte pour prendre son avion
    qui le ramène en Suisse, où il enseigne ? Nous poursuivons avec Tiki.
    D.B. Actuellement dans votre pratique, il ne s’agit pas, comme dans
    le japon d’autrefois, d’une question de vie ou de mort.
    Comment insuffler alors au pratiquant l’esprit du Bushido ?
    Tiki : Aujourd’hui, nous pratiquons dans un Dojo, qui signifie littéralement
    « le lieu où l’on pratique la Voie ». Le dojo est un champ de bataille
    sur lequel on peut revenir le lendemain.
    Par ailleurs, il paraît difficile dans le contexte social moderne de
    recréer la même ambiance de vie et de mort à l’intérieur d’une
    structure de masse telle qu’une Fédération. Dans certains Dojo privés,
    au Japon, constitués d’un maximum de trente élèves, le Maître
    s’arrangera pour créer une situation où, face à lui, vous ne saurez à
    aucun moment s’il va ou non porter un coup. Il recrée
    intentionnellement et réellement par son attitude la peur que vous
    éprouveriez face à la mort, le sentiment que vous pourriez mourir dans
    votre entraînement. L’entraînement devient réalité et vous oblige à
    aller au-delà de la technique. Il faut cependant déjà posséder plusieurs
    années de pratique et une certaine volonté pour se soumettre à un tel
    entraînement. C’est une expérience indispensable et déterminante.
    Dans certaines écoles, les combats se déroulent avec de vraies armes,
    et l’on peut y mourir.
    Vous savez, lorsqu’un pratiquant de Iaï comprend la signification des
    mouvements qu’il exécute, donc de l’horreur liée à l’arme qu’il manie,
    sa prise de conscience est réelle. C’est à ce moment précis qu’il décide
    de poursuivre et donc de transcender cette violence par des prises de
    conscience successives, ou d’arrêter sa pratique.
    D.B. Vous sentez-vous les dépositaires d’une tradition ?
    Tiki : Il faut préciser qu’il s’agit de pratiques ouvertes – elles ne le sont pas
    toutes -, donc abordables par tous. Elles sont exportables en Occident
    et chacun peut y trouver son compte : bonne santé, self-défense,
    compétition, détente, etc.
    Dans ce sens, nous ne nous sentons pas dépositaires du patrimoine
    militaire et stratégique à partir duquel s’est construit l’art martial dans
    le Japon ancien.
    Nous sommes plutôt des relais et notre responsabilité est de
    transmettre au mieux de notre capacité les idées essentielles et
    universelles qui sont exprimées dans nos disciplines. Et surtout de
    transmettre le plus fidèlement les techniques qui nous ont été
    transmises. En effet, du fait de notre antécédent martial, chaque geste
    que nous exécutons dans le cadre de notre pratique a une raison
    d’être, même lorsqu’il faut des années pour en percevoir le sens.
    D.B. Y a-t-il eu, au cours du temps, une évolution de la peur ou bien
    l’homme se posera-t-il toujours la question fondamentale de la
    résolution de sa mort ?
    Tiki : Rien n’a changé. Si autrefois on avait peur de mourir d’un coup de
    sabre, aujourd’hui on a peur de mourir d’un coup de revolver. La peur
    est la même dans son essence. L’évolution de l’homme, ou ce que l’on
    est tenté de considérer comme telle n’est que technique, scientifique,
    matérielle. Lui a très peu changé, dans ce sens où il est toujours le
    seul à décider pour lui-même d’entreprendre le chemin de son
    évolution. Ce n’est pas la résultante d’une transformation automatique
    comme l’est par exemple la puberté. L’homme n’évolue pas
    automatiquement de façon spirituelle. Cette évolution nécessite un réel
    travail sur soi. Mais on peut, comme beaucoup, se contenter de
    remplir le rôle que nous a assigné la nature. Aller au-delà, commencer
    de répondre au problème de son existence, n’entre pas dans le schéma
    de la nature. C’est l’homme seul qui se donne la capacité d’aller audelà.
    Sans cette volonté, il n’y a pas de voie possible. Et ce n’est pas
    par injustice puisque c’est une question de choix. (rires)
    D.B. Pensez-vous que notre temps favorise la recherche spirituelle ?
    Tiki : La situation du monde moderne offre des conditions intéressantes et
    suffisantes. Nous sommes tous sous la menace d’un incident et/ou
    d’un conflit nucléaire auquel il est difficile de se soustraire. En ce sens,
    tout le monde est face à l’éventualité soudaine et imprévue de sa
    propre mort, tout comme le samuraï ou le chevalier de notre histoire
    lorsqu’il se mettait en quête du sens de son existence.
    Les conditions actuelles permettent donc ce travail sur nous-mêmes.
    D.B. Les arts martiaux amènent-ils tous à une meilleure
    connaissance de soi ?
    Tiki : Si un pratiquant savait clairement dès le départ les efforts qu’il lui faut
    fournir pour obtenir si peu, il n’entreprendrait jamais ce travail.
    Heureusement, il ne peut le savoir. Face à nos problèmes personnels :
    phobies, angoisses, peurs, etc., il est vraiment nécessaire de refondre
    tout notre être. La pratique martiale, telle que nous l’avons explicitée
    tout au long de cet entretien, permet une transformation entière de
    l’individu. Il n’est plus la même personne que celle qui a commencé.
    Cela s’acquiert au prix d’efforts considérables.
    D.B. Quelles sont les étapes de ce chemin ?
    Tiki : C’est la continuité de la pratique qui crée les étapes. En japonais, on
    dit JU NAN CHIN, c’est-à-dire pratiquer en gardant un esprit
    d’ouverture et une souplesse d’adaptation en toutes circonstances. Si
    la pratique est animée par cet esprit et qu’elle dure suffisamment
    longtemps, on restera vigilant pour en percevoir les nuances et les
    multiples aspects. Sept pas en arrière pour huit pas en avant, telle
    pourrait être exprimée la progression d’un élève sur la voie du BUDO.
    Cependant, les conditions nécessaires à la naissance d’une spiritualité
    sont tout aussi délicates et hasardeuses que celles requises pour la
    naissance d’un enfant… peut-être même plus délicates. Car il est
    hasardeux de dire à l’élève : pratiquez, pratiquez, ça viendra ! Il n’y a
    pas de garantie. Il s’agit plus d’une combinaison de circonstances qui
    vous pousse dans cette direction. Souvent, on reste bon technicien.
    Pour la plupart des gens, une quête spirituelle, la remise en question
    de leur existence par rapport à la mort et à la vie, ne présentent pas
    d’intérêt pratique et immédiat dans leur vie quotidienne et sociale.
    Jusqu’au jour où la motivation devient prépondérante, vitale. Le
    terrain est alors prêt. La première condition est que la personne le
    désire véritablement de tout son Etre, non pas simplement par
    curiosité, mais par une réelle insatisfaction qui lui permet de ressentir
    la futilité de sa vie. Quand ce manque, ce vide, est ressenti, la
    personne n’aura de cesse d’entrer en contact avec une réponse. Mais lnon
    plus, il n’y a pas de garantie. La quête peut très bien avorter si les
    conditions sont mauvaises. C’est le problème des personnes qui sont
    entre les mains de faux maîtres. Mais même une telle expérience peut
    se révéler positive si elle donne naissance au discernement.
    D.B. Certaines personnes, souvent par souci d’authenticité, couplent
    leur pratique corporelle avec une autre technique, voire
    thérapie. Qu’en pensez-vous ?
    Tiki : Ce n’est pas vraiment nécessaire, bien que la voie empruntée par bon
    nombre de gens aille souvent dans pas mal de sens différents. À partir
    du moment où ce que l’on fait est un véritable travail sur soi, la
    diversité, dans le sens d’un dispersement, ne paraît pas souhaitable,
    car c’est souvent par fuite que l’on veut toucher à de multiples
    domaines. Cela se justifie encore moins lorsque l’enseignement reçu
    est valable. C’est souvent par une sorte de matérialisme spirituelle
    qu’une personne exige pour elle-même un traitement de faveur en
    raison de ceci ou de cela.
    De toute façon : « Toutes les pierres qui tombent à la rivière arrivent à
    l’estuaire rondes et polies. ». Proverbe chinois. (rires)

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  • POURQUOI L'ETIQUETTE?


    L'étiquette est l'ensemble des formes cérémonieuses qui marquent les rapports entre les particuliers et qui constituent les règles de comportement et de bienséance à observer dans un cadre donné comme par exemple: la cour d'un monarque, un lieu de culte, une célébration, quelle soit profane ou religieuse, sociale ou privée. Voilà pour ce qui est de sa définition formelle et académique. Il est important de préciser que l'étiquette est en rapport aussi bien avec la structure du groupe ou de la société qui l'a instituée qu'avec son histoire et qu'elle implique nécessairement une expérience existentielle. Mais, comme chacun aura pu le constater, plusieurs scénarios peuvent coexister dans une même culture.

    Dans la culture japonaise, il existe plusieurs termes concernant l'étiquette, savoir: REISHIKI, REIHO, REIGI, REIGI SAHO.

    Tous ces termes sont composés de l'idéogramme REI qui signifie littéralement: salut, salutations.

    SHIKI signifie "cérémonie". REISHIKI pourrait donc se traduire par "le cérémonial".
    HO signifie "loi". REIHO serait donc "l'étiquette" proprement dite puisque s'agissant des lois régissant le "salut".
    REIGI est le terme utilisé par N. Tamura dans son livre: "AIKIDO - étiquette et transmission":

    "REI se traduit simplement par salut. Mais il englobe également les notions de politesse, courtoisie, hiérarchie, respect, gratitude. REIGI (l'étiquette) est l'expression du respect mutuel à l'intérieur de la société. On peut aussi le comprendre comme le moyen de connaître sa position vis à vis de l'autre. On peut donc dire que c'est le moyen de prendre conscience de sa position.

    Le caractère REI est composé de 2 éléments: SHIMESU et YUTAKA.
    shimesu: l'esprit divin descendu habité l'autel
    yutaka: la montagne et le vase sacrificiel de bois qui contient la nourriture: deux épis de riz, le récipient débordant de nourriture, l'abondance.

    Ces deux éléments réunis donnent l'idée d'un autel abondamment pourvu d'offrandes de nourriture, devant lequel on attend la descente du divin… la célébration.

    GI: l'homme et l'ordre. Désigne ce qui est ordre et qui constitue un modèle.

    REIGI est donc à l'origine ce qui gouverne la célébration du sacré. Il est probable que ce sens se soit ensuite étendu aux relations humaines lorsqu'il a fallu instaurer le cérémonial qui régissait les relations hiérarchiques entre les hommes."

    REIGI SAHO pourrait être traduit par: "les règles de l'étiquette", ce qui correspond au sens donné par les dictionnaires occidentaux.

    De façon plus pragmatique, l'on peut dire que l'étiquette constitue un code dont la signification ne peut être perçue que par les initiés, c'est à dire par ceux qui ont acquis les premiers éléments dans la connaissance ou/et la pratique d'une science, d'un art ou d'une pratique donnée. Ce code est la marque d'un groupe particulier ou d'une relation particulière. L'étiquette introduit le novice à la fois dans la communauté des pratiquants (shugyo-sha) et dans le monde des valeurs spirituelles. Elle lui apprend les comportements et l'histoire du groupe, mais aussi ses mythes et ses traditions. L'étiquette raconte pourquoi les choses sont ce qu'elles sont et comment elles nous sont parvenues. Elle raconte l'histoire de tous les évènements qui ont contribué à faire de l'art que l'on pratique ce qu'il est aujourd'hui. Il importe donc de la conserver soigneusement et de la transmettre intacte aux nouvelles générations de pratiquants.

    L'étiquette est constituée d'un ensemble de gestes non utilitaires, non pas qu'ils ne servent à rien, mais plutôt que l'on peut s'en passer. Ce geste n'est matériellement pas rentable et peut même être considéré par certains comme une perte de temps. Son but n'est pas dans l'efficacité immédiate. Il n'est donc pas spontané comme ceux que l'on a constamment dans la vie courante, sans même devoir y penser. Il réclame "vigilance" de la part de celui qui l'exécute et, en ce sens, contribue à développer chez le pratiquant le ZANSHIN (littéralement traduit: l'esprit rémanent ou la présence - ici et maintenant - d'esprit).
    Sa raison d'être ne se situe donc ni dans son utilité, ni dans sa rentabilité, mais dans la gratuité de ce qu'il induit. Il met en jeu une partie du corps (dont notamment les cinq sens) pour permettre à celui qui l'exécute de rassembler (du grec sumballein (assembler) qui dérive de sumbolon: symbole) son esprit à ce qui échappe à ses sens.

    Pour qu'une chose soit bien faite, il faut la faire comme elle a été faite la première fois, s'imprégner de l'état d'esprit qui a prévalu à sa conception et participer ainsi à sa perpétuation. La répétition symbolique du geste implique donc une réactualisation du geste initial et de l'énergie qui l'a créé, avec la même pureté, la même efficience et la même virtualité intacte. En tant que symbole, il est chargé de sens et doit devenir "signe", pour ceux qui le font comme pour ceux qui le voient faire. Il doit être simple, beau, emprunt de sérénité (sans tension ni précipitation), juste et harmonieux.

    La répétition rigoureuse du geste rend possible la tabula rasa sur laquelle viendra s'inscrire les révélations successives du pratiquant, de celles qui pourraient lui ouvrir les portes de l'esprit. (En Iai, par exemple, le geste exécuté par la main gauche sur le sageo pour le placer sous le sabre après s'être assis en seiza; ou en Aikido, au moment du salut des adversaires avant taninzu kakari geiko.)

    L'étiquette ne vit pas uniquement dans une réalité "immédiate". Sa symbolique pourrait s'exprimer en ces termes: qu'on ne devient un pratiquant véritable que dans la mesure où l'on cesse d'être un homme biologique, mécanique. Elle démontre que le vrai pratiquant - le "spirituel" - n'est pas le résultat d'un processus naturel: il se fait. La "fonction" de l'étiquette pourrait donc être de révéler symboliquement au pratiquant le sens profond de l'existence et de l'aider à assumer sa responsabilité d'être un "Homme Totale", pour ainsi participer à l'évolution spirituelle de l'humanité.

    En étudiant et en respectant l'étiquette, on ne perdra pas de vue que le but de la recherche est, au fond, la connaissance de l'homme, de soi. Aussi, l'étiquette constitue-t-elle une démarche, une expérience essentielle dans la progression du pratiquant s'il veut pénétrer le message ultime du BUDO, c'est à dire devenir capable d'assumer pleinement son mode d'être.

    Mais à bien y regarder, l'étiquette n'est sclérosée qu'en apparence. Et si l'on se contente aujourd'hui d'imiter à l'infini les gestes transmis, on ne peut ignorer les innombrables transformations dont l'étiquette a bénéficié au cours de son histoire.

     

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    L'ETIQUETTE - COMMENT?


    "Le caractère des hommes ne se montre jamais mieux que dans les choses qui paraissent indifférentes."
    (Proverbe du monde)

    Il serait prétentieux de vouloir dresser une liste exhaustive de l'ensemble des règles de l'étiquette. De surcroît, certaines de ces règles peuvent différer d'un pays à l'autre, ou plus précisément d'une culture à l'autre. Ainsi, au Japon, il est inconcevable de plier son hakama sur le tatami alors que cette façon de procéder semble avoir été adoptée dans tous les autres pays du globe. L'étiquette, cependant, exige que le pratiquant ne plie pas son hakama dos au kamiza. Cet exemple illustre à quel point les règles de l'étiquette ne sont pas gravées dans la pierre et doivent nécessairement s'adapter, notamment lorsqu'elles sont issues d'une culture différente de la sienne. Si en Aikido les règles de l'étiquette semblent relativement uniformes, il n'en est pas de même de disciplines martiales telles que, par exemple, l'Iai où l'étiquette peut varier d'une école à l'autre au point de paraître contradictoire, notamment la position du sabre lors du salut au kamisa ou au sabre lui-même. Dans un domaine plus religieux, le signe de croix n'est pas exécuté de la même façon par les Catholiques, les orthodoxes, les Protestants, les Nestoriens, les Coptes, les Jacobistes et autres. Mais tous, sans exception, font un signe qui symbolise la croix et la passion du Christ.

    Ces différences, en apparence discordantes, démontrent à la fois la diversité et la cohérence de la nature humaine. Elles justifient la multiplicité des formes et confirment l'universalité des principes. A ce stade, il est intéressant de relever l'étrange homonymie entre les mots éthique et étiquette (à tel point qu'il ne serait pas choquant d'écrire "l'éthiquette" de cette façon). En effet, ne concerne-t-elle pas les règles de conduite, la morale?

    Il n'est pas dans notre intention d'inventorier et répertorier les multiples règles de l'étiquette martiale à travers les âges et les cultures. L'idée n'est pas inintéressante mais déborde largement le cadre de cet exposé. Elle permettrait en revanche de mesurer à quel point nos comportements sont conditionnés par nos rapports avec l'autre et les divers modes de prévenir les conflits. Mesurer, par exemple, que la prohibition du port d'armes a permis de se saluer en se serrant la main, ce qui était parfaitement inconcevable avant. Comprendre que le geste de trinquer était conditionné par le fait que le mélange des liquides au moment où les verres s'entrechoquaient permettait de s'assurer qu'aucun poison n'avait été versé dans l'un d'entre eux. Ainsi, bon nombre des gestes encore utilisés de nos jours dans nos comportements relationnels étaient à l'origine conditionnés par la nécessité de rester vigilant en toutes circonstances, c'est-à-dire en état d'éveil permanent. A fortiori, cette vigilance s'adressait-elle en premier lieu à ceux qui avaient choisi le métier des armes et pour lesquels la moindre faute d'inattention pouvait être fatale.

    Aussi, cet exposé se bornera à énoncer quelques principes de base qui devraient permettre au pratiquant de se repérer et, surtout, de comprendre que l'étiquette est plus affaire de conscience que de connaissance.

    Fidèle à la didactique du budo classique japonais, nous proposons d'aborder le "comment?" sous la forme tandoku renshu (travail seul), sotai renshu (travail à deux) et tameshi giri (exercice de coupe) que nous transposons de la façon suivante:

    -l'étiquette par rapport à soi-même,
    -l'étiquette par rapport aux autres pratiquants et au dojo,
    -l'étiquette par rapport à l'autre et à la société.

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  • Le rôle de l'UKE en AIKIDO

    l'annuaire des sports en tunisie

    http://www.lannuairesport.com

     

    UKE, celui qui chute dans la pratique d'AIKIDO, par opposition à TORI qui exécute la technique, joue un rôle essentiel dans la didactique martiale en général et japonaise en particulier, tout du moins pour ce qui concerne les disciplines qui enseignent les formes de combat face à face à un adversaire. La cible n'a pas moins de valeur en KYUDO, par exemple, mais ne remplit pas les mêmes critères. Ce rôle est bien souvent méconnu ou mal compris, pour ne pas dire déconsidéré, par bon nombre de pratiquants notamment en raison de la fonction passive qu'on lui attribue injustement. Cet article se propose d'analyser ce rôle, sous tous ses aspects, et ainsi permettre au shugyo-sha d'y puiser les éléments susceptibles d'orienter son travail vers une meilleure compréhension de sa ou ses pratiques. Dans un premier temps, nous tenterons de comprendre et d'analyser les raisons qui pourraient justifier cet apparent manque d'intérêt. Puis nous aborderons les différents sens attachés à cet aspect de la pratique. Enfin, nous dégagerons quelques moyens utiles et pratiques pour améliorer notre propre technique à ce sujet. L'un des principaux facteurs qui contribue à mésestimer le rôle d'UKE est d'ordre psychologique , notamment dans les techniques corps à corps, savoir: la peur liée à la chute. Cette peur trouve vraisemblablement son origine dans l'inconscient attaché à l'évolution de l'espèce humaine en général et de chaque individu en particulier, lorsqu'il fait ses premiers pas. Il est communément admis, en effet, que l'espèce humaine est née le jour où un animal s'est dressé sur ses membres inférieurs pour adopter la position verticale. On peut facilement imaginer que cette mutation ne s'est pas réalisée sans douleur et il suffit d'observer, à défaut de se rappeler, les pénibles expériences du bébé lorsqu'il passe de la position couchée à la position assise, puis à quatre pattes pour finalement parvenir laborieusement, par imitation, à se dresser sur ses jambes. Combien de chutes, de plaies, de bosses n'ont-elles pas été durement expérimentées à cette époque de la vie? Elles restent inévitablement gravées dans notre mémoire pour ne laisser subsister qu'une peur viscérale de la chute. Dès lors, l'apprentissage de la chute à un âge où tous les facteurs génétiques liés à l'une des spécificités de notre espèce se sont définitivement établis, revient à entreprendre le même processus à l'envers, ce que l'inconscient refuse d'accepter. Il suffit, pour s'en convaincre, de relever les diverses locutions verbales utilisées dans toutes les langues pour exprimer cette peur. Ne parle t'on pas, en effet: de la chute d'un empire, d'une monarchie, d'un régime, d'un gouvernement; de la chute d'une monnaie, des cours de la bourse; de la chute de tension, de température, des cheveux; d'une chute d'eau, de neige, de pluie; de la chute du jour, ne dit-on pas: tomber dans les pommes, des nues, de Charybde en Scylla, etc… sauter dans l'inconnu, Qui n'a pas entendu sa mère lui dire: «Fais attention à ne pas tomber, tu vas te faire mal!», ou encore: «A force de faire le fou, tu vas finir par tomber!», sous-entendu «te faire mal!». Il semble donc que la chute soit associée, dans l'inconscient collectif, à la douleur, au déclin, au manque, à une déchéance, à une perte d'équilibre physique, mental et social . Il n'est donc pas étonnant, dans ces conditions, que l'homme s'en défie instinctivement. Car il s'agit bien d'un défi, puisqu'en entreprenant l'apprentissage de la chute, le pratiquant va à la rencontre de l'une des peurs inscrites dans ses gènes. Parallèlement à ces peurs liées à ce que l'on pourrait appeler l'inconscient de l'espèce, existent d'autres peurs, plus subjectives, plus personnelles. En effet, il y a un monde entre tomber tout seul , par maladresse, par faiblesse temporaire, par inadvertance, et se faire chuter (on dit plutôt se faire projeter ). Ce monde est l'autre et la confiance relative qu'on lui accorde. Car UKE ne se limite pas à l'UKEMI (communément traduit par chute). Il y a, de fait, une part d'inconnu dans le fait de se placer dans une situation de complet abandon, physiquement et psychologiquement. En cela, on peut abonder dans le sens de ceux qui n'accordent à UKE que le seul droit de mourir. Chuter, c'est effectivement mourir un peu, ou tout du moins avoir la possibilité d'en prendre conscience et d'en accepter l'éventualité. Malheureusement, la mauvaise compréhension du rôle d'UKE, alliée à une certaine rigidité physique - que n'améliore pas les conditions de la vie moderne -, aux hiatus techniques de TORI et sa difficulté à réaliser une technique juste, n'incite pas le pratiquant à renouveler l'expérience de sa propre mort suffisamment souvent pour y trouver autre chose qu'un "mauvais moment à passer"! On ne peut, par ailleurs, passer sous silence le rôle que peut jouer l'ego dans cette situation. En effet, en AIKIDO, en JUDO, en KARATE-DO, UKE est celui qui «perd", par opposition à TORI qui le terrasse ou qui, du moins, tente de le faire. En effet, lorsque deux êtres, deux animaux, deux insectes, sont amenés à combattre, pour quelques raisons que ce soit: la prédominance du mâle au sein du groupe, la défense de son territoire, de ses petits, de son honneur -, ils cherchent mutuellement à se faire tomber, à faire perdre l'équilibre à l'autre, et le combat cesse, tout du moins dans le monde animal, quand l'un des deux tombe à terre. Ce système de combat prévaut encore actuellement dans le SUMO, par exemple. Dans le cadre d'un entraînement, bien souvent, la chute peut paraître dévalorisante, pour le pratiquant lui-même comme pour le spectateur néophyte. Il est certes plus gratifiant de s'entendre dire: "Dis donc, qu'est ce que tu lui as mis à ton UKE!" plutôt que: "Tu ne tiens pas debout, mon vieux! Qu'est-ce qui t'a mis!". En fait, la réalité est tout autre, ou devrait être tout autre. En AIKI-KEN, par exemple, c'est UKE qui "domine" puisqu'il conserve le centre à chaque instant, avant, pendant et après la ou les attaques d'UCHI. Ceci constitue d'ailleurs une spécificité du travail d'AIKI aux armes, qui n'existe pas dans les autres BUDO avec armes tels que le KEN-JUTSU ou le JO-DO, par exemple. Dans les disciplines classiques, UKE est celui qui "perd". C'est l'une des raisons pour lesquelles ce rôle est normalement joué par un instructeur, voire par l'enseignant lui-même. Nous aurons l'occasion de revenir sur cette notion par la suite car, bien entendu, le travail sur le tatami ne se résume à gagner ou perdre. De ce qui précède, on peut donc déduire que la peur viscérale liée à la chute génère un certain blocage physique, ou pour le moins une réticence, en relation avec notre inconscient collectif et notre mémoire. Mais on ne pourrait pas moins considérer que le déséquilibre soit à l'origine de cette peur. De fait, il est aux lois physiques ce que la peur est aux facteurs psychologiques, c'est à dire la cause de la chute, qu'elle soit physique, mentale ou sociale. En effet, nous l'avons vu, l'espèce humaine est née le jour où elle s'est dressée sur ses membres inférieurs, c'est à dire qu'elle est passée d'une position parfaitement stable, que lui assurait ses quatre points d'appui, à une position de recherche perpétuelle d'équilibre – ou de constant déséquilibre - l'obligeant à développer une morphologie qui, aussi parfaite soit-elle, n'en est pas moins insuffisante pour le garantir sans risque. Le kangourou, par exemple, qui se déplace également sur ses deux membres inférieurs, dispose d'une queue, c'est à dire du troisième point d'appui qui lui assure une parfaite stabilité. L'état de perpétuel déséquilibre ou d'équilibre précaire de l'homme, qui résulte de son choix d'avoir adopté la position verticale, ne l'a peut-être pas seulement rendu instable physiquement mais également psychologiquement. En se dressant sur ses membres inférieurs, il a de facto généré une situation qui lui fait craindre à tout instant de tomber. Quel est le réflexe d'un homme n'ayant pas appris à chuter lorsqu'il tombe? Il cherche mécaniquement à mettre ses mains pour amortir sa chute, c'est à dire qu'il utilise instinctivement ses membres supérieurs. Il ne lui vient pas naturellement à l'idée de rouler.

    Nebi.jpg

    Il n'est donc pas moins vrai que cet état de perpétuel déséquilibre génère chez l'homme une peur inconsciente, celle de perdre l'équilibre si chèrement acquis et de tomber. Mais la question n'est pas de savoir aujourd'hui qui de la poule ou de l'œuf est arrivé le premier, mais de mesurer à quel point la chute n'est pas inscrite dans les gènes de la nature humaine. De ce fait, l'homme n'est pas naturellement disposé à en faire l'expérience ou l'apprentissage. Le deuxième facteur qui contribue à déconsidérer le rôle d'UKE est d'ordre physique et physiologique . En effet, qui peut prétendre chuter par ou avec plaisir? La chute, même "maîtrisée", reste douloureuse, et ne manque pas de laisser des séquelles irréversibles au corps, dont la fameuse "touche de piano". De ce point de vue, le fait d'aborder la chute à un âge où le corps n'est pas encore musculairement formé, c'est à dire avant 25 ans en moyenne, peut présenter un avantage certain. Il n'est donc pas étonnant que la propension à chuter diminue proportionnellement à l'âge. Mais fort heureusement, nous le verrons par la suite, la chute n'est qu'un aspect de la notion d'UKE, certes le plus éprouvant physiquement. En revanche et paradoxalement, la chute aide à façonner le corps nécessaire à la réalisation de la technique suivant les critères biomécaniques propres à l'AIKIDO. On pourrait même dire qu'il constitue le seul entraînement à sa disposition pour éduquer les muscles, tendons et autres ligaments indispensables. La préparation des débuts de cours n'y suffit pas, aussi complète soit-elle, tout juste permet-elle d'éviter des raideurs inutiles, un peu comme on s'étire le matin au réveil pour stimuler le corps. D'autre part, il est nécessaire de disposer de ses pleines capacités physiques pour espérer réaliser une chute sans trop de dommages. Des douleurs chroniques, notamment au niveau de la colonne vertébrale, ou des malformations congénitales peuvent handicaper le pratiquant dans la réalisation de la technique d'UKEMI proprement dite, et ce indépendamment des facteurs psychologiques qui y sont immanquablement associés. De même, les chevilles jouent un rôle fondamental dans la chute puisque le principe de base de l'UKEMI est de réduire au maximum sa hauteur par rapport au sol avant de "tomber". En biomécanique, cette fonction est assurée par les chevilles. La position "assise accroupie" chère au monde oriental et moyen-oriental, ainsi qu'aux cow-boys devant le feu de camp en rase campagne, permet de s'assurer que les chevilles possèdent la souplesse nécessaire. Enfin, la chute est étroitement liée au souffle et il semble difficile de ne pas soutenir que tomber est plus épuisant que projeter. A plus d'un titre, la chute peut s'apparenter à une course de fond et parfois, en raison du rythme imposé par TORI, à une course de vitesse. De fait, le cœur et le système pulmonaire sont grandement sollicités et requièrent une bonne constitution. De surcroît, beaucoup de pratiquants dissocient la chute et la remise sur pieds en position verticale. Ils tombent d'abord et se relèvent ensuite. Ils n'utilisent donc pas la dynamique de leur chute pour se relever, ce qui nécessite plus d'efforts de leur part et contribue à les essouffler davantage. Ainsi, à son corps défendant, si l'on peut dire, l'homme n'est naturellement pas disposé à tomber. Il n'est donc pas étonnant qu'il ait quelques réticences à en faire l'apprentissage. Pourtant, c'est en maîtrisant, autant que faire se peut, sa propre chute, c'est à dire son propre déséquilibre, qu'il parviendra à reconnaître et contrôler cette peur viscérale et à utiliser la loi de la gravitation indispensable à la réalisation de la technique martiale. En effet, comment pourrait-on espérer déséquilibrer un adversaire si l'on n'a pas soi-même expérimenté les lois de l'équilibre sur son propre corps? Or, le principe de base des techniques d'AIKIDO ou de JUDO vise à utiliser la dynamique - l'énergie - d'une attaque pour entraîner l'adversaire dans son propre déséquilibre. L'on pourrait donc dire que l'apprentissage de la chute par UKE est à la recherche d'équilibre ce que l'apprentissage de la technique par TORI est à la recherche du déséquilibre. Ces deux aspects de la pratique semblent donc indissociablement liés, comme le positif et le négatif, le ying et le yang. Et ce n'est qu'à cette condition qu'AIKI pourra se manifester. Il est intéressant de constater, à ce sujet, que par un juste partage des rôles, la moitié du temps passée à la pratique est consacrée à jouer celui d'UKE et que la moitié – environ et dans des conditions idéales - de cette part à faire UKEMI. Or, force est de constater que l'apprentissage du rôle d'UKE se limite bien souvent à la seule chute, au seul UKEMI, c'est à dire "comment tomber sans se faire mal", et se résume à la chute avant, arrière et parfois latérale. Ceci équivaut à limiter l'apprentissage de l'écriture à: "comment tenir son stylo", ou l'apprentissage de la natation à: "comment ne pas boire la tasse". Non pas que ce soit inutile, loin s'en faut, c'est même indispensable mais insuffisant pour écrire ou nager. Les nombreux ouvrages relatifs à l'AIKIDO traitent des chutes de façon par trop laconique et pour la plupart ignorent totalement le rôle d'UKE. Aussi, nous nous permettons d'emprunter à Franck Noël, dans son livre: "AIKIDO: fragments d'un dialogue à deux inconnues" cette approche à la fois diserte et expressive de la chute: "La chute, en AIKIDO, est tout sauf une déchéance. Elle revêt une dimension utilitaire, symbolique, magique, héroïque, rythmique et esthétique à la fois. En tant qu'exploration systématique de tous les modes de contact possibles avec le sol, elle va prendre des formes diverses: roulades, glissades, rebonds, voire aplatissages… Le sol, que nous ne pensions qu'à piétiner sans remords ni d'ailleurs sans plaisir, se pose soudain comme le partenaire de longues conversations, comme l'interlocuteur de négociations serrées, difficiles, dans lesquelles il faut confronter tous les points de vue, tenir compte des exigences et faire des concessions." Aussi, nous encourageons le pratiquant à chuter aussi longtemps que son corps le lui permet et à ne jamais interrompre cette douloureuse, mais ô combien instructive, négociation avec l'élément "terre". Mais le concept d'UKE va au-delà de l'apprentissage de la chute qui n'est, pour UKE comme pour TORI, qu'une part du mouvement, sa fin, son dénouement, son apothéose, comme l'orgasme l'est au coït. Et chacun s'accorde d'ailleurs à penser qu'il en constitue le meilleur moment: pour TORI la satisfaction du résultat obtenu, pour UKE celle de s'être relevé et pour les deux celle de pouvoir recommencer. Mais à ce niveau également, ce moment si exaltant dépendra de la "mise en place", des "préliminaires" en quelque sorte, et pour UKE de sa capacité à tenir, car beaucoup reste des "éjaculateurs précoces". En AIKIDO, il ne peut en effet y avoir de chute sans attaque et ce rôle revient de fait à UKE. Hélas, bien souvent, par peur ou par ignorance, l'attaque est rarement ce qu'elle devrait être et le pratiquant se retrouve aussi gauche dans son attaque qu'un enfant sur un terrain de foot quand il reçoit le ballon qu'il n'a pas demandé: il s'en débarrasse. En AIKIDO, la saisie est le moyen éducatif mis à la disposition du pratiquant pour lui permettre d'apprendre et comprendre physiquement, intellectuellement et émotionnellement les principes qui sous-tendent sa pratique et qui constituent, à proprement parler, l'essence de cet art martial. Physiquement parce qu'il est tenu ou qu'il tient - selon qu'il est TORI ou UKE -, intellectuellement parce qu'il doit reconnaître et ordonner, au travers de cette saisie, les lois et principes à mettre en place pour s'en défaire ou la maintenir, et émotionnellement parce qu'elle représente, en finalité, une attaque censée l'abattre. C'est à ce niveau que se situe la principale ambiguïté de la pratique d'AIKIDO. En effet, la saisie n'est pas une attaque en soi, mais un simulacre d'attaque. Martialement parlant, elle ne saurait, tout au plus, que s'apparenter à une menace dissuasive, voire une tentative de contrôle, ou n'être que le prélude d'une attaque plus définitive, telle un atemi, un coup de boule, ou autres. Cependant, une attaque, quelle qu'elle soit: saisie, coup de poings, de pieds, de bâtons, de couteaux, flèche, balle, missile, est toujours constituée d'une direction, d'une dynamique – force, vitesse ou énergie suivant la conception qu'on en a – et d'une distance. Dans la terminologie martiale, ce concept est appelé MA-AI: l'espace-temps. Qu'on lance un missile ou un coup de poing, l'objectif à atteindre nécessite la mise en oeuvre de ces trois facteurs. Le résultat, bien entendu, dépendra des capacités de destruction de l'arme utilisée. Mais, curieusement, plus elle sera destructrice, plus ses effets seront difficilement contrôlables. Bien souvent, les moyens mis en œuvre sont disproportionnés par rapport à l'objectif à atteindre. Ce constat s'applique aussi bien à la dernière guerre en Irak, qui a laissé l'impression "d'un éléphant pour écraser une souris", qu'à une coupe au sabre ou la saisie d'un poignet. Il paraît donc indispensable, pour tenter de comprendre le rôle d'UKE à ce niveau, de ne pas envisager la saisie comme une attaque au sens réel du terme, mais plutôt comme ce que l'esquisse est au peintre, l'épure à l'architecte, la trame au tisserand. Elle est le schéma, le linéament, l'ébauche avec lequel l'artisan-pratiquant pourra, à l'aide des outils que l'AIKIDO met à sa disposition, travailler et donner forme au mouvement, l'améliorer, l'ajuster sans cesse. Plus l'ébauche sera grossière, plus ardue sera la tâche de TORI pour parvenir au produit fini. A contrario, plus l'ébauche s'en rapprochera, plus le travail de TORI s'en trouvera facilité, meilleure et plus rapide sera sa compréhension du mouvement juste et de son exécution. Que l'on se rassure cependant, la didactique de l'AIKIDO comporte dans son curriculum des attaques qui tentent de se rapprocher, autant que faire se peut, de la réalité, savoir: shomen, yokomen, tsuki et les attaques avec armes, pour les plus courants. Mais également à ce niveau, il existe un monde entre une attaque sur le tatami et une attaque "réelle", c'est à dire une attaque qui menace réellement notre vie et qui laisse entrevoir sa possible fin. Personne ne souhaite, d'ailleurs, vivre une telle expérience, à moins d'avoir un tempérament suicidaire. Il est ridicule, quelque part, de croire le contraire, tant au niveau d'UKE que de TORI. Personne ne vient dans le dojo pour tuer quiconque, même si la pratique impose d'y croire. N'en déplaise aux nostalgiques, il n'existe aucune tolérance de perte dans un dojo, comme cela a pu exister dans les RYU à une époque où il s'agissait d'apprendre le métier des armes. Dans le cas contraire, son auteur serait traduit devant les tribunaux et inculpé d'homicide volontaire ou involontaire. Il pourra toujours plaider qu'il pratique les arts martiaux et convaincre les jurés que cette étude comporte une part de risques! Pour clore ce chapitre sur l'attaque en AIKIDO, ce qu'elle n'est pas mais ce qu'elle représente, nous nous permettons une nouvelle fois d'emprunter à Franck Noël une citation de son livre : "Elle (l'attaque) est un des termes du dialogue par lequel l'AIKIDO engage ses adeptes à communiquer; il leur incombe de l'élaborer en même temps qu'ils l'utilisent. Comme dans toute rhétorique véritable, les questions sollicitent des réponses, mais ces éléments de réponses amènent les questions à préciser. Pertinence des unes et adéquation des autres sortiront renforcées de cet échange." Avant d'envisager quelques suggestions utiles et pratiques pour améliorer notre compréhension du rôle d'UKE, il n'est pas inutile de dégager les quelques idées développées jusqu'à présent: De son choix d'avoir adopté la position verticale au cours de son évolution, l'homme n'est pas prédisposé à faire l'apprentissage de sa propre chute en raison des facteurs psychophysiologiques qui y sont, consciemment ou inconsciemment, rattachés et notamment la perte d'équilibre. L'apprentissage de la chute permet d'entrer dans des peurs viscérales liées à notre nature humaine et de former physiologiquement le corps nécessaire à l'exécution des techniques d'AIKIDO. La chute, même "maîtrisée", reste douloureuse et éprouvante. UKE ne se limite pas au seul UKEMI. Il est à la recherche d'équilibre ce que l'apprentissage de la technique par TORI est au déséquilibre. La saisie n'est pas une attaque au sens réel. Elle est son ébauche. Elle est le moyen éducatif mis à la disposition du pratiquant (UKE et TORI) pour lui permettre d'apprendre et comprendre physiquement, intellectuellement et émotionnellement les principes qui sous-tendent sa pratique. Dans le cadre du dojo, une attaque n'est pas portée dans le but d'attenter à la vie de TORI ou de lui nuire, même si la pratique impose d'y croire. La question reste donc de savoir comment UKE doit se comporter pour remplir son rôle. Mais peut-être conviendrait-il, dans un premier temps, de préciser quel est ce rôle? A plus d'un titre, UKE doit se comporter comme un père avec son enfant. C'est d'ailleurs la principale raison pour laquelle ce rôle devrait être joué par un avancé, c'est à dire un pratiquant parvenu à maturité. C'est une situation avérée dans les BUDO classiques qui utilisent des armes. En effet, on ne manipule pas une arme, même en bois, comme une saisie ou une main. Dans la plupart des traditions orientales, la vie humaine se déroule par période de 7 ans. Un dicton japonais recommande d'ailleurs: "Jusqu'à 7 ans, sert ton enfant comme un prince, après sert-en comme d'un esclave.". Ceux qui ont la chance d'avoir éduqué leur(s) enfant(s) comprendront facilement de quoi il s'agit. Durant le difficile passage de la position assise à la position verticale, l'enfant a besoin de ses parents. C'est donc leur rôle de l'assister tout au long de cet apprentissage. Dans un premier temps, ils l'aident à se tenir debout en lui tendant des bras accueillants pour l'inciter à se lever et le rassurer, prennent garde à réduire ses chutes au maximum ou pour le moins s'assurent qu'il ne risque pas de se faire mal ou "trop" mal, car ils savent que les chutes et les bosses gardent une valeur éducative. Puis, quand il parvient fébrilement à se tenir debout, en s'agrippant à eux ou aux meubles, ils l'aident patiemment à faire ses premiers pas en lui prêtant leurs doigts, s'harmonisent à son rythme, calquent leurs pas sur les siens, en un mot consacrent le temps nécessaire au bon déroulement de cette expérience unique dans les meilleures conditions possibles. Ensuite, quand il s'aventure à abandonner cette protection rassurante en lâchant une main, puis l'autre, pour se lancer seul sur ses deux jambes de ses pas hésitants et instables, ils l'accompagnent, prêts à intervenir au moindre déséquilibre, à le soutenir en cas de défaillance et ne manquent jamais de l'encourager par des paroles réconfortantes. Enfin, il marche. Puis il court, il saute des marches, une, puis deux. Après viennent les patins à roulettes, le vélo, le foot et tant d'autres choses que les parents ne manqueront pas de s'enthousiasmer à lui montrer, et ce durant sept années. Mais que sont, au juste, 7 années de la vie d'un AIKIDO-KA? A ce niveau également subsiste une certaine ambiguïté. Sept années à raison de deux cours de deux heures par semaine sont une chose, sept années à raison d'un cours de deux heures par jour une autre chose. Dans le premier cas, elles représentent environ 1450 heures, dans le second plus de 5000 heures, soit 3 fois plus. En matière d'aéronautique, par exemple, seul est pris en compte le nombre d'heures de vol pour déterminer les aptitudes d'un pilote. En AIKIDO, cette imprécision est à l'origine de multiples méprises sur la qualité, les aptitudes et la valeur des uns et des autres. En général, les pratiquants mettent plus volontiers en avant leur nombre d'années de pratique et restent discret sur leurs heures de vol. Mais peut-on normaliser cette situation? La meilleure formule consisterait à se calquer sur la pratique des UCHI-DESHI de O'SENSEI. Lorsque Maître TAMURA est arrivé en France, il avait environ 12 années d'ancienneté…, mais combien d'heures de pratique? La seule raison pour laquelle nous mettons cette ambiguïté en évidence est de permettre au pratiquant de réaliser que les 7 premières années de la vie d'un aïkido-ka sont à mesurer en heures plus qu'en années de pratique et ainsi comprendre que la première enfance peut durer beaucoup plus longtemps pour une grande majorité de pratiquants. Autrement dit, UKE devra conserver à leur égard les mêmes prédispositions qu'un père pour son enfant. Dans l'échelle de mesure proposée ci-dessus, la fin de la première période de 7 années pourrait correspondre au grade de YONDAN, censé sanctionner la fin de l'apprentissage de la technique. Le pratiquant parvenu à ce stade en a fait le tour - en long, en large et en travers -, il est rompu à toutes ses spécificités, comme le pianiste possède la technicité des 10 doigts et du pédalier de son piano. Il est capable de jouer sans difficulté les grandes pièces du répertoire. Il peut désormais commencer à interpréter la musique, mais il ne possède pas encore SA musique. Dès lors, à quoi bon tenir dur ou fort, à quoi bon tester quand le partenaire ne sait pas encore marcher seul? Que penserions-nous d'un père qui considérerait que son enfant sait marcher à partir du moment où il se tient debout, qui déciderait donc de ne pas lui offrir ses doigts mais lui saisirait la main, lui imposerait son rythme, ses enjambées, le réprimandait s'il ne suit pas? Il est fort à parier que cet enfant ne devienne un attardé. En reprenant le parallèle entre le pratiquant d'AIKIDO et l'enfant durant les 7 premières années de sa vie, on pourrait considérer que la position debout correspond à l'apprentissage de l'UKEMI et la marche à celui de la technique, aussi bien en tant que TORI qu'UKE puisque, comme nous l'avons vu, ces deux aspects sont indissociables de la pratique. Une autre incompréhension du rôle d'UKE réside dans le fait que, dans la plupart des cas, UKE ne sait pas plus marcher que TORI, ou à peine mieux, voire moins. En revanche et paradoxalement, du fait qu'il lui appartient d'attaquer, il a loisir de fausser le jeu en n'offrant pas à TORI la saisie dont il a besoin pour comprendre et réaliser la technique. On a trop disserté à propos de la "complaisance" d'UKE. Beaucoup, trop nombreux, considère en effet qu'ils n'ont pas de raisons de chuter si le mouvement exécuté ne les y oblige pas, ne les y entraîne pas. Ils sont ce qu'on pourrait appeler les absolutistes, les: "Christ, puisque tu es Christ, descends donc de ta croix!", ou autrement dit "Puisque tu dois me faire chuter, montre-moi que tu en es capable!". Si l'on veut bien considérer, pour les besoins de la démonstration, que ce comportement soit dicté par des soucis d'ordre pédagogique, il peut sembler utopique d'attendre de la part d'un pratiquant qui ne sait pas encore marcher seul, ou à peine, qu'il réalise un mouvement imparable, ou gagne les 100 mètres aux jeux olympiques! Il n'est pas moins présomptueux d'exiger que TORI marche quand on se tient à peine debout soi-même. Bien souvent, cette attitude n'est dictée que par le souci de se ménager car, comme nous l'avons vu, la chute, même "maîtrisée", reste pénible et douloureuse. Aussi, sous prétexte de ne pas être complaisant avec TORI, on finit par être complaisant envers soi-même. Dans bien des cas, malheureusement, il s'agit plus d'une manifestation de l'ego que d'une véritable vocation pédagogique, dans ce sens où contrarier la réalisation de la technique permet de se rassurer sur sa propre incapacité à la réaliser soi-même. Ils pensent: "Je n'y parviens pas, mais il n'y parvient pas non plus!… et je ne fais rien qui puisse lui permettre d'y parvenir.". Ce comportement, quelque peu stérile, empoisonne littéralement la pratique sur les tatamis. En effet, il s'apparente à une ingérence du rôle d'UKE sur celui de TORI: c'est exiger de lui qu'il fasse correctement sa part de travail pour accepter de faire la sienne. Or, il entre dans le rôle et la fonction d'UKE de faire le premier pas en créant les conditions favorables, en proposant l'ébauche la plus affinée. En effet, pour aider son enfant à marcher, on ne lui fait pas traverser un champ de mines, on ne sème pas d'obstacles son parcours, on ne leste pas ses pieds avec des chaussures en plomb. Bien au contraire, on dégage le terrain, on éloigne les obstacles et on lui enfile des chaussures adaptées à la marche. Par ailleurs et de surcroît, ils se privent eux-mêmes de la part de pratique dont leur corps a besoin pour se former: refuser de tomber est une chute définitivement perdue. N'est-ce pas en forgeant que l'on devient forgeron? Dès lors, il appartient à UKE de faire consciencieusement son travail et à TORI le sien, indépendamment mais ensemble. Cette notion s'appelle: AWASE. En y regardant de plus près, cette dernière proposition peut paraître foncièrement égoïste. Elle l'est effectivement. "Connais-toi toi-même et tu connaîtras les autres." pourrait donc se traduire en termes de pratique AIKIDO: "Connais la chute et tu connaîtras le mouvement". Il importe donc peu pour UKE, quelque part, que TORI parvienne ou non à réaliser la technique juste, pourvu que son embryon de mouvement lui permette de chuter et d'apprendre à son corps les lois de l'équilibre et du déséquilibre. Les pratiquants qui comptent un certain nombre d'années d'expérience savent combien il est difficile de réaliser une technique sur un débutant qui n'a que quelques heures de pratique. A contrario, il n'est pas moins difficile et instructif de parvenir à chuter, c'est à dire à faire en sorte que la technique s'approche au plus près de ce qu'elle devrait être, avec quelqu'un qui ne possède pas encore toutes les clés lui permettant de la réaliser correctement. Mais toutes ces digressions ne disent pas ce que doit être une saisie. Tout au plus, les quelques idées développées ci-dessus ont-elles permis de mieux cerner quel devrait être le rôle d'UKE. Une saisie doit-elle être dure, molle, puissante, forte, solide, souple, rapide, énergique, passive? En fait, la question n'est pas là. Si l'enseignant demande un travail KOTAI, elle sera puissante et solide. S'il demande JUTAI, elle sera souple et énergique. Dans tous les cas et durant toutes les tentatives de TORI pour réaliser la technique, UKE doit, autant que faire se peut - à l'impossible nul n'est "tenu" - et dans les limites de la biomécanique s'entend, maintenir sa saisie et ne pas contrarier le mouvement, même s'il n'est pas "juste", pour ne lâcher qu'au moment où il est entraîné dans sa chute et finalement se relever. Si TORI travaille avec ses bras, UKE reproduit son mouvement avec les siens. S'il pousse, il recule; s'il tire, il avance, etc… UKE doit, en quelque sorte, devenir le miroir de TORI, devenir ce que la photo est au négatif: son révélateur. Idéalement, il doit reproduire le résultat et les effets réels du mouvement de TORI, un peu comme le sketch des 2 clowns avec le miroir cassé. Ce n'est qu'ainsi que TORI parviendra à voir et comprendre ce qu'il fait et qu'UKE développera la souplesse du corps et de l'esprit indispensable à la compréhension des principes de l'AIKIDO. Ces quelques suggestions n'ont pas la prétention d'épuiser le sujet, ni d'apporter de solutions miracles. Le rôle d'UKE s'expérimente et s'affine sur le tatami avant tout. Notre souhait est qu'elles apportent une contribution, un éclairage à cet autre aspect de la pratique, trop souvent déconsidéré. Cet article est une tentative d'engager les pratiquants à communiquer et élaborer ensemble ce dialogue à deux inconnus : FAIRE DE DEUX: UN. Pour y parvenir, il est indispensable de connaître et posséder le rôle de chacun d'eux. Pour conclure, nous rappellerons qu'UKE dérive du verbe UKERU qui signifie: RECEVOIR. Mais pour recevoir, il faut donner. UKE, par sa saisie, son attaque, doit faire le don de son énergie, son corps, sa compréhension, sa disponibilité, son expérience (aussi infime soit-elle), sa sensibilité et met symboliquement sa vie entre les mains de TORI pour lui permettre de réaliser AIKI, l'UNITÉ. Mais le pratiquant ne pourra espérer atteindre le TAO que s'il accepte d'explorer ces 2 éléments indissociables de la pratique: TORI et UKE, qui composent et constituent la technique de l'AIKIDO. Daniel Leclerc

    Martial Arts Techniques

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  • jaff RAJI at the kobudo taikai japan feb 8th 2009

    une corespandonce de Jaff à ses amis et ses élèves :



    Bonjour à tous,

    Comme vous le savez je suis bien rentré du Japon. Déjà les conversations avec vous lors des cours et rencontres me permettent de vous résumer et de vous livrer mes impressions et mon expérience à la source des BUDO. Il est plus facile de le faire de vive voix et de répondre à vos questions personnelles et pertinentes. N’hésitez pas.

    Ce fut une quinzaine hyper intense et profonde dans l’étude de l’école Muso jikiden eishin ryu IAIJUTSU sous la direction du 21éme Soke SEKIGUCHI KOMEI héritier de ce style qui trouve son origine il y a près de 5 siècles. L’entraînement quotidien fut de 11h par jour, donc pas de perte de temps ni de temps de repos réel et approprié à l’effort quotidien. Encore, pour ma part, une belle expérience de travail et d’approfondissement dans le monde du BUDO auprès d’un maître authentique. L e clou de la première semaine , le 8 février, était comme prévu le fameux festival des arts martiaux traditionnels : le KOBUDO TAIKAI qui se tient tous les deux ans au légendaire BUDOKAN de Tokyo et lors duquel, 40 Ryu Ha ( écoles anciennes) sélectionnées sur plus de 400 se mettent en valeur pour assurer aussi leur pérennité. Comme convenu j’y ai pris part avec un groupe représentatif de l’école et international. Un moment mémorable puisque très peu d’étrangers y ont accès et pour cause : les Ryu Ha sont patrimoines culturels japonais. La deuxième semaine fut encore plus intense puisque nous n’étions vraiment plus que deux stagiaires étrangers, un australien et moi-même. Lors de certaines séances nous étions accompagnés des élèves féminines les plus dévouées de Sekiguchi sensei, la plus jeune âgée de 57 ans et la plus âgée de près de 80 ans. Ce sont aussi des femmes remarquables par leur présence et leur capacité de travail sans complaisance. Ce ne fut que plus intense et Maître Sekiguchi plus précis et plus exigeant sur notre travail. Pas un moment de répit ni de compassion de la part de Sekiguchi Sensei. Que pouvions nous espérer de mieux mon nouveau frère d’armes et moi-même. Nous sommes arrivés chaque jour au bord de l’épuisement et le bain nocturne après 22h00 était bien accueilli par nos corps douloureux et pour mieux assumer le réveil du jour suivant dès 4H00 du matin. Pour moi c’était aussi la meilleure manière pour définitivement faire pénétrer dans mes cellules ce style exigeant et authentique. Je peux dorénavant commencer a le transmettre à mon tour avec plus de confiance.

    Maitre Sekiguchi avant de nous quitter et lors d’une petite cérémonie simple et à huis clos, avec comme assistant mon nouvel ami australien Robert Sedyunari, m’a délivré le certificat INKEN ou MENKYO de son école. Autorisation officielle pour transmettre son Ryu à qui que ce soit et n’importe ou. Un petit moment d’émotion.

    Voilà en quelques mots ma petite expérience à la source du BUDO Japonais.

    Bien à vous tous,
    Jaff

     

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  • Iaido , Muso shinden ryu

    INITIATION à L'IAIDO avec Farouk Benouali:

    Pour plus d'informations:

    ctaikido2@yahoo.fr

    Gsm:+20.025.535

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    Concernant l'IAIDO Le terme Iaido date du début des années 30 et fut rendu populaire par NAKAYAMA HAKUDO SENSEI (1869-1958) considéré aussi comme à l’origine de l’école MUSO SHINDEN RYU. L’histoire de l’art de dégainer le sabre remonte à l’après quatorzième siècle, époque pendant laquelle des maîtres comme IZASA IEANO, fondateur de l’école TENSHIN SHODEN KATORI SHINTO RYU et ses disciples pratiquaient l’art guerrier du Iai-jutsu utilisant le Katana, sabre long japonais qui se portait à la ceinture, tranchant vers le haut. Mais on s’accorde à considérer que c’est JINSUKE SHINEGOBU (1546-1621 ?) ou plus précisément HAYASHIZAKI JINSUKE SHINEGOBU qui est à l’origine du Iaido et des écoles de sabre qui au cours du temps ont abouti à l’école MUSO SHINDEN RYU.
    Peu de choses sont connues sur JINSUKE SHINEGOBU. Il est né dans la province de SAGAMI vers le milieu du seizième siècle, à une époque où les guerres étaient incessantes. Il se peut que dans cette atmosphère, il eut un intérêt précoce et compréhensible pour les arts de combat.
    On raconte que lorsqu’il avait environ vingt cinq ans, il traversa le village d’OKURA, et alla prier la divinité HAYASHI MYOJIN au temple HAYASHIZAKI. Il eut une inspiration divine qui lui permit de concevoir sa propre vision de l’art de dégainer le sabre. On dit que c’est à partir de ce moment qu’il se nomma lui-même HAYASHIZAKI.Il est plus probable que ce soit au cours de son séjour à BUSHU (actuellement la préfecture de SAITAMA) que JINSUKE SHINEGOBU élabora son style personnel basé sur la théorie chinoise du Yin et du Yang (In et Yo en japonais) qu’il dénomma initialement SHIMEI MUSO RYU BATTO JUTSU, mais ses élèves et disciples rebaptisèrent son école SHIN MUSO HAYASHIZAKI RYU. Les deux noms suggèrent que l’école n’a pu exister qu’à travers une vision divine reçue dans un rêve.
    La trace de JINSUKE SHINEGOBU se perd petit à petit lors de son deuxième tour du Japon.Au vingtième siècle, un temple fut construit en sa mémoire.Les différents SOKE (responsable en titre de l’école) diffusèrent l’enseignement de l’école originelle et parfois créèrent leurs propres écoles.

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    Après le décès du onzième SOKE, l’école se sépara en deux branches, la branche SHIMOMURA à l’origine de l’école MUSO SHINDEN RYU, et la branche TANIMURA à l’origine de l’école MUSO JIKIDEN EISHIN RYU.C’est le seizième SOKE de la branche SHIMOMURA, NAKAYAMA HAKUDO qui jeta les bases du Iaido moderne et de l’école qu’il nomma MUSO SHINDEN RYU moins connue sous le nom de NAKAYAMA RYU. Le Iaido moderne est un art martial basé sur un code d’éthique très strict et le contrôle de son corps dans un esprit de non agressivité. Le terme Iaido fait penser à l’harmonie entre l’homme et son environnement. On a l’habitude de dire que le Iaido n’est pas l’art de couper un adversaire qui n’existe pas, mais bien de lutter contre son égo afin d’atteindre la perfection du geste.L’école MUSO SHINDEN RYU comporte des techniques pratiquées seul et des techniques pratiquées à deux, les premières étant les plus enseignées.Celles ci consistent en trois séries : SHODEN dont l’origine est l’école OMORI RYU, CHUDEN dont l’origine est l’école EISHIN RYU et OKUDEN qui est la série la plus ancienne traditionnellement réservée aux pratiquants confirmés.

    La série SHODEN se compose de douze mouvements, onze pratiqués à genoux (Seiza) et un pratiqué debout (Tatchi Waza) :SHOHATTO ,SATO, UTO ,ATARITO ,INYOSHINTAI ,RYUTO ,JUNTO ,GYAKUTO ,SEICHUTO ,KORANTO (Tatchi Waza) ,GYAKUTE INYOSHINTAI & BATTO

     
     

     

     

    Kenjutsu - Iaïjutsu - Iaïdo

    L'art du sabre japonais est divisé en deux pratiques principales le Ken-Jutsu et le Iaï-Jutsu:

    • Le Ken-Jutsu est l'art de manier le sabre lorsqu'il est déjà retiré du fourreau. C'est à proprement parler l'art du sabre. Cette pratique était considérée comme la plus importante, aussi, le Bushi y concentrait-il l'essentiel de son attention et de son effort. Le Ken-Jutsu, selon la mode de l'époque ou les conceptions philosophiques et politiques inhérentes à certains écoles, prit différents noms au cours de son histoire: Heiho, Kenpo, Toho, Gekken, Hyoho, Tojutsu, Tachiuchi, Hyodo, etc. Cependant, le plus couramment, on applique à l'art du sabre classique le nom de Ken-Jutsu.
    • Le Iaï-Jutsu est l'art de dégainer et couper d'un seul geste. Grâce à la rapidité avec laquelle il permettait de porter une attaque, le Iaï-Jutsu réussit à occuper une place importante de l'escrime bien que secondaire par rapport au Ken-Jutsu. On s'accorde à penser aujourd'hui que le développement du Iaï ou Batto-Jutsu est à mettre au compte de Hayashizaki Jinsuke Shigenobu, mais le fait qu'il ait vécu entre la fin du 16e siècle et le début du 17e incite à émettre quelques doutes. Comment peut-on supposer en effet qu'un tel avantage technique naisse si tardivement?

     

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    Il semble plus vraisemblable de penser que le Iaï existait avant que Jinsuke Shigenobu ne le développe, et ce depuis des temps indéterminés, en conjonction avec les différentes écoles de Ken-Jutsu. Mais Jinsuke Shigenobu rénova la façon de considérer le Iaï et c'est grâce à ses efforts que l'art du dégainage rapide se répandit à travers le Japon. Le Iaï-Jutsu prit aussi différents noms au cours de son histoire: Batto-Jutsu, Tachiuchi, Batto-Ho et, de nos jours, Iaïdo.

     

    Le Iaïdo : de l'art de tuer à l'art de vivre

    Ce n'est qu'au 20e siècle que l'on commença à utiliser le terme "Iaïdo" et que cet art fut considéré comme une discipline spécifique au sein des autres Budo. Jusqu'alors les termes les plus couramment utilisés étaient Iaïjutsu ou Batto-Jutsu. La différence est essentielle: en Iaïjutsu prime l'efficacité combative; en Iaïdo c'est le développement spirituel et moral qui prend une place prépondérante.

    Dans son ouvrage sur le Tenshin Shoden Katori Shinto Ryu, Otake Risuke donne du Iaïjutsu la définition suivante: "C'est un art avec lequel on tue un ennemi". Beaucoup de pratiquants ignorent aujourd'hui cette origine et se contentent d'exécuter des "figures" esthétiques mais trop souvent vides ou, le cas échéant, se donnent l'illusion de reproduire les techniques mêmes utilisées par le Bushi d'autrefois ("syndrome du petit samouraï"). Une  expérience et une compréhension insuffisantes sont à l'origine de ces deux attitudes.

    En effet, le Budo envisagé comme "discipline" spirituelle, possédant par-là même des "fins plus élevées" que le Bu-Jutsu, et tolérant - voire encourageant - une certaine inaptitude pratique, est le résultat non seulement d'une compréhension insuffisante, mais peut-être même d'une simple ignorance intentionnellement dissimulée tant par le pratiquant que par l'enseignant. Il n'y a ni contradiction ni opposition entre Jutsu et Do.

    Ceux qui créèrent le Iaïdo pensaient que le sabre et l'art de le tirer pouvaient être à l'origine d'un développement spirituel de l'homme. C'est ainsi que la conception de Seishin Tanren ("la forge de l'esprit") introduit une situation où les méthodes techniques nécessaires à l'éveil spirituel de l'individu ne sont pas toujours totalement identiques à celles dictées par le besoin d'efficacité combative. Le pratiquant de Iaïdo doit donc réunir en lui, à travers une compréhension juste, deux aspects apparemment contradictoires de cet art: moyen pour éliminer l'adversaire, moyen au service d'un éveil spirituel. La conception originelle de cette discipline ne saurait être ignorée sous prétexte de croire que la voie vers l'éveil spirituel semble opposée aux techniques brutales nécessaires pour éliminer un adversaire réel.

     

    Photo du Stage Iaido

    stage iaido dernier jour.JPG
     
     
    le 2ème stage d'

    Iaido ,Muso shinden ryu

    est prevu
    pour le 1 et le 2 mai 2010
     
    visitez aussi le nouveau site
     
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  • Aikido in Everyday Life



    The modern martial art from Japan called Aikido is often referred to as the “art of peace” because it espouses a quick peaceful end to any form of aggression. In the practice place of Aikido, usually called dojo, students will be able to learn about flexibility and adaptation. Both of these are results of a relaxed manner that Aikido students strive to embody.

    The reason why being relaxed and calm is taught in Aikido practice is because at the heart of its principles of spirituality and philosophy, Aikido masters and instructors believe that the ki or ch’i or energy can only truly flow in its complete potential energy when one is relaxed. It is in this relaxed state that ki flows freely and smoothly. This philosophy that ki is a force that is very strong and fundamental.

    It is believed to be superior to muscle and physical strength, which sometimes hinders the ki. In fact, in Aikido, instead of muscle and strength building, flexibility and endurance is part of the Aikido martial art training. Now, it said that to be able to truly harness the power of the ki, it must be allowed to flow. It can only flow properly within us when we are in a relaxed state. The relaxed state cannot be built like muscles through exercise. A spiritual journey must be taken upon by an Aikido student to be able to achieve the state of calm and peace that is vital in combat.

    In constant defense and fear, we tend to be too busy to concentrate and are easily distracted. Aikido stresses this fact and so it teaches its students to remain calm in the face of an assault. Remaining calm puts an advantage over the assailant because you will not be caught of guard and unaware and therefore will not be toppled over or thrown. More advanced techniques teach students not only to fall properly, but also to be able to rebound and plant a counter attack as one rises from a fall.

    Beyond combat and the dojo however, Aikido masters and instructors cultivate the development of spirituality and character within Aikido students so that they can apply Aikido principles everyday in life. True understanding of Aikido simultaneously promotes better performance in practice combats as well as in performance in everyday life.

    Aikido everyday in life is akin to having an unshakable peace and calm that enables you to have the strength needed to withstand even the toughest of life’s challenges. Remember that Aikido teaches students about flexibility, adaptability, calm and clarity. All these are useful tools in dealing with life, so say Aikido practitioners.

    Some Aikido martial artists tend to relate Aikido combat principles to everyday life like work, play and personal relationships. This results in a true oneness in the practice of Aikido everyday in life. In Aikido training, there is such a thing as uke and nage. One cannot exist without the other. Uke makes an assault on nage and consequently is the receiver of the Aikido technique which nage uses to neutralize uke’s attack energy with. In training using uke and nage, one will be able to get better in Aikido techniques by learning from each other and gaining each others strengths and battling each others weaknesses together.

    If this is something that you want to cultivate in your life then Aikido everyday in life is something that you might want to take up and learn.

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  • HISTORY OF AIKIDO IN THE UNITED STATES

    The task of documenting the history of aikido in the United States is a formidable one. The most obvious reason for this is the sheer physical size of the country and the almost total lack of communication among early practitioners from different areas. Also, a considerable number of American servicemen studied aikido while stationed in Japan and, on their return, taught the art in the U. S. In many cases, their activities were on a small scale and this, coupled with the fact that some have since died or abandoned their practice, has made it difficult to record their contributions.

    Koichi TOHEI is considered the first to have introduced aikido to the U. S. when he traveled to Hawaii in February 1953 at the invitation of the Hawaii Nishi Kai. Tohei, at that time representing the AIKIKAI HOMBU, established numerous schools on the islands during his one-year stay. He also made a brief trip to California in May where he demonstrated aikido at an AAU-sponsored judo event in San Jose. In June of the same year, Kenji TOMIKI and a group of high-ranking judo instructors also visited the continental U. S. at the invitation of the U. S. Air Force. Some aikido techniques were shown during the seminars and demonstrations conducted on this tour. Thereafter, the Strategic Air Command sent groups of martial artists to Japan annually to study aikido, karate-do, judo, kendo, and TAIHO-JUTSU. Tohei made subsequent trips to Hawaii in 1955, 1959 and 1961, each time staying for extended periods. The 1961 trip was especially memorable because Tohei accompanied aikido founder Morihei UESHIBA on his first and only trip to Hawaii. Some of Tohei's senior Hawaiian students such as Isao TAKAHASHI, Ben Sekishiro, Tokuji Hirata, Clem Yoshida, Roderick KOBAYASHI and others relocated to California in the late 1950s and early 1960s when the Aikikai began to establish firm roots on the mainland.

    As mentioned above, an early source of aikido instructors was returning servicemen who had practiced in Japan. One of these, Eugene COMBS, who had studied YOSHINKAN AIKIDO at Camp Drake near Tokyo, set up what may have been the first commercial aikido dojo in the Continental U. S. in 1956. Combs' school was located in Lawndale, California and he produced several instructors who helped pioneer Yoshinkan Aikido in Southern California. Among them were Tom CORZINE, Virgil CRANK, John Rudy Bowen and Richard TAYLOR. Crank, in turn, opened up a dojo in Lomita, California and among those who trained there were Mits Yamashita, Victor Kato, Walter Foster and Stanley PRANIN. Some of the first Japanese teachers of Yoshinkan Aikido in the U. S. were Yukio Noguchi, who was based in Hawaii from the late 1950s, and Takeshi KIMEDA, who later settled in Toronto, Canada in the mid-1960s. An early instructor of TOMIKI AIKIDO named Jack Mumpower set up a club in Charlotte, North Carolina in 1960 after having trained under Kenji TOMIKI at Waseda University.

    The first full-time instructor dispatched by the Aikikai was Yoshimitsu YAMADA who arrived in New York in 1964. Yamada was and continues to be the leading figure in the Aikikai organization in the Eastern U. S. DOSHU Kisshomaru UESHIBA made his first U. S. tour in 1964 and this stimulated increased interest in the art. Yamada was followed in 1966 by Mitsunari KANAI who began instructing in Boston, Massachusetts. Another Aikikai instructor, Shuji MARUYAMA, also moved to the U. S. in 1966 and eventually settled in Philadelphia, Pennsylvania. Later in March 1972, Akira TOHEI was sent to Chicago to replace Isao Takahashi who had recently died. Tohei is the major Aikikai figure today in the Midwestern U. S.

    Early Japanese teachers of Tomiki Aikido include Tatsuya Kibushi who was in New York City for two years beginning 1966, and Seiji TANAKA who opened a dojo in Denver, Colorado in 1969. Another major teacher of Tomiki Aikido, Riki KOGURE, spent about six years in Houston, Texas starting around 1970. He taught at the judo school of Karl GEIS and also trained Tony SEREDA in Chicago.

    Throughout the 1960s and early 1970s, many Aikikai-affiliated schools, particularly in the Western U. S. , were strongly influenced by Koichi Tohei. His teaching methodology, which emphasized the principle of KI, was widely adopted as a result of his extensive travels and the popularity of his books on aikido. However, a major change occurred in April 1974 when he announced his impending resignation from the headquarters dojo to become official on 1 May. Tohei called a meeting in Los Angeles with representatives from some 50 California dojos and requested that all aikido dojos declare their loyalty either to him or the Aikikai Hombu. This produced a schism among aikido practitioners in America who were forced to choose between the two sides, and the effects of this crisis lingered for many years.

    Yoshinkan Aikido received a boost in 1974 with the arrival to the U. S. of Takashi KUSHIDA who settled in Michigan. He established a network of more than 50 schools centered in the Michigan-Illinois-Minnesota area known as AIKIDO YOSHINKAI ASSOCIATION OF NORTH AMERICA. Kushida's political status has recently become unclear after the Yoshinkan Aikido Hombu Dojo severed relations with him in August 1990. This came about as a result of events concerning the creation of the INTERNATIONAL YOSHINKAI AIKIDO FEDERATION which Kushida opposed.

    In 1975, one of the leading Aikikai Hombu instructors, Mitsugi SAOTOME, resigned his teaching post and moved to Florida where he taught in a private capacity. Saotome, who later relocated to Washington, D. C. , was not welcomed into the UNITED STATES AIKIDO FEDERATION and subsequently formed his own organization called AIKIDO SCHOOLS OF UESHIBA. After operating independently for many years, Saotome's organization was recognized in 1988 by the Aikikai which now registers its dan rankings. This group includes some 40 dojos at the present time.

    The mid-1970s also saw the arrival in America of two leading instructors of SHINSHIN TOITSU AIKIDO who had remained loyal to Tohei after his departure from the Aikikai. Shizuo IMAIZUMI settled in New York City and Fumio TOYODA began teaching in Chicago, Illinois. Both instructors have since withdrawn from Tohei's organization. Over the years Toyoda built up a national organization called the AIKIDO ASSOCIATION OF AMERICA which claims 70 member dojos in the U. S. , Europe and Japan. Imaizumi also created his own group in 1989 called the SHIN BUDO KAI which is headquartered at his New York Ki Society dojo.

    The creation of the INTERNATIONAL AIKIDO FEDERATION by the Aikikai in 1976 had strong political repercussions in the U. S. Plans to inaugurate the new worldwide organization met with some resistance and various U. S. dojos chose not to participate in the new UNITED STATES AIKIDO FEDERATION or join only provisionally. The U. S. was subsequently divided into four regions: the Eastern, Midwestern, and Western regions and Hawaii. These regional organizations were to be subordinate to the USAF, which would in turn handle communications and send rankings to Japan. Most dojos in the Western region, in particular, continued to conduct their affairs in a rather independent manner and refused to submit to central control. In the late 1970s, the AIKIDO ASSOCIATION OF NORTHERN CALIFORNIA established an indirect channel to the Aikikai through Morihei SAITO for purposes of ranking. It later forged a direct link with the Aikikai as did another group of dojos in Southern California. The two independent groups combined account for some 70 schools.

    Kazuo CHIBA, who had previously taught in the U. K. , relocated to San Diego, California in 1981 at the invitation of the USAF. Seiichi SUGANO joined Yamada at the New York Aikikai to share teaching duties in 1987. As recently as 1989, another Aikikai Shihan, 6th dan Ichiro SHIBATA, left his teaching post at the Aikikai Hombu to become the chief instructor of Aikido of Berkeley, in Northern California. Shibata works in close collaboration with Chiba, and the two often instruct at seminars together.

    Although estimates as to the total number of aikido schools in the U. S. vary greatly, a range of 700 to 1,000 appears to be a reasonable guess. The USAF is the largest aikido organization in America with some 110 member dojos. The four regions now operate more or less autonomously. The Eastern region under Yamada and Kanai has some 73 dojos and has conducted a well-attended summer camp in New England for many years. Akira Tohei and Chiba oversee the Midwestern and Western regions, respectively, which include about 20 dojos each. Hawaii has a number of dojos connected to the Aikikai, but is unstable politically. Various other organizations such as Aikido Schools of Ueshiba and the Aikido Association of Northern California maintain independent affiliations with the Aikikai in Tokyo.

    There are still many dojos in Tohei's KI SOCIETY network, although it was greatly weakened by the defections of Rod Kobayashi, Imaizumi and Toyoda. Shuji Maruyama also left Tohei's organization, but returned to Japan in the early 1980s. Yoshinkan Aikido is currently undergoing a restructuring phase due to the advent of the IYAF and the recent dismissal of Kushida. Other high-ranking Yoshinkan teachers are Yukio UTADA in Philadelphia and Masatoshi MORITA in San Francisco, Mits Yamashita and Sam Combes in Southern California. The IYAF is a loose, flatly structured organization and seems to be drawing a number of independent dojos into the fold.

    Major Tomiki Aikido teachers are Seiji TANAKA in Denver, Yoji KONDO in Maryland, Nobuyoshi HIGASHI in New York City, and Bob DZIUBLA in Los Angeles. Yoseikan Aikido has a small presence primarily in Alabama and California and is under the technical direction of Patrick  AUG

     

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    Links

    http://www.usaikifed.com

    www.aikidoeast.com

    www.aikido-shobukan.org

    http://www.aikidopoly.com

     

     

    Famous senseis in the USA:

    Yoshimitsu Yamada, a direct student of O Sensei for more than ten years, is an 8th dan and the chief instructor at the New York Aikikai. Currently, he is Chairman of the Board of the United States Aikido Federation and the Latin America Aikido Federation. He is the author of Aikido Complete and has made multiple aikido training tapes. Yamada Sensei is well known for his clear and strong basic technique. He teaches seminars all over the world where thousands of students attend his classes. Quote: "We must keep the spirit of budo no matter how we practice." Q: You were one of the earlier uchideshi at the Aikikai. What year did you start? A: When I joined as an uchideshi only Tamura Sensei and Arikawa Sensei were there. Yasuo Kobayashi was still in college. He came to the dojo every day. I entered when I was 17. I am 53 now, so it must have been 1955.

    Kazuo Ciba:Professional aikido instructor. Entered the AIKIKAI HOMBU DOJO as an UCHIDESHI in February 1958. Promoted to 3rd dan in 1960. Assigned to Nagoya in 1961 to assist in the establishment of an Aikikai dojo. Received 4th dan in 1962 while an instructor at the Aikikai. Also taught at the Kokugakuin, the Self-Defense Force, Kogaku Kan and Aichi Daigakuin universities. Chiba was appointed official representative of the Aikikai for the U. K. in January 1966. He formed the Aikikai of Great Britain which received Aikikai approval that same October. Chiba's promotion to 6th dan came in 1970. Also, in that year, in an effort to unify instruction, he introduced a FUKU SHIDOIN and a SHIDOIN system where he taught his senior students a basic teaching curriculum for dissemination to their own students. Chiba, moreover, began to introduce training in the use of the JO and KEN as taught by Morihiro SAITO. His grading syllabus adopted in 1974 made aiki weapons a requisite for higher ranks. During his stay in the U.K., Chiba also invited many of his contemporary instructors in Europe to conduct seminars in the U.K. He also traveled widely to other European nations to instruct. He returned to Japan in 1976. leaving Minoru KANETSUKA as his successor. In Japan, he assumed the office of Secretary of the Aikikai Hombu Dojo, International Division, and played an active role in the creation of the INTERNATIONAL AIKIDO FEDERATION. Chiba was appointed Assistant General Secretary of the IAF in 1976. He relocated to San Diego, California in 1981 at the invitation of UNITED STATES AIKIDO FEDERATION to establish the San Diego Aikikai and head the Western Region of that federation. Chiba has recently formed an international aikido federation known as the Birankai which also incorporates training in Batto-ho/Iaido. He is known for his powerful technique.

     

     

     

    Kanai sensei:Chief Instructor of New England Aikikai, Technical Director of USAF,Born in 1938. Kanai Sensei entered the Aikikai in 1958 as an uchi deshi at Hombu Dojo. He came to the United States in 1966 and subsequently founded the New England Aikikai. He was instrumental in the early development of Aikido in the United States and Canada.
    He teaught seminars widely throughout the United States, Canada and Europe. He was one of the founders and a Technical Director of both the USAF and the CAF.
    Kanai Sensei passed away on March 28th, 2004.

    Sugano sensei:Instructor at New York Aikikai, Technical Director for Australia and Belgium,Born in 1939. Sugano Sensei entered the Aikikai around 1957 and became an uchi deshi about one year later. He moved to Australia in 1965 to teach Aikido.
    He pioneered the spread of Aikido in both Australia and New Zealand before moving to Belgium to instruct in Europe in 1979. He currently resides in the United States and teaches at New York Aikikai with Yamada Sensei.He periodically conducts Aikido seminars worldwide.

    Shibata sensei:Chief Instructor of Berkeley Aikikai and Director of Dojinkai,Born in 1950, Shibata Sensei began practicing Aikido at the age of 16 and became an Aikikai uchi deshi in the early 1970's.He instructed at Hombu Dojo and at various universities prior to moving to California in 1989 to become chief instructor of Berkeley Aikikai. He has held many key techincal positions in the United States Aikido Federation. He is currently Chief Instructor of Berkeley Aikikai and Director of the Dojinkai.He regularly conducts seminars around the United States and internationally.

     

     

    http://www.aikiryucorbeil.org/aikido-filiation.htm

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  • Endo sensei !

    Seishiro Endo (Né le 6 septembre 1943) est un professeur japonais d' Aikido de l'Aikikai Hombu Dojo et est actuellement 8 e Dan.


    Aujourd'hui Endō Sensei organise régulièrement des cours à l'Hombu Dojo et au dojo de l'université Gakushuin à Tokyo. Il dirige également de nombreux stages dans les différents dojos du Japon ainsi que des stages organisés chaque année en France, en Suède, en Finlande, le Liechtenstein, la Suisse, l'Autriche, la Hollande et l'Espagne.

    En 1993, il construit Saku Aikido Dojo dans sa ville natale de Saku.

     

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  • Les Ninjas .... la derniere avant l'AID promis !

                                                            La citation du Ninja : C'est trop bien de se déguiser !

     

    Ninja (n.m.) : Idiot japonais qui se balade sur les toits en pyjama noir et en cagoule la nuit.

    Jeanine (n.f.) : Féminin de ninja , aussi appelée "Counieauchi" (et pas Kunoichi, comme on le croit souvent).

    Aussi appelés Chieneaubie, ils ont une fâcheuse tendance à lancer des trucs pointus qu'ils appellent Shurikens un peu partout. Parfois ils attaquent aussi des gens qui ne leur ont rien fait avec un machin tranchant qu'ils appellent Katana. Certains ninjas utilisent leur shakira  pour faire apparaitre une petite flamme dans le creux de la main ; en général, l'adversaire se pointe avec une clope et dit « Ben ca c'est gentil, merci. »

    Attention à ne pas confondre avec le samouraï : lui ne se balade pas en pyjama la nuit, mais en costume ridicule la journée. En général ce costume pèse plus de 50 kg, il est donc assez chaud de se balader ainsi sur les toits discrètement.

    Les différents clans ninjas, leurs codes d'honneur et leurs coutumes

    Chez les ninjas normaux (les noirs)

    Les ninjas noirs ont un code de l'honneur qui est inscrit au crayon noir sur une branche moisie dans une petite impasse sombre de Tokyo, enfin bref, ceci pour dire qu'ils ne s'en préoccupent absolument pas. Mais ils reconnaissent quand même qu'ils en ont un. Ils disent donc "pardon" quand ils donnent un coup de poing mortel dans le sternum. Enfin, ce n'est pas très important. Par contre, il faut savoir que les ninjas n'utilisent jamais d'armes à feu quand un ennemi se présente avec un katana : c'est la règle sans intérêt et stupide de Red Steel

    Chez les ninjas jaunes

    Les ninjas jaunes n'ont aucun honneur. Ce n'est point qu'ils ne sont pas fiers, stupides et barbares, mais ils ont une mission à réussir, et, non mais, on ne va pas leur permettre de ne pas s'amuser à cause de règles stupides quand même. C'est pourquoi ils ont pu obtenir de la Fédération Internationale des ninjas (FIN) (en vérité, ce n'est pas vraiment FIN) des droits et des libertés pour n'avoir aucune règle stupide, comme en ont certains ninjas, les samouraïs, et les yamakazis. Pas bêtes, les ninjas jaunes. (Pour tout vous dire on les appelle comme ça car ce sont les disciples de Bioman Jaune.)

    Chez les ninjas roses

    Les ninja roses sont les disciples de Steevy Boulay à qui il a appris ce nouvel art martial qui s'appelle "faire chier son monde". Chaque jour ils doivent écouter au moins 10 fois La vie en rose d'Edith Piaf. Les ninjas roses ne s'habillent qu'en rose (non c'est vrai ?!), ce qui fait en général péter de rire son adversaire. C'est d'ailleurs leur seule chance de remporter un combat. Ils ne mangent que des aliments roses et ne boivent que du lait fraise. Ils ne lisent que des romans de la bibliothèque rose et ne regardent que le dessin animé La panthère rose. Leur code d'honneur est tatoué sur leurs fesses, ce qui est assez embêtant à lire si on est tout seul. D'après des témoignages il se résume à « Vivre en rose et ne pas faire trop mal a l'adversaire

    Chez les ninjas blancs

    Les ninjas blancs sont très peu nombreux. En effet, tout comme les bébés tigres albinos ils se font latter les couilles par tous les prédateurs. Eh oui, les ninjas blancs sont repérables de loin étant donné qu'ils sont tout de blanc vétus. Quels cons ces ninjas blancs !

    On remarque une migration vers les pays enneigés pour une raison de couleur, mais leur uniforme n'étant pas assez chaud leur durée de vie est assez limitée.

    Chez les ninjas bleus

    Les ninjas bleus, tout comme les ninjas blancs sont une espèce en voie de disparition. Leur chasse en pleine mer est très prononcée, surtout par les ninjas noirs qui apprécient les sushis (vrai nom des ninjas bleus). C'est de là que viennent les marées noires.

    Chez les ninjas rouges

    Les ninjas rouges sont des mercenaires envoyés par les ninjas noirs afin d'accomplir certaines missions (c'est vrai, pourquoi ils iraient salir leur beau costume tout neuf qui sort du pressing ?). La plus courante reste Tuez les ninjas bleus, découpez-les en fines tranches, mettez-les sur du riz vinaigré et vendez-les surgelés, tout le monde se précipitera quand ils entendront qu'il y a des sushis aux testicules de ninjas bleus ! Yark yark yark ! Ah au fait oubliez pas les croissants.

    La particularité des ninjas rouges est que ce sont tous des intellos qui écoutent du Mozart en lisant Nietzsche et en dégustant une tasse de thé au jasmin. Mais alors la question est : « S'ils sont si intelligents, pourquoi risquent-ils de salir leur costume ? »

    Je dis « Hou hou hou (rire bougeois), mon jeune ami, les ninjas rouges ont un costume rouge enfin ! Aucun risque donc de voir une tache de confiture de fraise, de vin rouge, de tarte aux cerises, ou de sang s'ils aiment la viande saignante ! Pour tout vous dire, être mercenaire-intello-ninja, ça paye bien, en plus on a un super uniforme et un véhicule de fonction (ninjamovible). »

    Les ninjas rouges aiment leur métier, et nous les comprenons. Pour devenir ninja rouge, appelez le Sachant qu'un nain a commandé un menu à douze francs belges, avec une part de tarte au maroille, quel est le numéro de téléphone à appeler ? (seuls les vrais intellos savent ça) et dites « rouge ».

    Chez les ninjas verts

    Ces ninja sont souvent pourvus de carapace. Aussi appelés Tortue Ninjas, ils étaient très répandus dans les année 90. Aujourd'hui les tortues étant en voie de disparition ces ninjas changent de couleur afin de survivre.

     

    La panoplie du ninja

    Habits

    Les 3/4 ninjas sont tout de noir vêtus. Ils aiment les combinaisons moulantes, ça plaît aux filles, et puis dans les films tous les ninjas sont comme ça. Regardez un vieux film d'action japonais de Jackie Chan, par exemple.

    Sur lui

    Les ninjas aiment ne pas avoir l'air armé, mais l'être quand même. C'est pourquoi ils prennent des combinaisons moulantes. Mais à part ça, ils s'arment des fameux shouriquaines, décrits plus haut sous une autre orthographe, et parfois ils louent les services d'un ninja coup, pour pouvoir se péter de rire quand il danse. Ils aiment aussi les poignards, les sauts acrobatiques et les séries américaines.

    La panoplie classique du ninja est composée de :

    • Une combinaison moulante noire de préference.
    • Un bandana de la même couleur que la combinaison, avec écrit sur le front, en grosses lettres, "NINJA", histoire de pas être confondu avec un vulgaire type en pyjama.
    • Un sabre, une épée, une bouteile de saké brisée... en fait tout ce qui est long, pointu et qui fait bobo.
    • Des trucs à lancer : Chouriquaines, bouts de verre de la bouteille de saké, CD-ROMs, endives (uniquement pour les ninjas rdins), etc... en fait tout ce qui est léger, assez petit et qui fait bobo.
    • Des trucs pour faire de la fumée (et donc se barrer) : fumigène de petite taille, une 2CV dont le moteur est mal entretenu, un prout à l'ail (celui-ci permet d'eloigner les ennemis en plus de les aveugler) etc.. en fait tout ce qui fait de la fumée épaisse et qui si possible fait bobo au sens olfactif.
    • Des parchemins explosifs, des trucs pour invoquer des créatures, un mage noir, Gandalf etc... en fait tout ce qui est magique et qui fait bobo.

    D'autres objets peuvent s'ajouter à cette panoplie, en fait tout ce qui permet d'attaquer de loin et qui fait bobo.

    Pas sur lui

    Ce que les ninjas n'ont pas sur eux, en général c'est privé, mais cela comprend souvent une maison, une femme et des enfants. Les ninjas n'ont pas peur d'affronter le danger, la mort et les génériques de Bernard Minet. C'est pourquoi ils tuent leur famille avant de devenir ninja.

    Les pouvoirs du ninja

    Une représentation d'un ninja. L'artiste était en fait en train de dépeindre une corbeille de fruits, et c'est seulement lorsqu'il eut terminé son chef d'œuvre qu'il réalisa qu'un ninja se cachait devant lui depuis le début !

    Comme mentionné précédemment, les ninjas possèdent des pouvoirs plus qu'hors du commun puisqu'ils peuvent manipuler les éléments. C'est pour cela que les ninjas se déplacent généralement par groupe de 5. Un contrôle la terre, un autre le feu, un autre l'eau, un autre l'air, et le dernier baise Milla Jovovich pendant que les autres se contentent de leur main droite.

    Mais le principal pouvoir du ninja réside dans sa furtivité. En effet un ninja peut être là et pas là en même temps. Dément non ? c'est à dire qu'il peut dissimuler sa présence même s'il se trouve bien en évidence en face de vos yeux. Tiens : d'après vous pourquoi n'observe-t-on pas de ninjas en plein jour ? Ils sont pourtant bien là !

    Le seul être pouvant battre un ninja est Chuck Norris car le ninja est à Chuck Norris ce qu'Ève est à Adam.

    Qui est le plus fort entre un ninja et un pirate et pourquoi?

    Une étude islando-pakistanaise a démontré par A+Z que les ninjas et les pirates faisaient jeu égal.

    • Les ninjas savent tous nager, mais pas tous les pirates (voir One Piece). Ninjas 1 — Pirates 0
    • Les pirates ont un pouvoir que n'ont pas les ninjas : Leur haleine fétide à la Haddock. Ninjas 1 — Pirates 1
    • Les ninjas ne sont pas recherchés par la marine eux ! Ninjas 2 — Pirates 1
    • Mais ils sont tout de meme recherchés par le clan adverse... Ninjas 2 — Pirates 2
    • Les ninjas sont bourrés après « Yohoho et une bouteille de rhum ! » le fameux jeu des corsaires, alors que les pirates ont juste envie d'aller pisser : Ninjas 2 — Pirates 3
    • Les ninjas sont faits pour tuer, les pirates pour piller — or l'argent vaut moins que la vie : Ninjas 3 — Pirates 3
    • Les ninjas s'habillent en général en noir , les pirates ont des fringues stylées : Ninjas 3 — Pirates 4
    • Les ninjas savent manier un sabre, les pirates eux les utilisent comme des tapettes complètement n'importe comment : Ninjas 4 — Pirates 4
    • Naruto se vend mieux que One Piece : Ninjas 5 — Pirates 4
    • Mais les gens au QI élevé préfèrent One Piece à Naruto : Ninjas 5 - Pirates 5
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    Pourquoi cette lutte du pouvoir entre les ninjas et les pirates ?

    En fait, par lutte de pouvoir entre les ninjas et les pirates, il est necessaire de comprendre la position de chacun. Tous sont debouts (la majorité du temps) mais certains vivent sur des toits, d'autres sur les bateaux. Les ninjas furent donc les premiers à attaquer publiquement les pirates, lors de la glorieuse bataille finale de black pearl. Ces derniers voulaient que soient détruits tous les navires ne possedant pas de toits (très rares en effet). Les années de combats passèrent et bientot plus personne ne sut pourquoi elle avait commencé. Ce n'est que plusieurs siècles plus tard qu'on vit apparaitre un courant musical chez le ninja, avec un certain Shuriken qui chantait, qui retraça maladroitement cette épopée. Les derniers pirates restants comprirent enfin que cette lutte avait assez duré. Étant donné le salaire et les conditions de travail des pirates, beaucoup abandonnèrent leur travail pour se mettre a l'informatique (quelle idée, des pirates informatiques, on aura tout vu !) tandis que les autres rejoignirent les ninjas, fondant un clan autonome, les ninjas bleus, comme pour rappeler la couleur de l'océan.

    Comment devenir un ninja ?

    Officiellement, c'est impossible, mais d'après des sources sûres diffusées illégalement sur Internet, l'opération ne serait en effet pas trop compliquée.

    Pour commencer, il faudra vous munir du vetement officiel. Pour cela, votre supermarché habituel devrait faire l'affaire. Trouver les pyjamas et choisissez environ 4 tailles inférieurs à la votre. Ensuite, il vous suffit de le teindre en noir furtif (teinture qui parait noire la nuit et transparente le jour, attention donc à ne pas faire la teinture de jour, sous peine de perdre le pyjama). Direction ensuite l'armurerie la plus proche de chez vous, pour acheter un Katana et des Shurikens. Attention, ceux-ci ne doivent pas être tranchants. En effet, les coupures peuvent être dangeureuse avec vos futures cabrioles.

    La partie la plus dur commence après, pour rechercher un maître ninja. Certains ont écumé tout le Japon pour en trouver sans jamais réussir, le plus simple sera donc de vous connecter sur internet à un site de rencontre. En effet, les dernières enquetes PSO du Japon révèlent que 4 maîtres ninja sur 5 sont inscrits sur un site de rencontre. Tentez donc votre chance ici, mais n'oubliez pas que vous devez être furtif... donc pas de contact en MP, fondez-vous dans la masse.

    Apres cela, votre entraînement pourra commencer, et vous serez officiellement nommé ninja dès lors que vous aurez seul réussi à tuer 50 ennemis en moins de 43.2 secondes.

     

     

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  • Budo arts martiaux ou ché pas koi

    Budo : Terme japonais désignant un ensemble de pratiques semi-martiales effectuées par des gens voulant péter la gueule à tout le monde mais sans faire de mal. Aspect philosophique et spirituel desdites pratiques (Mais attention, on peut te casser la gueule quand même si on veut, hein!).

    *origine:Si on voulait résumer le budo en trois mots (anglais, désolé, il est des choses difficilement traduisibles...), ce serait "Holier than thou" (traduction littérale: Plus sacré que toi). Le budo est un système politico-médiatique mis en place par les membres de la caste samouraï à la fin du XIXe siècle au Japon pour continuer à enfoncer les castes inférieures comme ils l'avaient fait par le passé.Revenons en arrière. XVIIe siècle au Japon, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Les shogun ont des armées, les samouraï se foutent sur la gueule avec joie, et le peuple la ferme, parce que l'ouvrir signifie se manger un grand coup de sabre en pleine tronche. Et un katana, ça coupe plutôt bien. Il ne faisait pas bon être paysan, à cette époque: le samouraï avait tous les droits sur les castes inférieures et pouvait parfaitement décider d'interpréter un regard de travers comme une insulte mortelle. Que ceux qui croient toujours au code d'honneur des samouraï et au Père Noel lèvent la main gauche et ouvrent un livre d'histoire de la main droite au lieu de se toucher les glaouis: le fameux bushido, code d'honneur faisant du samouraï un demi-dieu bon, juste et plus blanc que blanc (ou plus jaune que jaune, pour être exact...) est une invention littéraire du XIXe siècle, une fable destinée à redorer le blason des psychopathes à katana. Il est un proverbe concernant la véracité historique au Japon: mieux vaut un beau mensonge qu'une affreuse vérité.

    Nous sommes donc fin du XIXe siècle, et les samouraï en ont gros sur la patate. Ca fait des décennies que la paix règne au Japon, et l'Empereur commence à comprendre que les guerriers surentraînés, parfois, on se dit qu'il aurait mieux valu qu'ils crèvent sur le champ de bataille. Soucieux d'ouvrir le Japon au commerce avec les pays étrangers, l'empereur envoie les samouraï à l'ANPE en leur ordonnant une réorientation professionnelle. Leur prestige est brisé, leurs droits sont supprimés les uns après les autres, et le jour où l'empereur leur interdit de porter le sabre en public, c'est le drame. Humiliés par cette interdiction fort malvenue de massacrer leur prochain sans sommation (une mentalité reprise par la NRA aux Etats-Unis des années plus tard), les samouraï lèvent une armée contre les forces de l'empereur et prennent une raclée fort mal venue lors de la bataille de Satsuma (allez voir le dernier samourai: c'est très romancé, mais en gros, c'est comme ça que ça s'est passé). Eh oui, au sabre contre des fusils les chances sont plutôt limitées, mais les samourais avaient depuis des siècles échangé leur matière grise contre de la testostérone.

    Modernes, les samouraï décident donc, plutôt que de former une élite militaire, de fonder une élite spirituelle et intellectuelle. Ils pondent le Bushido, crachant gentiment à la figure de cinq siècles de massacres au nom de l'honneur, et plutôt que d'arrêter de s'entraîner au sabre pour se mettre aux armes à feu, décident de mettre en place un nouveau fondement spirituel pour leur pratique martiale: le Budo, ou comment mentir habilement à propos des objectifs de l'entraînement.

    *Chniya ek hkeya?Si vous demandez à dix pratiquants de budo ce qu'est le budo, vous aurez douze réponses différentes. Cela est dû a fait que l'expansion du budo dans le monde est liée à une campagne de désinformation profonde et complexe initiée par les anciens samouraï, bande de fourbes, et reprise par les yakuza, les triades, le kuomintang et le 666e clone de pikachu, dont le but avoué est de pousser tous les belliqueux du monde à apprendre un système de combat pourri, pour que les Japonais puissent revenir en force et conquérir un par un tous les pays du monde à coups de sabre (vous voyez, ils n'ont toujours pas digéré le coup des fusils).

    Le budo, donc, place l'amélioration de soi et le perfectionnement technique, mental et spirituel au-dessus de la simple recherche d'efficacité martiale. Là où auparavant, on se disait "Et si je lui coupais le bras pour l'empêcher de tenir une arme", on travaillera maintenant sur un axe différent, commençant par "Je vais donner 800 coups de sabre dans le vide pour perfectionner ma trajectoire" pour passer à "Je visualise mon adversaire... je ressens les battements de son coeur... je sais quand il va bouger... je perçois son énergie... ah merde, je bande", afin d'enfin parvenir au niveau ultime: "Je n'ai pas besoin de me battre". Si vous en êtes là, dites-vous une chose: le mec en face, lui, il en veut, et si vous ne voulez pas vous battre, lui se fera un plaisir de vous démonter la tronche, budo ou pas, et ce d'autant plus facilement que vous ne vous défendez pas, engoncé dans vos convictions ridicules.

    Un pratiquant de budo, donc, est un agressif refoulé adepte de l'autosuggestion, qui plutôt que de s'avouer à lui-même que tout ce qu'il veut, c'est faire mal aux gens avec des objets pointus ou contondants, ou même à mains nues ou avec les dents s'il le faut, préfère noyer le poisson dans un charabia ésotérique mélangeant honneur, droiture, respect de l'adversaire (déjà, là, sachant que ça vient des samourais, on devrait avoir des doutes), élévation de la perception, recherche d'amélioration de soi, méditation transcendentale, procrastination, surévaluation des propres capacités martiales, soumission aveugle à un maître spirituel, masturbation pas seulement intellectuelle et suicide collectif. Les plus vicieux y rajoutent un soupçon de médecine chinoise traditionelle pour faire bonne figure et faire croire qu'ils peuvent réparer une fracture avec deux aiguilles et un violent serrage de tétons.

    *pourquoi faire?

    C'est fort simple, voyons. Le jour où tous les bagarreurs du monde, militaires y compris, croiront dur comme fer que:

    * l'adversaire le plus dur à vaincre, c'est soi-même (et non pas, disons, trois régiments de mecs à la Bob Sapp surentraînés équipés de FAMAS et de poignards de combat)
    * la méditation est la clé de l'élévation spirituelle (c'est ça, faites la sieste pendant que les autres s'entraînent)
    * le combat est un rituel sacré qu'il convient d'approcher avec une certaine étiquette (preuve que les budoka habitent rarement les quartiers chauds)
    * d'un bon combattant émane une aura surnaturelle qui dissuade les adversaires de l'attaquer (non, au pire, un bon combattant s'entraîne beaucoup, a de gros muscles, un regard de pitbull et sent la sueur, ce qui dissuade un peu tout le monde de l'approcher)
    * on peut esquiver les balles de fusil ou les arrêter avec le torse (oublions joyeusement la Révolte des Boxeurs et la bataille de Satsuma)

    ... alors le complot Japon-Yakuza-Triades-communistes-Pikachu n'aura plus qu'a débarquer la fleur au fusil et flinguer tous ces branleurs incompétents qui se prennent pour des vrais guerriers pour être maîtres du monde. Fourbe, mais élégant.

    L'autre but non avoué, mais dont les gouvernements profitent bien, c'est que ça fait rentrer des sous dans les caisses des clubs de sport. Comment voulez-vous attirer les chétifs, les non-sportifs, les trouillards, les victimes et les simplets si vous annoncez que dans votre club, c'est (modèle n° 1) 650 pompes, trois kilomètres à ramper dans la boue, une heure de tir à la mitrailleuse sans compensation de recul et quatre heures de combat au couteau de survie plein contact sans protection? C'est beaucoup plus facile de prétendre (modèle n°2) que le but n'est pas la victoire, que l'aspect spirituel est primordial, que la défense vient d'elle-même quand on a cotisé pendant suffisamment longtemps, etc. Généralement, le jour où les adeptes du modèle n°2 se frottent à ceux du n°1, il y a des déceptions parmi les survivants.

    Le budo, une machine à fric? Meuh non, voyons. Qui a été vous raconter ça?

    les forms:

    Budo n'est pas budo. Quand il s'agit de faire prendre des vessies pour des lanternes à son voisin, tous les moyens sont bons. Les requins commerciaux du complot Japon-Yakuza-Triades-communistes-Pikachu ont donc développé divers parfums de budo. C'est comme les glaces, tout le monde y trouve son compte.

    * Judo: la lutte, c'est bien, c'est un beau sport, c'est même vachement vieux puisque les grecs la pratiquaient déjà dans l'antiquité. Si apprendre à lutter ne vous suffit pas, que vous êtes un adepte du "tendez bien le petit orteil", que vous êtes trop feignant pour enlever votre pyjama le matin, que vous trouvez la vraie lutte gréco-romaine trop violente, alors le judo est fait pour vous. N'espérez pas que ça vous serve à quelque chose pour vous battre. Mais au moins, ça vous donne l'occasion de peloter convenablement les copines à l'entraînement.
    * Karaté: Prenez al pose, inspirez profondément, concentrez-vous, serrez les fesses, crispez bien tout le corps, frappez la planche en balsa d'un coup sec en criant de toutes vos forces. Soignez votre main. Recommencez jusqu'à ce que la planche casse (pour du balsa 3mm, il vous faudra environ 6 mois). Prenez-vous pour un surhomme et racontez à qui veut l'entendre que vous fracassez des murs sans défense à mains nues.
    * Iaido: le summum du foutage de gueule, ou comment apprendre à ne pas savoir se servir d'un sabre. La pratique est simple: mettez votre beau pyjama pattes d'eph' avec sabre à la ceinture, faites une demi-heure de sieste à genoux, levez-vous (doucement, une demi-heure sur les genoux ça fait des rhumatismes), tirez votre sabre pour trancher un petit fagot de paille en deux (l'échec est autorisé, voire recommandé), rentrez votre sabre, retournez vous coucher.
    * Kendo: avec un sabre en bambou, courez vers votre adversaire en armure en hurlant quelque chose d'inintelligible. Frappez-vous en même temps et continuez votre chemin. Il paraît qu'un a gagné et l'autre perdu, mais même au ralenti sur la vidéo, c'est dur à dire. Le kendo est un vrai budo car l'équipement coûte horriblement cher, mais un peu moins cher en général que les cotisations mensuelles.
    * Kyudo: après les armes de contact, le tir à l'arc, sauf qu'ici il vous faut une semaine de préparation intellectuelle et vestimentaire avant de tirer une flèche. Ah, et regarder la cible, c'est tricher.
    * Aikido: l'aikido part du principe que l'adversaire réagira de façon intelligente à vos techniques car il préfère protéger son intégrité physique que de venir abîmer la vôtre. Tout ce qu'il y a à en dire, c'est que si les axiomes sont bidons, la théorie qui en résulte est rarement mieux.
    * Kobudo: soucieux de préserver la tradition des ancêtres, les pratiquants de Kobudo utilisent une méthode d'entraînement proche du Karaté, mais uniquement avec les armes traditionnelles des paysans d'Okinawa (bonjour l'ouverture internationale). Vous pourrez y apprendre à vous battre avec des objets de tous les jours tels rame, faucille, fléau à grain, poignée de meule, etc. Que des trucs qui traînent partout dans la rue et qu'on transporte souvent sur soi, en fin de compte...

    Le budo a donc, par l'intermédiaire du complot machintruc (faites un copier-coller vous-mêmes, après tout), pourri à peu près tous les arts martiaux asiatiques vendus de par le monde. Le complot est en pleine forme, aussi bien morale que financière, et s'attaque lentement à l'escrime, la boxe, le tir et le rugby. D'ici peu, tous les sports et arts plus ou moins guerriers de la planète seront sous leur domination, et alors, ET ALORS...


    Arts Martiaux! La notion d'art martial (de art : "art", et de martial : "de mars") a été crée "créé" à partir du moment "moment" ou l'être "humain" a arrêté de "parler" entre guillemets (ouf !) pour mettre un pain dans la gueule de son voisin. La référence à Mars est censée evoquer la tenacité, la capacité d'aller au combat, symbole du sexe masculin qui remet le couvert, ne dit on pas "un mars et ca repart" ?Il n'y en pas, au final c'est fait pour péter la gueule à son voisin en rêvant de faire comme chuk norris, simplement les pratiquants en avaient assez de passer pour des brutes sans cervelle alors ils ont mis "art" devant, tout comme d'autres abrutis parlent d'arts de la table, d'art de vivre, d'artagan, d'artichaux, dardevil ou d'art des champs. Bref, c'est n'importe quoiAujourd'hui la plupart des arts martiaux du monde s'alignent petit à petit sur le modèle japonais.Proposant ainsi un système de grade allant de la ceinture blanche (débutant vraiment tout naze qui ferme les yeux quand le sensei lui tend la main pour dire bonjour en hurlant "aïe pas tapé, pas moi") à la ceinture noire en passant par les ceintures jaune, orange, verte, bleue, rose, fuschia, begonia, azur, violette, indigo, cyan, mauve, teal, paprika, bouton d'or et enfin la NOIIIIIIIIIIIIIIIIIRE (excusez-moi je me suis fait dessus).

    Puis arrivent les dans du premier au 6ème, marqués par des barettes (tu m'étonnes qu'ils voient tout en couleur les mecs s'ils prennent leurs 6 barettes tous les jours, les maîtres...). Passé le 6ème dan, on porte parfois, selon les diciplines, d'autres ceintures et l'on revient, à la fin, à la blanche (mais plus large, non, parce que bon, on a beau avoir atteint l'ultime sagesse, on est quand mme le maître quoi, merde.)


    AIKIDO,Definition et historique:

    L'aïkido (合気道) est un BUDO JAPONAIS a la finalité ambigüe qui voit des individus en pyjama blanc,parfois vêtus d'une robe bleue ou noire courir autour de celui qui a la ceinture la plus sale(heu,noire,pardon) dans le but de lui attraper le poignet ou de poser symboliquement la partie charnue du tranchant de sa main sur son crane.

    il est egalement possible de faire tout ceci en faisant semblant de s'etre fait couper les tibias,dans ce cas ,on nomme cela "suwari waza"(pratique pour nains).

    Crée au milieu du 20 eme siècle par Morihei Ueshiba,un obscur visionnaire pré HIPPIE néo communiste adepte du Bouddhisme et fréquentant la secte de l'Omoto Kyo du réverend Déguchi,contrairement a ce qui est d'ordinaire avancé,Morihei ne serait pas décédé en 1969 mais aurait découvert le secret de la vie éternelle.

    Ayant désormais atteint son but secret,il laissa les clés a son bon a rien de fils qui continua de gesticuler comme avant.

    Aujourd'hui,Morihei,âgé de 124 ans serait réfugié en FRANCE et enseignerait les clés de son savoir en haut d'une tour dans un fort entouré de nains en charente maritime.

    Lorsque Kissomaru,fils du pere fouras repris la succession de l'aïkido,la plupart des anciens élèves tombèrent(ca c'est pas nouveau,ils le faisaient deja avant)en désaccord avec la facon de tomber et d'aller chercher le poignet de l'autre en robe et a la ceinture sale(faut suivre).

    Koichi Tohei preferait attraper les poignets avec le ki.

    Gozo Shioda,preferait attraper les poignets plus fort.

    Kenji Tomiki preferait attraper les poignets ou le premier qui attrape il a gagné.

    d'autres éleves creerent ainsi leur propre facon d'attrapper les poignets tel Saito qui separe sa gesticulation en deux phase : une ou on attrape les poignets sans bouger et une ou on attrape les poignets en bougeant.

    Faut dire que,pas bete,le Saito a gardé la maison de campagne du pere fouras ou,il faut bien le dire,la retraite est bien agréable,surtout avec les stagiaires occidentaux qui viennent vous labourer les champs.

    "aïkido" est composé de trois caractères :

    "ai" qui,selon les transcriptions peut vouloir signifier union,fusion,mais aussi "cri de douleur"

    "ki" qui peut être traduit par énergie,demi sexe ou "quelle personne"?

    vous retrouvez "ki" dans "kiloutou","kilimandjaro" ou "kiproquo" par exemple(a non,tout comptes faits,kilimandjaro n'est pas japonais ^^)

    "do" qui signifie "voie d'épanouissement personnelle,opposé au nombrilisme(qui lui se dit "ventre",avouez que c'est fort quand même le japonais)....au final,cela signifie voie d'épanouissement personnel par laquelle des personnes qui a un demi sexe et qui cri en fusionnant avec l'autre coté de mon ventre.

    NB: ne pas confondre avec l'aiki jutsu qui font a peu près pareil mais vont chercher les poignets depuis plus longtemps

    Samourai: C'est est un japonais qui a pour seul but de tuer ou de se faire tuer.Quand il n'a pas réussi à résoudre son quota de sudoku de l'année, il se fait seppuku avec son petit couteau pour ouvrir le courrier.Il n'aime que deux choses dans ce monde : son katana et utiliser son katana. Alors que le japonais normal n'aime lui que les sushis et les geishas.En ce qui concerne ses passe-temps, il y a faire la guerrre, faire des massacres et nettoyer ses armes après utilisation. Certains vont même jusqu'à faire des haiku en hiragana, en katakana ou en kanjii pour tuer le temps.L'âge moyen d'un samouraï ne dépasse pas les 30 ans, car ils finissent tous par se faire tuer par un autre samouraï ou il se suicident parce qu'ils ont raté leur mission. Si un jour vous rencontrez un samouraï, courez autour de lui en l'insultant (mais gardez vos distances tout de même) et il risque de finir par tomber sur le dos, et vu le poids et la forme de leur armure, il ne pourra jamais se relever, du moins pas avant que vous n'ayiez eu le temps de lui voler son katana qui vaut très cher !

    Seppuku :On raconte que dans le Japon médiéval (qui est quand même resté médiéval jusqu'en août 1945, où Littleboy et Fatman, deux rappeurs américains, leur ont apporté la bonne parole), vivaient de grands fous furieux avec des grosses armures et des masques effrayants. Ces dingues suicidaires profitaient de la moindre excuse pour se suicider joyeusement : ils se faisaient alors seppuku.

    Se faire seppuku (hara kiri ) pour les incultes), consiste à se planter un wakizashi (katana pour nain) ou un tanto (wakizashi pour gnome) dans le ventre, juste au-dessus du nombril (là où ça fait le plus mal, sinon, c’est pas drôle). La mort par éviscération dure approximativement 10 minutes, mais ça fait pas assez spectaculaire pour les Japonais, tous ces intestins sur le sol. Alors quand un samouraî se fait sepuku, un autre samouraï, généralement le vainqueur, ou un passant sadique, se place derrière lui et lui tranche la tête en poussant un long cri plaintif semblable à celui des mouettes sur la côte de Blankenberge.

    Ensuite, ils enterrent le corps, les intestins et la tête du pauvre samouraï mort dans une jolie tombe toute fleurie, et tout le monde le respecte pour son sens de l’honneur. En fait, au Japon, pour prouver son honneur, il suffit de prouver qu’on a pas peur de tripoter ses boyaux.

    Un autre truc :le Karaté ! c'est un art martial en provenance de l'archipel d'Okinawa, situé au sud du Japon. (En théorie, Okinawa appartient d'ailleurs au Japon, mais si vous dites ça à un Okinawaien, il se fera un plaisir de vous faire une démonstration de la technique de ses ancêtres. C'est comme les Alsaciens en France, sauf qu'ils mettent du riz dans la choucroute)

    Contrairement à l'idée populaire, le Karaté n'est pas né par inspiration divine et les braves paysans d'Okinawa ne se sont pas transformés en mr Miagui ou en ryu du jour au lendemain. Il existait sur Okinawa avant l'introduction du Karaté d'autres systèmes de combat, pour la plupart armés: le Kobudo, basé sur l'utilisation d'instruments agricoles (fléau, faux, rame, vache, épouse...) comme armes, le Mikado (combat à la baguette au chocolat), le Fédodo (pratiqué la nuit), le Sudoku, le Karaoke (n'importe qui ayant déjà entendu de la musique traditionnelle d'Okinawa confirmera qu'il s'agit bien d'une méthode guerrière)... Enfin bref, plein de choses pour pourrir la vie de son voisin. Mais toujours est-il qu'un beau jour certains okinawaiens qui en avaient marre de vivre sur un caillou de 3m² perdu au milieu de l'océan traversèrent les mers et arrivèrent à pied par la Chine. Et là, ô surprise, les gens se foutaient sur la gueule aussi, mais ils appelaient ça kung-fu. Comme les Okinawaiens étaient moins cons qu'il paraît, ils se rendirent bien compte que Zhang Ziyi était quand même vachement plus sexy que Toshiro Mifune et se mirent au kung-fu, avant de rentrer chez eux le coeur léger et les bourses vides.

    Oui mais. Là où les Chinois étaient souples et agiles dû à leurs nombreuses années d'entraînement à blouser les touristes dans le parc d'attractions de SHAOLIN, les p'tit gars d'Okinawa, eux, étaient des paysans, pas forcément malins ni agiles. Ils se mirent donc en tête de singer les mouvements appris en Chine, et comme ils ne comprenaient pas tout, de simplifier, raccourcir, épurer, jusqu'à ce qu'il ne reste plus que... pas grand-chose. De même, dans un souci de respecter la physiologie de leurs compatriotes, plus proches de l'arbre que du singe, ils enlevèrent l'aspect souple et rond pour le remplacer par un aspect raide et carré. De plus, comme ils s'étaient rendus compte que se taper dessus à l'entraînement, ça fait mal, ils supprimèrent le contact pour le remplacer par des techniques dans le vide. Le Karaté était né.

    Le premier effort des paysans empreints de mysticisme et d'auto-satisfaction fut de rejeter les méthodes de combat traditionnelles. Après tout, c'est vrai que se battre avec une faucille dans une main et une massue dans l'autre, c'est bien moins efficace pour tuer son voisin que de se percher des heures sur un rocher face à la mer en couinant Kiai de temps à autre. Les chétifs et faibles d'esprit, qui se seraient fait massacrer dans n'importe quelle discipline guerrière, affluèrent en masse. L'expansion du Karaté comme moyen de mystification des masses faiblardes en mal de sagesse ancestrale trouvée dans les gâteaux porte-bonheur chinois était lancée.

    Par un miracle inexpliqué certainement lié au fait que le Karaté se développa pendant une période de paix et que la plupart des pratiquants ne se sont jamais battus, sauf bourrés au saké, auquel cas le Karaté est bien vite oublié, les Karateka sous la férule du fondateur Atchoum Fumepasquandjechie perdurèrent et se répandirent dans Okinawa d'abord, et au Japon ensuite. La Japan Karate Association fut rapidement fondée en tant que sous-département Handisport du Ministère de l'Agriculture japonais. Suite à l'occupation américaine pendant la Seconde Guerre Mondiale (durant laquelle les arts martiaux étaient interdits au Japon), le Karaté, reconnu comme méthode de rééducation douce pour paraplégiques, fut rapidement ré-autorisé. C'est alors que Japonais et Européens, suite à une étude de marché fort avancée dont on peut trouver les traces à la bibliothèque du département Psychiatrie de l'hôpital central de TOKYO, se rendirent compte d'une chose: emballé d'un poil de mysticisme, de légendes farfelues sur un ivrogne tuant les taureaux à coup de tête et d'une bonne dose de nationalisme fascisant pro-Japonais, le Karaté pourrait se vendre plutôt bien.

    Et c'est ainsi qu'en France le Karaté arriva, importé par Henri Replet(qui était loin d'être con puisqu'il s'est rendu compte tout de suite que tout ça c'était du flan et a fait fortune dans la pub ensuite). Pour donner une image forte, Henri provoqua en duel plusieurs combattants de styles européens, et comme le p'tit père Henri était avant d'être karatéka un sacré bon boxeur et lutteur, il a pété les dents de ses adversaires en criant: "Vous voyez? C'est du karaté!". Et hop: dans un petit coin tranquille du Marais, rue Monte-là-dessus Sainte-Guenièvre, le premier dojo de Karaté français fut fondé. On s'y faisait entuber comme dans tout le quartier, mais à un niveau plus mystique. La tradition de prendre les élèves pour des vaches à lait stupides juste bons à sautiller en pyjama et taper dans le vide en poussant des cris pathétiques non sans similitudes avec l'orgasme d'un PONEY perdure aujourd'hui encore au sein de la FFKAMMA (Fédération Franc-Comtoise de Karaté et Autres Maladies Mentales Affligeantes).

    La journée du Karatéka est longue et dure, contrairement à son... mais je m'égare, je m'égare. Elle commence par un lever aux aurores, suivi d'un petit déjeuner composé de RIZ non cuit et de racines déterrées à mains nues. S'ensuit une longue douche sous une cascade (Okinawa n'a pas encore l'eau courante partout) où le Karatéka ferme les yeux pour ne pas y recevoir la mousse qui pique de son shampooing Dop Enfants. Ensuite, pour se sécher, le Karatéka trouve un poteau avenant sur la plage (à Okinawa, on n'est jamais loin de la mer) et grimpe dessus, ce qui en soi est déjà un bon échauffement, pour y rester perché sur une jambe en plein soleil jusqu'au repas de midi, composé de riz non cuit et de racines déterrées à mains nues, pris en haut du poteau. Le pratiquant y travaille son esquive, car rare est le karatéka qui ne se fait pas piquer régulièrement son déjêuner par les mouettes. Il y travaille également son endurcissement corporel en tombant régulièrement sur le sable chaud (saloperies de mouettes).

    Peu enclin à se risquer contre un adversaire digne de ce nom, le Karatéka passe ensuite une heure à casser des planches en balsa et des tuiles moisies avec n'importe quelle partie imaginable de son corps. Sans doute y trouve-t-il une satisfaction immense. S'ensuit le travail des "kata", suites de mouvements codifiées censées représenter un combat contre plusieurs adversaires (vous savez, un peu comme ces gens qui font semblant de jouer de la guitare dans les concerts et se croient musiciens). N'importe qui s'étant battu une fois dans sa vie vous dira que le kata est au combat ce que la pétomanie est à chopin, mais il paraît que le but est plus "mystique", du moins, c'est ce que prétendent les karatéka. En tout cas, ça fait peur aux oiseaux, ce qui explique pourquoi les karatéka paysans peuvent se permettre d'économiser un épouvantail. Le travail de tension du corps est très important: si le karateka n'est pas contracté au point qu'il est impossible de lui glisser un noyau d'olive huilé dans le rectum et que seule la dynamite peut lui faire desserrer les mâchoires, c'est qu'il n'est pas encore assez crispé.

    Enfin ça, c'est à Okinawa. En france et dans le reste du monde, le Karatéka rentre de sa journée de boulor, desserre sa cravate, enlève ses pompes et se prend une bière en un croque-monsieur devant le JT, avant de ramasser son sac de sport et de filer au dojo (prétentieux, les karateka refusent de parler de salle de sports, ça fait trop nouveau riche). Là, il y enfile un pyjama sale, serre une ceinture de couleur variable autour de sa taille, et répète ses kata dénués de sens (mais n'a même pas la joie de faire peur aux oiseaux). Il pratique également une forme de combat sportif qui n'est pas sans rappeler deux marionnettes faisant du kick boxing sans se toucher. Puis il va à la buvette s'enfiler une demi-douzaine de pastis avec ses copains d'entraînement, en devisant sur le sens de la vie, du devoir et de l'honneur, et l'importance de la position du 2e orteil lors du mouvement 17 du kata Bassine d'Ail, sans oublier de bien cracher sur les autres arts martiaux qui eux, ne sont que des sports sans profondeur et ne forment pas des vrai Kill3r$ comme eux. Cette séance de masturbation intellectuelle poussée est censée remplacée la méditation zen, qui fait trop Dahlia Lama au goût du bon français.

    Comme si ça ne suffisait pas, les karatéka se réclament en général d'un "style", un peu comme les danseurs (à la différence près qu'un bon danseur, en général, maîtrise plusieurs styles). Voici les plus connus:

    1. Chatte-o-kan: la technique originale de maître Atchoum Fumepasquandjechie enseigne à ses élèves que pour gagner un combat en étant pratiquant de karaté, faut avoir une sacrée chance.
    2. Shit-o-ryu: les pratiquants de ce style font de la merde, mais au moins, ils en sont fiers! (Une autre branche secrète de ce style pratique uniquement sous stupéfiants, mais ils se cachent...)
    3. Wesh-y-ryu: le style le plus répandu parmi les kevins.
    4. Gadjo-Ryu: style enseigné uniquement aux non-Gitans par les Gitans.
    5. Coucou ch'tite caille: les pratiquants de ce style se concentrent principalement sur leur physique afin de mieux pouvoir lever les gazelles.

    Vous noterez que le nom de Ryu apparaît souvent dans les noms de style. C'est parce que les fondateurs desdits styles aiment beaucoup street fighter.

    Malgré ses défauts, le Karatéka a retenu deux ou trois choses des secrets soi-disants ancestraux de ses maîtres soi-disant secrets (mais inscrits au Registre du Commerce). Pour commencer, le Karatéka est souvent sportif, bien entraîné, bien musclé, et pas trop moche. Cela lui permet d'assurer en boîte et de ramasser les vanessa à la pelle. En général, il finit par en épouser une, lui fait un gosse parce que l'utilisation de la capote n'est pas expliquée dans le kata Hayon Sans Dents, et éduque son gamin comme il a appris: trois mille coups de poings, pied, tête et testicules par jour sur un poteau en acier dès l'âge de 18 mois, posant ainsi les bases de la future génération de pratiquants. On a vu pire, et puis ça favorise la sélection naturelle après tout.

    Ensuite, le Karatéka a le "spirit". Ce qui veut dire qu'à force d'autosuggestion, il est arrivé à croire qu'il était un type intègre, honnête, courageux, droit, franc, et surtout, modeste. Cela ne l'empêche pas de provoquer des bagarres dans les bars quand il a un coup dans le nez comme tout un chacun, ou pour certains de voter trop à droite. Il est des réflexes innés que même le karaté ne suffit pas à effacer. Le "spirit" lui permet de voir le monde différemment. Quand un karatéka s'arrête en admiration devant une mouche ou un papier de bonbon sur le trottoir, ne lui parlez pas! Laissez-le profiter de cet instant de béatitude dans lequel il a retrouvé dans les mouvements de la mouche ou la posture du papier un des secrets du Karaté. De toute façon, il ne peut pas vous expliquer ce qu'il ressent.

    Ceci mis à part, le karatéka a une vie normale. Il fait ses 35 heures, fait ses courses chez Auchan, aime Julien Lepers, passe ses vacances à Ibiza (pour les plus jeunes) ou à Dunkerque (pour les autres), lit Captain America et X-Men, mange bio, et vote à gauche parce qu'il est "aware", ou à droite parce qu'il a plus de 30 ans. Une majorité écrasante de karateka arrête la pratique sportive passé 50 ans et souffre le reste de ses jours de ses genoux, de son dos, ou de ses hanches qu'il a tellement maltraités au cours de ses années de jeunesse, faisant le bonheur et la fortune des ostéopathes.

    Les valeurs quasi-aryennes de beauté, perfection, discipline et rigueur que véhicule le Karaté sont à l'origine du succès des films basés sur cet art. L'histoire de ces films est souvent simple (on a le public qu'on mérite...) et les personnages fort stéréotypés. En voici les représentants principaux.

    1. Le petit jeune qui n'en veut. Ce personnage est en général incarné par un ou une ado en mal de vivre, type clement le nolife, souvent maltraité par ses camarades, qui refoule des pulsions destructrices et apprend le karaté pour péter la gueule de ses petits copains. Il apprend au cours du film la sagesse, la patience, l'endurance, le nettoyage de voitures et la sodomie au cactus. À la fin, il/elle gagne le tournoi régional "Kill the Poney".
    2. Le petit vieux qui n'en veut plus. Ca fait 57 ans qu'il ne s'est pas battu, depuis qu'il a fait pleurer Bébé Jean en lui collant un coup de pelle dans le bac à sable et qu'il ne s'est toujours pas pardonné cet affreux excès de violence. Arrive un petit jeune, et le vieux est bien emmerdé, donc plutôt que de lui enseigner un art auquel il ne connaît rien, il le manipule pour le pousser à faire tous les trucs domestiques chiants qu'il ne veut pas faire lui-même: nettoyer la bagnole, peindre la clôture, poncer la véranda, tout ça... À la fin, il est bien embêté parce que le p'tit jeune a gagné le tournoi "Kill the Poney" et ne veut plus venir chez lui. Alors, il s'en trouve un autre.
    3. Le killer au regard d'acier. Méchant ou gentil, peu importe, c'est tout juste si son cerveau fait la différence. Musclé, hyper résistant, hyper fort (mille coups ne lui font rien, mais avec une frappe il dégomme dix-sept adversaires), sexy, cool, il va sauver la veuve et l'orphelin s'il est gentil, ou violer la veuve et enlever l'orphelin sinon. Deux fins possibles: s'il est gentil, il est gravement blessé mais a tué tout le monde et a le droit de sauter la veuve pendant que l'orphelin dort. S'il est méchant, il se fait mettre minable par le p'tit jeune qui n'en veut, malgré ses huit titres olympiques, ses 27 cm et 38 kg d'avantage et son expérience de 20 ans à faire le gros bras pour son chef.

    AIKIDO,Definition et historique:

    L'aïkido (合気道) est un BUDO JAPONAIS a la finalité ambigüe qui voit des individus en pyjama blanc,parfois vêtus d'une robe bleue ou noire courir autour de celui qui a la ceinture la plus sale(heu,noire,pardon) dans le but de lui attraper le poignet ou de poser symboliquement la partie charnue du tranchant de sa main sur son crane.

    il est egalement possible de faire tout ceci en faisant semblant de s'etre fait couper les tibias,dans ce cas ,on nomme cela "suwari waza"(pratique pour nains).

    Crée au milieu du 20 eme siècle par Morihei Ueshiba,un obscur visionnaire pré HIPPIE néo communiste adepte du Bouddhisme et fréquentant la secte de l'Omoto Kyo du réverend Déguchi,contrairement a ce qui est d'ordinaire avancé,Morihei ne serait pas décédé en 1969 mais aurait découvert le secret de la vie éternelle.

    Ayant désormais atteint son but secret,il laissa les clés a son bon a rien de fils qui continua de gesticuler comme avant.

    Aujourd'hui,Morihei,âgé de 124 ans serait réfugié en FRANCE et enseignerait les clés de son savoir en haut d'une tour dans un fort entouré de nains en charente maritime.

    Lorsque Kissomaru,fils du pere fouras repris la succession de l'aïkido,la plupart des anciens élèves tombèrent(ca c'est pas nouveau,ils le faisaient deja avant)en désaccord avec la facon de tomber et d'aller chercher le poignet de l'autre en robe et a la ceinture sale(faut suivre).

    Koichi Tohei preferait attraper les poignets avec le ki.

    Gozo Shioda,preferait attraper les poignets plus fort.

    Kenji Tomiki preferait attraper les poignets ou le premier qui attrape il a gagné.

    d'autres éleves creerent ainsi leur propre facon d'attrapper les poignets tel Saito qui separe sa gesticulation en deux phase : une ou on attrape les poignets sans bouger et une ou on attrape les poignets en bougeant.

    Faut dire que,pas bete,le Saito a gardé la maison de campagne du pere fouras ou,il faut bien le dire,la retraite est bien agréable,surtout avec les stagiaires occidentaux qui viennent vous labourer les champs.

    "aïkido" est composé de trois caractères :

    "ai" qui,selon les transcriptions peut vouloir signifier union,fusion,mais aussi "cri de douleur"

    "ki" qui peut être traduit par énergie,demi sexe ou "quelle personne"?

    vous retrouvez "ki" dans "kiloutou","kilimandjaro" ou "kiproquo" par exemple(a non,tout comptes faits,kilimandjaro n'est pas japonais ^^)

    "do" qui signifie "voie d'épanouissement personnelle,opposé au nombrilisme(qui lui se dit "ventre",avouez que c'est fort quand même le japonais)....au final,cela signifie voie d'épanouissement personnel par laquelle des personnes qui a un demi sexe et qui cri en fusionnant avec l'autre coté de mon ventre.

    NB: ne pas confondre avec l'aiki jutsu qui font a peu près pareil mais vont chercher les poignets depuis plus longtemps

    Samourai: C'est est un japonais qui a pour seul but de tuer ou de se faire tuer.Quand il n'a pas réussi à résoudre son quota de sudoku de l'année, il se fait seppuku avec son petit couteau pour ouvrir le courrier.Il n'aime que deux choses dans ce monde : son katana et utiliser son katana. Alors que le japonais normal n'aime lui que les sushis et les geishas.En ce qui concerne ses passe-temps, il y a faire la guerrre, faire des massacres et nettoyer ses armes après utilisation. Certains vont même jusqu'à faire des haiku en hiragana, en katakana ou en kanjii pour tuer le temps.L'âge moyen d'un samouraï ne dépasse pas les 30 ans, car ils finissent tous par se faire tuer par un autre samouraï ou il se suicident parce qu'ils ont raté leur mission. Si un jour vous rencontrez un samouraï, courez autour de lui en l'insultant (mais gardez vos distances tout de même) et il risque de finir par tomber sur le dos, et vu le poids et la forme de leur armure, il ne pourra jamais se relever, du moins pas avant que vous n'ayiez eu le temps de lui voler son katana qui vaut très cher !

    Seppuku :On raconte que dans le Japon médiéval (qui est quand même resté médiéval jusqu'en août 1945, où Littleboy et Fatman, deux rappeurs américains, leur ont apporté la bonne parole), vivaient de grands fous furieux avec des grosses armures et des masques effrayants. Ces dingues suicidaires profitaient de la moindre excuse pour se suicider joyeusement : ils se faisaient alors seppuku.

    Se faire seppuku (hara kiri ) pour les incultes), consiste à se planter un wakizashi (katana pour nain) ou un tanto (wakizashi pour gnome) dans le ventre, juste au-dessus du nombril (là où ça fait le plus mal, sinon, c’est pas drôle). La mort par éviscération dure approximativement 10 minutes, mais ça fait pas assez spectaculaire pour les Japonais, tous ces intestins sur le sol. Alors quand un samouraî se fait sepuku, un autre samouraï, généralement le vainqueur, ou un passant sadique, se place derrière lui et lui tranche la tête en poussant un long cri plaintif semblable à celui des mouettes sur la côte de Blankenberge.

    Ensuite, ils enterrent le corps, les intestins et la tête du pauvre samouraï mort dans une jolie tombe toute fleurie, et tout le monde le respecte pour son sens de l’honneur. En fait, au Japon, pour prouver son honneur, il suffit de prouver qu’on a pas peur de tripoter ses boyaux.

    Un autre truc :le Karaté ! c'est un art martial en provenance de l'archipel d'Okinawa, situé au sud du Japon. (En théorie, Okinawa appartient d'ailleurs au Japon, mais si vous dites ça à un Okinawaien, il se fera un plaisir de vous faire une démonstration de la technique de ses ancêtres. C'est comme les Alsaciens en France, sauf qu'ils mettent du riz dans la choucroute)

    Contrairement à l'idée populaire, le Karaté n'est pas né par inspiration divine et les braves paysans d'Okinawa ne se sont pas transformés en mr Miagui ou en ryu du jour au lendemain. Il existait sur Okinawa avant l'introduction du Karaté d'autres systèmes de combat, pour la plupart armés: le Kobudo, basé sur l'utilisation d'instruments agricoles (fléau, faux, rame, vache, épouse...) comme armes, le Mikado (combat à la baguette au chocolat), le Fédodo (pratiqué la nuit), le Sudoku, le Karaoke (n'importe qui ayant déjà entendu de la musique traditionnelle d'Okinawa confirmera qu'il s'agit bien d'une méthode guerrière)... Enfin bref, plein de choses pour pourrir la vie de son voisin. Mais toujours est-il qu'un beau jour certains okinawaiens qui en avaient marre de vivre sur un caillou de 3m² perdu au milieu de l'océan traversèrent les mers et arrivèrent à pied par la Chine. Et là, ô surprise, les gens se foutaient sur la gueule aussi, mais ils appelaient ça kung-fu. Comme les Okinawaiens étaient moins cons qu'il paraît, ils se rendirent bien compte que Zhang Ziyi était quand même vachement plus sexy que Toshiro Mifune et se mirent au kung-fu, avant de rentrer chez eux le coeur léger et les bourses vides.

    Oui mais. Là où les Chinois étaient souples et agiles dû à leurs nombreuses années d'entraînement à blouser les touristes dans le parc d'attractions de SHAOLIN, les p'tit gars d'Okinawa, eux, étaient des paysans, pas forcément malins ni agiles. Ils se mirent donc en tête de singer les mouvements appris en Chine, et comme ils ne comprenaient pas tout, de simplifier, raccourcir, épurer, jusqu'à ce qu'il ne reste plus que... pas grand-chose. De même, dans un souci de respecter la physiologie de leurs compatriotes, plus proches de l'arbre que du singe, ils enlevèrent l'aspect souple et rond pour le remplacer par un aspect raide et carré. De plus, comme ils s'étaient rendus compte que se taper dessus à l'entraînement, ça fait mal, ils supprimèrent le contact pour le remplacer par des techniques dans le vide. Le Karaté était né.

    Le premier effort des paysans empreints de mysticisme et d'auto-satisfaction fut de rejeter les méthodes de combat traditionnelles. Après tout, c'est vrai que se battre avec une faucille dans une main et une massue dans l'autre, c'est bien moins efficace pour tuer son voisin que de se percher des heures sur un rocher face à la mer en couinant Kiai de temps à autre. Les chétifs et faibles d'esprit, qui se seraient fait massacrer dans n'importe quelle discipline guerrière, affluèrent en masse. L'expansion du Karaté comme moyen de mystification des masses faiblardes en mal de sagesse ancestrale trouvée dans les gâteaux porte-bonheur chinois était lancée.

    Par un miracle inexpliqué certainement lié au fait que le Karaté se développa pendant une période de paix et que la plupart des pratiquants ne se sont jamais battus, sauf bourrés au saké, auquel cas le Karaté est bien vite oublié, les Karateka sous la férule du fondateur Atchoum Fumepasquandjechie perdurèrent et se répandirent dans Okinawa d'abord, et au Japon ensuite. La Japan Karate Association fut rapidement fondée en tant que sous-département Handisport du Ministère de l'Agriculture japonais. Suite à l'occupation américaine pendant la Seconde Guerre Mondiale (durant laquelle les arts martiaux étaient interdits au Japon), le Karaté, reconnu comme méthode de rééducation douce pour paraplégiques, fut rapidement ré-autorisé. C'est alors que Japonais et Européens, suite à une étude de marché fort avancée dont on peut trouver les traces à la bibliothèque du département Psychiatrie de l'hôpital central de TOKYO, se rendirent compte d'une chose: emballé d'un poil de mysticisme, de légendes farfelues sur un ivrogne tuant les taureaux à coup de tête et d'une bonne dose de nationalisme fascisant pro-Japonais, le Karaté pourrait se vendre plutôt bien.

    Et c'est ainsi qu'en France le Karaté arriva, importé par Henri Replet(qui était loin d'être con puisqu'il s'est rendu compte tout de suite que tout ça c'était du flan et a fait fortune dans la pub ensuite). Pour donner une image forte, Henri provoqua en duel plusieurs combattants de styles européens, et comme le p'tit père Henri était avant d'être karatéka un sacré bon boxeur et lutteur, il a pété les dents de ses adversaires en criant: "Vous voyez? C'est du karaté!". Et hop: dans un petit coin tranquille du Marais, rue Monte-là-dessus Sainte-Guenièvre, le premier dojo de Karaté français fut fondé. On s'y faisait entuber comme dans tout le quartier, mais à un niveau plus mystique. La tradition de prendre les élèves pour des vaches à lait stupides juste bons à sautiller en pyjama et taper dans le vide en poussant des cris pathétiques non sans similitudes avec l'orgasme d'un PONEY perdure aujourd'hui encore au sein de la FFKAMMA (Fédération Franc-Comtoise de Karaté et Autres Maladies Mentales Affligeantes).

    La journée du Karatéka est longue et dure, contrairement à son... mais je m'égare, je m'égare. Elle commence par un lever aux aurores, suivi d'un petit déjeuner composé de RIZ non cuit et de racines déterrées à mains nues. S'ensuit une longue douche sous une cascade (Okinawa n'a pas encore l'eau courante partout) où le Karatéka ferme les yeux pour ne pas y recevoir la mousse qui pique de son shampooing Dop Enfants. Ensuite, pour se sécher, le Karatéka trouve un poteau avenant sur la plage (à Okinawa, on n'est jamais loin de la mer) et grimpe dessus, ce qui en soi est déjà un bon échauffement, pour y rester perché sur une jambe en plein soleil jusqu'au repas de midi, composé de riz non cuit et de racines déterrées à mains nues, pris en haut du poteau. Le pratiquant y travaille son esquive, car rare est le karatéka qui ne se fait pas piquer régulièrement son déjêuner par les mouettes. Il y travaille également son endurcissement corporel en tombant régulièrement sur le sable chaud (saloperies de mouettes).

    Peu enclin à se risquer contre un adversaire digne de ce nom, le Karatéka passe ensuite une heure à casser des planches en balsa et des tuiles moisies avec n'importe quelle partie imaginable de son corps. Sans doute y trouve-t-il une satisfaction immense. S'ensuit le travail des "kata", suites de mouvements codifiées censées représenter un combat contre plusieurs adversaires (vous savez, un peu comme ces gens qui font semblant de jouer de la guitare dans les concerts et se croient musiciens). N'importe qui s'étant battu une fois dans sa vie vous dira que le kata est au combat ce que la pétomanie est à chopin, mais il paraît que le but est plus "mystique", du moins, c'est ce que prétendent les karatéka. En tout cas, ça fait peur aux oiseaux, ce qui explique pourquoi les karatéka paysans peuvent se permettre d'économiser un épouvantail. Le travail de tension du corps est très important: si le karateka n'est pas contracté au point qu'il est impossible de lui glisser un noyau d'olive huilé dans le rectum et que seule la dynamite peut lui faire desserrer les mâchoires, c'est qu'il n'est pas encore assez crispé.

    Enfin ça, c'est à Okinawa. En france et dans le reste du monde, le Karatéka rentre de sa journée de boulor, desserre sa cravate, enlève ses pompes et se prend une bière en un croque-monsieur devant le JT, avant de ramasser son sac de sport et de filer au dojo (prétentieux, les karateka refusent de parler de salle de sports, ça fait trop nouveau riche). Là, il y enfile un pyjama sale, serre une ceinture de couleur variable autour de sa taille, et répète ses kata dénués de sens (mais n'a même pas la joie de faire peur aux oiseaux). Il pratique également une forme de combat sportif qui n'est pas sans rappeler deux marionnettes faisant du kick boxing sans se toucher. Puis il va à la buvette s'enfiler une demi-douzaine de pastis avec ses copains d'entraînement, en devisant sur le sens de la vie, du devoir et de l'honneur, et l'importance de la position du 2e orteil lors du mouvement 17 du kata Bassine d'Ail, sans oublier de bien cracher sur les autres arts martiaux qui eux, ne sont que des sports sans profondeur et ne forment pas des vrai Kill3r$ comme eux. Cette séance de masturbation intellectuelle poussée est censée remplacée la méditation zen, qui fait trop Dahlia Lama au goût du bon français.

    Comme si ça ne suffisait pas, les karatéka se réclament en général d'un "style", un peu comme les danseurs (à la différence près qu'un bon danseur, en général, maîtrise plusieurs styles). Voici les plus connus:

    1. Chatte-o-kan: la technique originale de maître Atchoum Fumepasquandjechie enseigne à ses élèves que pour gagner un combat en étant pratiquant de karaté, faut avoir une sacrée chance.
    2. Shit-o-ryu: les pratiquants de ce style font de la merde, mais au moins, ils en sont fiers! (Une autre branche secrète de ce style pratique uniquement sous stupéfiants, mais ils se cachent...)
    3. Wesh-y-ryu: le style le plus répandu parmi les kevins.
    4. Gadjo-Ryu: style enseigné uniquement aux non-Gitans par les Gitans.
    5. Coucou ch'tite caille: les pratiquants de ce style se concentrent principalement sur leur physique afin de mieux pouvoir lever les gazelles.

    Vous noterez que le nom de Ryu apparaît souvent dans les noms de style. C'est parce que les fondateurs desdits styles aiment beaucoup street fighter.

    Malgré ses défauts, le Karatéka a retenu deux ou trois choses des secrets soi-disants ancestraux de ses maîtres soi-disant secrets (mais inscrits au Registre du Commerce). Pour commencer, le Karatéka est souvent sportif, bien entraîné, bien musclé, et pas trop moche. Cela lui permet d'assurer en boîte et de ramasser les vanessa à la pelle. En général, il finit par en épouser une, lui fait un gosse parce que l'utilisation de la capote n'est pas expliquée dans le kata Hayon Sans Dents, et éduque son gamin comme il a appris: trois mille coups de poings, pied, tête et testicules par jour sur un poteau en acier dès l'âge de 18 mois, posant ainsi les bases de la future génération de pratiquants. On a vu pire, et puis ça favorise la sélection naturelle après tout.

    Ensuite, le Karatéka a le "spirit". Ce qui veut dire qu'à force d'autosuggestion, il est arrivé à croire qu'il était un type intègre, honnête, courageux, droit, franc, et surtout, modeste. Cela ne l'empêche pas de provoquer des bagarres dans les bars quand il a un coup dans le nez comme tout un chacun, ou pour certains de voter trop à droite. Il est des réflexes innés que même le karaté ne suffit pas à effacer. Le "spirit" lui permet de voir le monde différemment. Quand un karatéka s'arrête en admiration devant une mouche ou un papier de bonbon sur le trottoir, ne lui parlez pas! Laissez-le profiter de cet instant de béatitude dans lequel il a retrouvé dans les mouvements de la mouche ou la posture du papier un des secrets du Karaté. De toute façon, il ne peut pas vous expliquer ce qu'il ressent.

    Ceci mis à part, le karatéka a une vie normale. Il fait ses 35 heures, fait ses courses chez Auchan, aime Julien Lepers, passe ses vacances à Ibiza (pour les plus jeunes) ou à Dunkerque (pour les autres), lit Captain America et X-Men, mange bio, et vote à gauche parce qu'il est "aware", ou à droite parce qu'il a plus de 30 ans. Une majorité écrasante de karateka arrête la pratique sportive passé 50 ans et souffre le reste de ses jours de ses genoux, de son dos, ou de ses hanches qu'il a tellement maltraités au cours de ses années de jeunesse, faisant le bonheur et la fortune des ostéopathes.

    Les valeurs quasi-aryennes de beauté, perfection, discipline et rigueur que véhicule le Karaté sont à l'origine du succès des films basés sur cet art. L'histoire de ces films est souvent simple (on a le public qu'on mérite...) et les personnages fort stéréotypés. En voici les représentants principaux.

    1. Le petit jeune qui n'en veut. Ce personnage est en général incarné par un ou une ado en mal de vivre, type clement le nolife, souvent maltraité par ses camarades, qui refoule des pulsions destructrices et apprend le karaté pour péter la gueule de ses petits copains. Il apprend au cours du film la sagesse, la patience, l'endurance, le nettoyage de voitures et la sodomie au cactus. À la fin, il/elle gagne le tournoi régional "Kill the Poney".
    2. Le petit vieux qui n'en veut plus. Ca fait 57 ans qu'il ne s'est pas battu, depuis qu'il a fait pleurer Bébé Jean en lui collant un coup de pelle dans le bac à sable et qu'il ne s'est toujours pas pardonné cet affreux excès de violence. Arrive un petit jeune, et le vieux est bien emmerdé, donc plutôt que de lui enseigner un art auquel il ne connaît rien, il le manipule pour le pousser à faire tous les trucs domestiques chiants qu'il ne veut pas faire lui-même: nettoyer la bagnole, peindre la clôture, poncer la véranda, tout ça... À la fin, il est bien embêté parce que le p'tit jeune a gagné le tournoi "Kill the Poney" et ne veut plus venir chez lui. Alors, il s'en trouve un autre.
    3. Le killer au regard d'acier. Méchant ou gentil, peu importe, c'est tout juste si son cerveau fait la différence. Musclé, hyper résistant, hyper fort (mille coups ne lui font rien, mais avec une frappe il dégomme dix-sept adversaires), sexy, cool, il va sauver la veuve et l'orphelin s'il est gentil, ou violer la veuve et enlever l'orphelin sinon. Deux fins possibles: s'il est gentil, il est gravement blessé mais a tué tout le monde et a le droit de sauter la veuve pendant que l'orphelin dort. S'il est méchant, il se fait mettre minable par le p'tit jeune qui n'en veut, malgré ses huit titres olympiques, ses 27 cm et 38 kg d'avantage et son expérience de 20 ans à faire le gros bras pour son chef.

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  • Christian Tissier sensei

     

     

     

     

    Interview

    "Interview conducted by Guillaume Erard and Ivan Bel. Original versions are available in French, Italian and English on http://www.guillaumeerard.com"

    I had been trying to conduct an interview with Christian Tissier Shihan (7th dan Aikikai, head of the French Aikido Federation FFAAA) for quite some time now. Eventually, thanks to his good will and his kindness, things became possible. There are very few interviews of him published in English so I thought that this would be a great way to introduce Sensei to the English-speaking Aikido practicioners.

     

    After a very dynamic morning class, we went for a very pleasant lunch with Christian  Tissier and some comity members of the AFA in a lovely brasserie in Brussels. There we had an informal talk and the two Shihan of the day (Christian Tissier had just awarded Dany Leclerre with this distinction on behalf of Doshu Moriteru Ueshiba that very morning) shared many colourful anecdotes about their many years of practice. We then headed back for the afternoon class and it is later in the afternoon that Ivan (my colleague from Aikidoka Magazine) and I met Sensei again in his changing room to finally ask him all the questions that we had prepared for so long. He pointed very intense blue eyes on us, giving us his complete attention for over an hour (almost forgetting heading back to catch his flight in the process…). He answered questions with great precision and a disarming honesty which made the interview all the more interesting and enjoyable. We mainly went through the specificities of his teaching as well as the general organisation and functioning of Aikido.

    I would particularly like to thank Dany Leclerre Shihan, François Warlet and Paul Van Lierde from the Association Francophone d'Aïkido for their help and for their warm welcome in Belgium.

    Guillaume Erard: Rather than going through your youth and years in
    Japan over again let us investigate your practice a little more. When one sees you perform an Aikido technique, the amplitude and the gracefulness of your motions strike first. Is aesthetic an important part of your research?

    Christian Tissier: No, in Aikido, we are trying to reach the purity through gestures in spite of a physical constraint represented by our partner/adversary. As a consequence, as soon as this conflict is going to be resolved, keeping in mind a research towards precision, placement and economy, the motion will be closer to purity. If it is pure, then it is natural and therefore, it is beautiful. As you see, the aesthetic is not an aim in itself. Aikido is a martial discipline but it is also an art and as soon as we use the body in from this perspective, we must work on the purity of the gesture. Aesthetic is the final outcome of all this work.

    Ivan Bel: When you practice, you seem totally relaxed. In fact, during the seminar you just gave, you showed that if we get blocked by uke, we can conserve this relaxed state by just changing to another movement.

    C.T.: that is not exactly true. My conception of a martial art is that if there is a block, we should not say “I can’t do that, therefore I have to do something else”. Actually, I try to do the opposite, if there is a difficulty, I do not try to avoid it but instead, I try to find an appropriate solution by changing angle or posture but not technique. That is what I was trying to show you during the seminar, in particular on kotegaeshi. Quite often on this technique, we feel that we cannot go any further for a whole variety of reasons. As soon as we cannot go further, no point trying, it means that we came to the end of that action, however, another action has to start as a result and we should not try to escape the contact.

    To answer your question about the relaxed state, one of the aims of Budo is the suppression of fears. Wanting to become stronger than everybody else has no meaning. We should just be working on trying to overcome our own apprehensions. This is why the educational system that we put in place during an Aikido class has as an objective to suppress situations of refusal, exclusion, and non-communication. The more we will suppress these fears, the more we will find easy to go towards the others but it does not mean at all that we will become invincible. In my opinion, a well mastered, purified technique will allow us to work on ourselves and trigger an easy way of communication through the movement. Relaxation arises from that.

    G.E.: About communication, you put a particular emphasis on the relationship that must exist between Tori and Uke, where both must try their best to help the other improve. This is however often regarded as connivance.

    C.T.: Seeing things like that show a very poor interpretation of this relationship. There can be no teaching system without codes. If we decide to plays tennis together, I will not turn up with a baseball bat, otherwise we will find very difficult to play together. Whatever the system, we will define codes. We wear white keikogi, this is a code; we practice on a tatami, this is also a code. Then we will decide to do katatedori from a static position, this is a code too, there is no action. We don’t push or pull; we let the partner perform his technique. We establish codes at the beginning and from these codes, we will organise the structure the technique.

    Of course, at the beginning, there will probably be almost no sensation. For example, we will talk about tenkan linked to the centre but in the beginning, we will just see a pivot and perhaps the idea of both partners looking in the same direction but no connection really. However, if you work with a Uke who is better than you, he will put you in a situation where you can understand what you are looking for.

    At the end of the day, what interests me most is being able to practice with people whose codes are different from mine and to make it work nonetheless! That is precisely why I like to practice with people I don’t know, beginners, tall people, big people, karateka, judoka and so on. I like practicing with everybody because it shows that the technique can work without codes: this is the application of the technique. But before getting there, the learning process has to rely on codes.

    There are of course some education systems that are totally different from mine. Some are very strict and precise but sometimes so stuck within their own codes that they can’t free themselves from it. That is a shame…


    I.B.: We are often told that Aikido is based onto two great principles: irimi and tenkan. Seeing you, it seems that you emphasise more on the latest with big spiral motions. Is it a choice of yours or simply a way that fits with your body?

    C.T.: Frankly, I have the feeling that I am practicing an aikido of irimi. The confusion might come from the fact that we do not have the same notion of irimi. Irimi is not about smacking the partner across the face each time he moves or leaves an opening. For me, irimi is about getting to the core of the movement. Ma sensitivity in terms of practice comes a lot from Kenjutsu (Kashima Shin Ryu) and this type of work is very direct. Then again, it depends of everybody’s definition of irimi and tenkan but I really think that physically and mentally, my Aikido is more irimi than it is tenkan.

    Regarding the spiral, this is again an irimi motion. The spiral has a core; therefore, each time we will find the ideal position around which to turn, we will take up speed and get toward the centre. In the end, we will enter towards the partner. At that particular moment, we are totally irimi!

    G.E.: You often say that Aikido is an education system based on a martial discipline. According to you, what do people develop through the practice of this discipline?

    C.T.: Well, that is very variable according to the individual but if we speak of Aikido in terms of education system, we must not forget the martial frame. This martial aspect has specifically been chosen. We could have chosen painting, sculpture, Zen are many other things. What sometimes pushes people towards martial arts is a taste for fighting or confrontation. In a martial discipline, there are intrinsic notions of constraint and sanction. Our education system which aim is to make us progress as human beings will rely on this martial context. Each mistake should be sanctioned, either by the teacher or by the impossibility to perform the technique but because we are on the mat, we get a new chance to start over. We must take advantage of this new chance, not to repeat the same mistake but to resume a motion in which that particular error is erased.

    I don’t agree with people who say that to progress is to do better. For me, progression means making less and less mistakes, perfecting our movements and not presenting any opening. The essence of Budo is the absence of openings, waki ga nai, which means never leaving an opening, either through our actions or our words. In one of my books, I had copied the following citation from an etiquette school called Ogasawara. On the main gate of this school is written: “When you are correctly seated in the ideal position, even the rudest person cannot disturb you”.

    It is our behaviour that allows us not to leave any opening. The martial education offers what I call “constants of the Way” which will be attitude, management of distance and vision. These three constants work together. It is not very difficult to put into practice, we can already say that this is martial arts but nothing happens yet: we are not into the motion. In order to get into the motion, we will have to summon another natural principle, the technique. Why is it a natural principle? Because since the beginnings, people have tried to develop techniques in order to perform tasks more easily and efficiently. The notion of technique cannot disregard the other natural notions. This is therefore just something that adds itself up. A well performed technique creates an economy of movement and energy. The principle of economy is also natural. This is what we should try to reach.

    On top of all that, you can add principles such as communication, research of purity etc. I really think that there are some Aikido principles that have not yet been discovered but that are nonetheless natural and that we will have to add to our education system in order to enrich it.

    I.B.: About natural principles, we often hear about Ki, the energy flow. You don’t speak much about it though…

    C.T.: No I don’t. The reason is that it is a very confusing notion. I have seen quite a bit in Aikido, I have met quite a few Senseis and I must say that the ones who speak of it the most are often the ones who have the poorest technique. Of course, this is not true for everybody but Ki is not tangible. Ki is within us. There is Ki everywhere, either we know how to use it or we don’t. The fundamental issue with Ki is its flow. In terms of Aikido vocabulary, we have Ki and Kokyu, which is the vehicle for Ki. The translation of Kokyu is “breathing” but to be more accurate, in reality, Kokyu is the exchange between the two.

    The bottom line is that if you practice with your stiff shoulders up to your ears, the Ki won’t flow, any acupuncture practitioner will tell you. As a consequence, until the technique is perfect, there will be no Ki, no natural flow. To me, people who really have Ki don’t feel it because everything happens naturally within them.

    We could of course develop exercises such as the ones proposed by Qigong in order to specifically work on breathing. We could also specifically work on flexibility or other things but to what end? I consider Aikido as a whole system that as been well thought. It is therefore useless to concentrate on only one aspect of the art, in particular if it is to the expense of practice time. If we have to specifically work on flexibility, we can go to a specialist, same for breathing but we should not mix everything up.

    To get back to the Ki I prefer not to say too much about it as I think the discourses about this topic are often very misleading.

    I.B.: Your choice is therefore to focus solely on the technique.

    C.T: That is right because the technique will unlock the body! Once you have unlocked your body and removed all fears, the gesture will be fluid and this will allow more kokyu. If you add an intention to this kokyu, the Ki will naturally occur.

    G.E.: Everyone knows you had a very strong bond with Seigo Yamaguchi Sensei; however, you developed a style that is very different from his, in appearance at least.

    C.T.: In fact, there are two masters who had a great influence on my practice. The second Doshu (Kisshomaru Ueshiba) was an important model to me, in particular for the basic techniques. I also owe a lot to Yamaguchi Sensei technically of course but also for many other things such as freedom, applications and rigour. Him and I, we had a sort of father-son relationship to such extend that at the end of his life, he wanted to buy a house on the south coast of France in order to be living closer from me.

    To answer your question, I don’t know whether I do things like him or not, this is not my purpose as a teacher. In fact, he did not want us to be the slaves of his technique and he would probably not have been happy if I had become his clone. I mostly integrated the principles he transmitted to me.

    G.E.: We sometimes hear about a pre and post war Aikido dichotomy. If at all, you have been one of the main actors for the evolution of Aikido in France and abroad. In your opinion, what has changed in Aikido?

    C.T.: I find this question rather amusing because when I returned from Japan, people said that what I was doing was different. The thing is that I was just back from seven years spent at the Aikikai. From my perspective, it is the people who stayed in France that were doing something different. I was only repeating what I had learnt at the Hombu Dojo, I did not invent the techniques. Moreover, I had been recognised by my peers at the age of 24, close student of the Doshu and much attached to Yamaguchi Sensei so I really don’t think that I have been the actor of a change in the practice of Aikido. One should not mistake what one thinks Aikido is and what is really being practiced at the Aikikai.

    When I arrived in Japan, I was a second Dan from Mutsuro Nakazono Sensei and I had been to all the summer courses of Nobuyoshi Tamura Sensei so I thought I had a pretty good level. Once I got to the Hombu Dojo, as I saw the Doshu Kisshomaru Ueshiba, I really wondered what he was doing. It was very different and all my certainties had to be challenged and corrected. I fact, I have to say that at first, I did not like what I saw when I met the Doshu, I thought he was stumbling. Of course I was wrong; I only knew what I was used to. These discrepancies between what we think we know and what is; are what leads us to think that there was an evolution.

    There is however one sort of evolution going on, it is the evolution of a teacher during his lifetime. I remember Miyamoto Sensei, at the time, in Japan; he only practiced to destroy his partner. Nobody except the group I was in wanted to train with him. Nowadays, he is a charming man who takes care of his Ukes on the mat but of course, he is 60 now. He changed, as does everybody. What I mean is that when we are 20 years old, we must behave as a 20 years old on the mat too but we must also accept that we change in practice, status and age of course.

    To finish, of course Aikido, as any other discipline, had an evolution. If we compare the Ukes of the beginnings with people today, the difference is significant. It is easy to explain because the Ukes from the beginnings were judoka. Today, practitioners move more freely, more spontaneously, faster so of course, the technique is not the same as in the beginning. I will try to explain to you what I mean. When I was a kid, when even a mediocre karateka was delivering a mawashi geri to the face of the opponent, it left us in admiration. Nowadays, kids are so used to video games and movies that they are used to see a guy doing six turns around himself before even kicking. Youngsters are therefore harder to impress, they live within a fantasy about martial arts that does not fit reality anymore. The imagination as changed as well as the conception of the techniques and their applications. This is normal and Aikido changes following this principle.

    We cannot say that Aikido is fixed; it changes constantly, thanks goodness for that, otherwise, if students don’t become better than their teachers, in 50 years, there won’t be any Aikido anymore! What do not change are the principles.

    I.B.: About the fantasies with which kids who play video games deal with, do you feel that there is a gap with the new generations in terms of attitudes and values?

    C.T.: Frankly, I don’t know. Maybe this is the case but I think that young people who come to Aikido understand well the difference. To start with, they accept a whole lot of rules that they would not necessarily accept at home or elsewhere. Then, the respect etiquette, community life and come to train regularly. Maybe we seem to them like dinosaurs but what is most important is the behaviour that we have ourselves and the example we give them. If, as teachers, we are able to detect a dedicated or talented kid, they are also able to make out if you are a model, if you have the natural authority or if you are just an old fart. In my opinion, the key to success is to be able to deliver messages to young people without having to act as youngsters ourselves.

    We have to be honest and direct, that is all. In terms of practice, it is wrong to believe that kids are not willing to make efforts and sacrifices. A kid who practices seriously tektonik or break dancing we deliver as much effort as the one practicing Aikido. Both are just as difficult!

    I.B.: Now, let’s talk a little bit about politics. You just awarded on of the very rare Shihan titles given to non-Japanese to your friend Dany Leclerre (7th Dan from Belgium). You were the very first non-Japanese to receive this distinction, does it bring back memories?

    C.T.: Well, the truth is that for me, things were not so simple. When I was a 6th Dan, nothing was formalised, I was sometimes receiving letters, either from the Aikikai or from Endo Sensei where they referred to me as “Tissier Shihan” but it was not clear since this title was not being officially awarded at the times. After a while, a polemic started to appear, originating from and article published in Aikido Today magazine (American magazine edited by Susan Perry between 1983 and 2005, stopping after 100 issues) where Mitsugi Saotome Sensei and other Shihan were giving their opinion on the subject. From that, the Aikikai decided to make things clear by officially awarding the title.

    The title of Shihan is either awarded to a country or to an individual. Today, we awarded it to Belgium through Dany Leclerre, kind of a thank you gesture for all what he did for Aikido but also to make sure that everybody knows that he is the one in charge of the transmission of Aikido in this country. It doesn’t mean that he will be able to grade people around the world though. Others can do it however, each case is different. It is still a bit of a complicated business alright...

    G.E.: As far as we know, there are only about 15 non-Japanese Shihan that have officially been awarded by the Aikikai, it is very little. Are the Japanese still quite protectionists?

    C.T.: Indeed this is very few. Of course they are doing protectionism, towards the Aikikai in the first place. Everybody knows that you have to wait for some time between Dan grades. This rule applies for the whole world except for the Japanese uchi-deshi [live in students] of the Hombu Dojo… These guys are from the house so as soon as they travel abroad, they quickly get promoted. Anyway, that is part of the game, and we know who is who so there is no real surprise with this system. Everybody knows what everyone is worth. They also know themselves what to expect from non-Japanese masters.

    I.B.: With the general level of skills increasing, will there be a time when we don’t need Japan anymore?

    C.T.: Yes, we now can do without Japan as much as Japan could do without us. However, I think it is very important not to underestimate the interaction that exists between the two. For example, Japan could not really do without us in terms of diffusion of Aikido with for example our national organisations and the international federation that give them credibility beyond of their own frontiers. It is also important to realise that a Sensei in Japan is only known within his dojo and the ones of his students. Don’t think that these guys teach seminars with 300 people, far from it. They have to come to Europe to see that happen. For q young teacher in his fifties, coming to Europe is a huge gain in credibility for him. On the technical level, we are as competent in Europe and in the US to teach Aikido but I think it is always interesting to go back to the origins because the teaching is different. What the Japanese lack is the systematic analysis of Aikido. Thankfully, not everybody is like that but in general, pedagogy is not their one of their strength! If you ask why a technique is like this or like that, they will just answer you “because it is”. This is the kind of typical answers you get in Japan. As a consequence, an 8th Dan Sensei from Japan would probably fail the Brevet d’Etat [French teaching qualification] here. I have often discussed about this with Seishiro Endo Sensei. Even though he is my Sempai, he sometimes asked me if such and such technique existed in the Ura version. Our pragmatic logic and our sense of analysis allowed us to deconstruct very early on the techniques and to classify them. We bring a lot to the Japanese on that respect.

    On the opposite, we don’t have the same culture and we don’t have the same way to deal with problems. The Japanese often allow you to question yourself on very subtle notions and this is a great way to progress. Japanese will make you doubt because it obliges you to reconsider what you know.

    To sum up, yes, we could do without Japan but both would lose a lot.

    G.E.: Let’s talk now about the FFAAA (French Aikido Federation]. People don’t really know what your position in this organisation is. Some people often call you the boss of the federation. What exactly is your role?

    C.T.: To be absolutely clear, I am at the origin of the FFAAA. I even chose its name. Without me, it would not exist. That being said, I did not really intend to create it and I am not that proud of it either. It happened mainly because of the circumstances at the time. At that time, Aikido was part of the Judo federation [FFJDA]. I had a meeting at my house with Tamura Sensei and as we were eating, he asked me: “If we leave the FFJDA, would you follow me?” At the beginning, I was all for it but I soon realised that it was in fact a political manoeuvre with some very disputable positions. Eventually, I did not follow the movement but it was not to be against anybody. It is just the way that it happened that disturbed me. I think the separation from the FFJDA was a mistake. We had many advantages to be with them in terms of installations and we would have had our independence eventually, like the Karate with the FFKAMA [French Karate federation] or later, the Taekwondo with the FFKAMA. We would just have had to grow with serenity to take our independence naturally. After the separation, I ended up more or less on my own. The young teachers around me such as Philippe Gouttard were only 2nd or 3rd Dan. We really were a federation of children (laughs). That was in 1982, and even though I was a bit better off technically, I was only 31. A few people who did not like the way it was done either stayed with me like Paul Muller or Louis Clériot amongst others. We then called Jacques Abel and we structured the federation. Pierre Guichard, who was the national technical director of the Judo and the successor of Courtine, came to ask me if I wanted to become national technical director for Aikido. This was quite a huge offer, it was a ministerial appointment. Out of respect for the other people who stayed with me, I decided not to take it, perhaps I was wrong.

    I am the head of the federation only because almost all of the regional technical directors except 7 or 8 are from my dojo. I am therefore the leader but only because of this fact. I have never wanted to claim an official status. In fact, some people are blaming me for this because as a consequence, there is no real hierarchy within the federation. That is just the way it is, perhaps it will change one day. This system doesn’t disturb me at all. My true role is to represent the federation on the international level. I have no official post on that either however. Oh yes, sorry I have one, I am a member of the technical college but I never go (laughs). I am probably seen as some sort of a renegade, not very easy to handle.

    I.B.: That is really surprising to hear that from you!

    C.T.: But that is the truth! If I really wanted to take the power it would be very simple, I would just have to go to the direction of the FFAAA and ask to become the boss or else I leave. This would of course create a big problem.

    G.E.: Let us finish by the traditional question; do you have a message for the readers?

    C.T.: In fact I do. We just talked about the two federations. In my opinion, it is a real shame that there are two federations in France, in particular two federations that do not get along very well. However, we should consider ourselves lucky, there are only two! In some countries, there are 7 or 8. I will go soon to Israel and I have been told that here were 27 different groups over there for a very small amount of practitioners. As you see, it could be a lot worse.

    I would like things to be very clear, I have always had the greatest respect for Tamura Sensei and I think he knows it. He is a great master who fully deserves the recognition he has. In the future, would like more connections between the groups. Even if the techniques and the conception of the grading are different, we must remember that we are all doing Aikido and that we share the same principles. We must learn to get along.

    Personally, I sometimes feel closer to some people from the FFAB [the other French federation of Aikido] than from my own. For the moment, things are as they are and we do our best to run the dual headed system. If I was running the FFAAA, I would probably run things a bit differently but I don’t plan to do it in a near future. We must therefore show some good will in order to make communication easier and allow practitioners to appreciate each other.

    A.M.: Thank you very much Sensei, enjoy your flight and see you soon on the mat.

    C.T: My pleasure.

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  • Kenjutsu - Japanese Sword

    Why is Sword Practice Necessary?

    As a rule, aikido practice comprises numerous sword exercises and techniques. The training with swords that are usually represented by wooden bokkens is really useful for aikido students as it allows them to feel better the proper trajectory of their movements, work out the intuitive perception of every aikido technique.

    Consequently, the series of partner exercises with the sword are perceived by aikidoka as a special beneficial system for learning the basics of the sword, while maintaining the spirit of Aikiken, where students move from the basic to the more complicated techniques, yet using the suburi forms to realize how to move the sword.

    In general, there are no certain standards of sword practice set by Aikikai. Instead, well-known aikido teachers usually base their lessons upon their own systems of practicing with bokkens. Some teachers also include practicing with jo, a long wooden pole. The necessity of sword practice may be supported by the fact that O-sensei (Great teacher), Morihei Ueshiba, regularly practiced with the bokken, as proved by many photos and movies.

    What is Suburi?

    Suburi represents the basic training required for mastering the skills in handling the bokken. Suburi usually consists of such solo exercises that help the students work out the techniques of cutting, thrusting, parrying, etc. This way aikidoka get prepared for more complicated swordplay with a partner. When the student is ready for the partner exercises, the teacher finds a basic system of introducing techniques from the rather simple ones to the most advanced, having applied the suburi basics. Suburi training loosens the wrists and improves heart rate. It is also used in iaido, kendo and kenjutsu practices.

    Aikiken and Iaido Union

    Aikiken is the special term usually used to describe bokken exercises practiced in aikido. The word meaning implies that the techniques should correspond to the major aikido principle. The vital energy ki of the defender (tori) should be blended with ki of the attacker (uke). On the simpler level, this principle is demonstrated by the taisabaki movements when the defender moves away to avoid the attacking sword, keeping to the certain rhythm of performing the counter moves. It is very important for the attacker not to stop his force, and avoid blocking his sword moving.

    Iaido, however, practiced without a partner, does not always use the aiki principles in the same way aikido does. Still, there are some really significant things to be perceived through iaido training. For example, the iaido students have a chance to experience the feeling of holding the real blade in their hands, as an advantage in comparison to using the wooden bokken in aikido. The students feel the right rhythm in a series of moves, while carrying through the blows and the thrusts.


    To make the conclusion, some experienced martial arts teachers advise their students to practice both Aikiken and iaido series of techniques and discover compatibility between the two. This way aikido or other martial arts students will gradually develop their sword mastering style that would lead to better understanding and performing of the martial arts techniques they have been practicing.

     

     

     

     

    "Bu-Do"-Concept in Samurai's Training

    The distinctive characteristic of mastering all Japanese martial arts is the tradition to put an accent on ethics and morality, enrichment of the spiritual world of a samurai in order to maintain a warrior's even temper, and only then taking care of the physical shape and strength. The moral concepts of such disciplines as kendo, aikido are reflected by a character which, if united with others, sounded as "do," being the basic of these words and implying the moral principle and close connection to the religious aspect of the military class's life.

    The moral base of the training of Japanese warriors was determined by Confucius teaching which considered "do" to belong to the specific ethic category. As for the religious aspect, it was based upon the "do" concept's direct relation to dzen-buddhism. The perception of "do" - the true way, or the truth - was just vital in fencing with a samurai sword, shooting a bow, wrestling, and swimming. It was the highest ideal of a samurai, and from the philosophical point of view to reach it implied self-perception and knowledge of one's inner world the necessary attributes of one's personal harmonious development.

    The oriental philosophical tradition often calls "do" to be the "way" giving life, reflecting the rays of light as the sun. In this respect the "do" concept is identical to the "dao," in Chinese philosophy and esthetics perceived as the eternal and integral part of the existing spiritual and material world, the way of nature.

    The "do" substance approaches a samurai to the goal of "the great teaching" -meaning the fusion of just a part with the whole. The "do" was believed to help a samurai feel and come into contact with divinity and witness its existence. It corresponds to the dzen concept of the "initial nature of Buddha," present everywhere, possible to be reached through satori enlightenment, reaching nirvana at the earth among other human beings.

    This way a samurai could reach the military art and the art of samurai sword fighting contiguous to "the true way" and join 'the endless harmony of nature." The inner training of a samurai was of the major significance and was given the bigger part of their attention than the outside physical shape and strength of a samurai. The meditation was of the great importance for working out the strength of character. It provided a samurai with the spiritual foundation and mentally balanced state for performing one's major military mission as well as successful practice in fencing with a samurai sword, shooting, etc. The samurai aimed at reaching the state of "increased readiness".

    In spite of including a number of purely mystical elements, the meditation provided some practical benefits - for example, a samurai developed the proper breathing ability absolutely necessary while one is involved in any physical activity. Before the training fighting, the samurai were in the pose characteristic to the dzen-buddhism monks, ready for contemplation, and tried to breathe deeply and evenly. It helped to prepare the samurai's respiratory apparatus for physical work and contributed to the further rhythmic functioning of the lugs during the battle with the enemy when the body required the extra amount of oxygen.

    The strength of samurai's spirit was beneficial for developing and keeping one's self-control, presence and soberness of mind during the training and real fighting. However it does not mean that the samurai neglected the physical factor. The physical education, being the second important element of the military discipline, implied a warrior had to sharpen one's techniques in the most meticulous way, develop one's physical power, persistence, working out almost instinctive phenomenal reaction and coordination of movements. All the mentioned skills were reached after the everyday prolonged practical training.

    Everyone who is going to follow the way of warrior, has to realize the importance of a simple rule - in order to master and perfect the art of fighting with a samurai sword and become a real samurai, it is necessary to change every aspect of one's life - take care of one's mental and physical health as well as be persistent in regular training.



    Ken-jutsu: Japanese martial art

    One of the most popular martial art where use of Samurai sword was involved was kenjutsu. Kenjutsu has a long history and was actually practiced by samurai as an art of performing sword's practice between two people. Kenjutsu is considered to be an older martial art than kendo, for which the first is often confused. The main difference between two of them is that, generally speaking, kenjutsu is a combative study aimed at defeating the opponent, while kendo is more pacific. Although some people see kenjutsu as merely training, the philosophical aspect was also very strong. Training with the sword played a major role in educating not only person's skills, but more one's spirit. In order to improve one's ability to handle a samurai sword, a person would learn to achieve an utmost calmness and concentration. Only a swordsman who has found the way to harmonious self would derive the maximum benefit from this practical study.

    Kenjutsu equipment

    A person practicing kenjutsu was taught to exercise with classic Samurai swords: katana-wakizashi and no-daichi. The swordsman would rise to eminence of the martial art if he could handle two swords simultaneously.

    But more often usual equipment of those who practiced kenjutsu art was wooden training sword, which was a replica of t real blade, called bokken. It was used on the initial stage of kenjutsu regular training in order to make it more or less safe. During training a student would protect himself from possible injures and the sword from damage. Bokken were used not only in training but simply to learn drawing the sword. In some cases, where exceptional care was required, kenjutsu students employ sword made from bamboo tree, having a leather coat or steel swords without cutting edge.

    As well as in other martial arts, those who practiced kenjutsu wore traditional garment which consisted of full skirt-like trousers(hakama) and a jacket(keikogi) worn with the belt.

    Kenjutsu practice

    Kenjutsu study usually began with the number of excercises(kata) to prepare for the more complicated ones. A student (deshi) would initially learn alone and with more practice proceed to pair training. Basically students were taught two training techniques: how to cut and thrust with the sword during battle, acting on the defense or on the attack.
    Main weapon used in kenjutsu practice was katana (long sword), which was targeted only at certain parts of the body: the wrist, the head and the legs under knees.

    Kenjutsu principle

    The main principle of kenjutsu martial art was to fight the opponent ruthlessly, when there with no place left for defeat. A battle finished with the victory of the kenjutsu "warrior" meant a lot of privileges, high social status and other benefits, while a defeat could just ruin all the efforts obtained though laborious training and would often mean loss of the income from the lord. All the fencing techniques that were used in kenjutsu practice were strictly stick to bushido(samurai code), where any deviation could be seen as unworthy. The target was defined quite clearly. Of course, real practice would show that samurai code was frequently broken and such things as careless cuts occurred quite often, but the main principle was that the wound, which was inflicted in manner, which didn't correspond with the bushido was no longer regarded a true kenjutsu practice.

    Sometimes, the battle was more successful if a swordsman was concentrated on defense rather than victory itself. As every swordsman possessed quite unique technique, such principle became more reasonable. Besides the swords movements are so quick that they surpassed the actual moves of the swordsman. Only an excellent warrior with the peaceful state of mind and absolute self-control could become more or less close to Kenjutsu basic principle.

     

    The Samurai and Their Swords

    The Samurai's Origin

    What associations come into your head when you hear the word "samurai"? Probably you imagine a brave warrior fighting with a legendary samurai sword and think of such concepts as honor, devotion and justice. Who in fact were the samurai? They represented a class of warriors who loyally served their superiors (the word samurai means "to serve"). This class appeared in the period of the 9th-12th centuries as the result of struggle for land which started between influential Japanese clans, the Minamoto, the Fujiwara and the Taira being the most powerful of all. They were subdivided into two groups - samurai, who were knights-retainers, and bushi, meaning warriors.

    Thousands of years of Japanese history were marked by the battles conducted by clans comprising several families and ruled by a chief. While some of the samurai were taken for service by a feudal landowner, the majority of them belonged to the ruling class and was honored to represent the highest of the four existing social classes, especially in the period of the 15th - 18th centuries. During this time the samurai were the only ones permitted to carry swords. Their mission was to conquer more land and defend their territory. In return, the samurai were given land, as well as prominent position within the court.

    Over the time the clans realized they could find the compromise which led to their uniting and gradually up to the 18th century the fighting stopped. By that time Japanese way of life was significantly influenced by Western customs, having caused the process of modernizing which also contributed to the end of wars.

    In the 19th century in Japan there appeared the modern army and military equipment and the samurai service became no longer required. Moreover, in 1876 a law prohibited wearing swords and the samurai class disappeared.

    However, till the present moment the ideals attained by the Samurai have aroused much admiration and idealization. Nowadays, they have embodied the principles of the bushido and unshakable loyalty, as well as the imperturbable attitude towards pain or death.

    Samurai Swords

    Initially, the samurai fought mainly with bows and arrows, while riding a horse or on the ground. In the late 13th century the situation changed - fierce battles with the Mongols, followed by the samurai's defeat, made the samurai look for new strategies. The samurai swords became the primary weapon of the warriors and the samurai exceedingly practiced fighting on foot.
    The samurai became well-known for their experience and excellent skills in both armed and unarmed fighting. Their armor consisted of a helmet, a breastplate, arm and shoulder shields, leg and thigh protectors, and a belly wrap.

    The two Samurai swords, the daisho, always accompanied their masters. The sword was the tabernacle of a samurai's soul. One of these, the katana, which is over 24 inches, became synonymous with samurai while the other, the wakizashi, a samurai's "honour blade," was shorter. The samurai held to a belief that their swords enclosed the essence of their warrior's skills and influenced the course of the battle and had the tradition to give their swords names.
    There was a ceremony of giving a wakizashi to a male child when he has reached the age of thirteen, followed by giving him an adult name and initiating him into a samurai. A young samurai also received the permission to carry a katana.

    The samurai ran onto the battlefield crying out their family name, rank, and achievements, and fought with an enemy of the same rank. Having won the battle, the samurai would cut the loser's head off. The samurai brought the heads of the enemies of the highest rank to the capital and displayed them for the city's authorities.

    The Samurai and Bushido

    The samurai were frugal in their habits and were not attracted by wealth as pride and honor were their life priorities. Their courage became really legendary and to lose one's life in battle was the greatest honor they could bring to their lord and family.

    All the life of a samurai had to be based upon bushido code - Way of the Warrior, the philosophic teaching and practical code of life initially influenced by Zen and Confucianism. This may be compared to the European concept of chivalry. According to the bushido, the major virtues of a samurai had to be modesty, fidelity, honed skills in martial arts, self-sacrifice, polished manners, affection, purity of thought, and honorable attitude towards the death. The samurai were so devoted to bushido and their warlord that they would not hesitate to lose their own lives if it was required in fighting or by performing seppuku (hara-kiri), a ritual suicide - an act to uphold one's honor. It is important that the bushido influenced not just the samurai's etiquette in battle, but their personal lives as well. The samurai taught themselves to control one's emotions, no matter pain or joy, and behaved in composed manner at all times. The word of a samurai did not require signing any contract. Being sincere warriors of virtue, the samurai did their best to live in harmony with their surroundings.

    Samurai women


    The role of a woman in Japan was often argued. Initially a woman played quite a superior role, which was reflected in Japanese mythology, where we can see the dominance of the Amaterasu sun goddess, as well as Izanami wife of the Izanagi god was considered to be absolutely equal with her husband.

    There were times when combative women would handle troops and take one of the most powerful fortifications by assault. Later the dominant role of a woman was gradually fading. During the Heian period (710-1192), women were even less dominating, though their cultural contribution was quite high.

    Another type of women was women of buke, which actively supported their husbands in their fight for political and military leadership. Brought up in war traditions they were the embodiment of their men and also referred as a privileged class.
    Samurai women as well as their husbands, brothers and fathers were also devoted to a clan chief and were taught to serve him displaying complete obedience. It would also imply a talented swordsmanship. No wonder women of buke were skilled in the use of Japanese swords so that they could defend themselves from the enemies and if necessary to commit a suicide. Moreover, historical records prove that in many situations women of samurai class were mainly preoccupied with military duties and in times of war would defend their honor at the battlefield alongside with their husbands.

    In cases where a real danger of falling prisoner, samurai women were not only quite decisive to die by hand of the male relative or his chief , but also undoubtedly could kill men if they couldn't commit ritual act, having no mercy on themselves and their children.

    Samurai women and suicide
    Samurai women used suicide as a protest against unjust treatment. One of the most shining examples of which was a story told by Francois Caron, who was an imperious regent of Higo province in 1600-1673. He conceived to kill one of his vassals in order to conquer his wife. After the death of the vassal, his wife took some time to grief over her husband death and called all the clan members and her huband's friends. During a ceremony she suddenly fell off the tower and broke her neck in the eyes of everybody. Though such suicide ritual was not characteristic for ritual self-destruction, it was one of the most efficient forms of protest. Being very decisive and fierce as well as buke men, women could take the responsibility to revenge upon those who would kill their chief or someone, who offended him.

    Famous women warriors
    Probably one of the most famous and brave women known through Japanese history was Tomoe Gozen, a wife of Minamoto Yoshinaka from Kiso. If talking about this legendary samurai woman, one would readily accept that she possessed a great deal of vigor and reckless courage, was very skilled at swords handling and riding. Usually she would enter the battlefield with her husband, inspiring warriors around her with the only appearance and courage. Tomoe displayed a white fury typical for a professional warrior.
    They say that during a battle at Awazu she killed some enemies and their commander, who tried to catch Tomoe. As she flicked a horse, the sleeve of her clothes had left in his hand. Tomoe was so furious that she turned around, attached the chaser, cut his head and later took it to give it to her husband.

    Another heroic warrior-woman was Hojo Masako, a wife of the Minamoto Yoritomo first well-known shogun. She was considered to be very shrewd, smart, ingenious and courageous woman. While her husband was alive, she had great influence and after his death was so powerful that in actual fact she was the one to run the country. Though we could well say that supreme power of the country resided to woman, Hojo Masako was not an actual leader of the country, but her real power and influence was spread quite vastly.

    A woman who became history as a talented warrior, was well-known for perfectly handling naginata Japanese sword was Nakano Takeko. The defense of the Wakamutsu Castle(1868) was a great epic in Japanese history(the battle is seen in "Last Samurai"). Fighting along with samurai warriors of Aizu clan, Nakako Takeko defended ranks of the army in the fore and killed numerous enemies and finally was struck by the shot. In order to avoid a dishonorable death she asked her sister to take her life by cutting her head. Today her name is inscribed on the monument in Aizu Bangemachi temple.

     

     

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  • Tamura sensei extrait stage lesneven 2008 -

     

     

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  • Verbal Aikido & Pnl

     

    Pnl & arts martiaux

    par Pierre Arthapignet, Directeur et Enseignant de l’Institut de Formation à la PNL (inforpnl)

    Quelques réflexion personnelles sur le lien pouvant être fait entre les Arts Martiaux et la PNL.

    Je pratique ce qui est communément appelé les "Arts Martiaux" depuis de nombreuses

    années, (36 ans). Compétiteur, enseignant, aujourd'hui pratiquant, le Budo est partie

    intégrante de ma façon de vivre.

    L'aïkido, le judo, le karaté, le kendo…, toutes ces approches sont désignées et contenues dans

    cette appellation "Arts Martiaux" qu'il me parait important de re cadrer.

    Mars, dieu de la guerre du panthéon romain n'a rien à voir à l'affaire !!! Détournement

    sémantique qui induit une représentation limitative et limitante de ces différentes pratiques.

    Quant au terme "Art" cela évoque une activité artistique qui peut être réelle à l'occasion, mais

    qui occulte le sens véritable de ces techniques, le développement personnel.

    Judo, Kendo, Aïkido, Iaïdo ont toutes un dénominateur commun: Do, la Voie, le chemin, ce

    qui nous situe immédiatement hors des frontières sémantiques pré citées.

    C'est le Cheminement de l'Etre vers son accomplissement. Nous sommes loin du sport, de la

    technique, cela dépasse la notion d'art.

    A un homme qui voyait la mer pour la première fois de sa vie, et qui s'extasiait sur sa beauté

    et son immensité, son ami lui dit : "et encore, tu ne vois que la surface !"

    Voilà le premier lien que j'ai fait en découvrant la PNL sur la Voie que je suis depuis mon

    plus jeune age. J'ai choisi la Voie du Combat (Bu Do) qui signifie étymologiquement "arrêt

    des armes". L'idéogramme est formé par la juxtaposition de deux signes l'un représentant un

    halle-barde signifiant "les armes" et l'autre représentant l'empreinte d'un pied immobilisé et

    qui donne le sens d'arrêter, de stopper. La pratique de la Voie du Combat doit donc être vue à

    travers cette double représentation, c'est son but, son Essence, l'arrêt des Armes.

    Avant de vivre l'Essence de la Voie du Combat, j'ai commencé par toutes les erreurs, fuir le

    combat, puis combattre, les autres tout d'abord, puis moi même… L'erreur, composante

    incontournable de tout apprentissage, le feed back, carburant indispensable de mon

    évolution…Voilà l'autre point commun avec la PNL.

    Djalâl-od Dîn Rûmî disait : "pour trouver la perle il faut un plongeur".

    Une seule façon d'atteindre la perle, plonger. Si je reste à la surface pour la regarder, je peux

    en avoir une bonne connaissance, mais cela ne me donnera pas la perle. Je peux aussi vider la

    mer pour la récupérer… non vraiment, il faut plonger. Cela nécessite une grande technique,

    un état d'esprit sans lequel la technique ne sera rien, il faut de l'art dans la façon de plonger,

    comme pour mieux mériter cette perle.

    Autre point commun avec la PNL et la façon dont j'enseigne la PNL.

    "La vie de l'esprit commence là où un être "un" est conçu au dessus des matériaux qui le

    composent…" citation d'Antoine de Saint-Exupéry.

    PNL et Arts Martiaux

    Pour finir ma contribution sur ce sujet je vais évoquer ce qui constitue l'Essence de la Voie du

    Combat : L'Unité de L'Etre.

    La technique est au service du Combat, et le Combat est lui même au service de celui qui est

    sur la Voie. Pour faire simple, une attaque lors du Combat exige de celui qui la porte l'Unité.

    Etre UN, tout mon Etre doit être unifié, mon Esprit, mon Corps et mes émotions. Le

    Combattant ne travaille sa technique que pour pouvoir expérimenter et réaliser cette Unité. Iaï,

    l'Unité de l'Etre, la quête du Combattant. Je laisse à chacun de vous (en tous cas aux

    courageux qui m'ont lu jusqu'ici) le soin de faire le lien entre la PNL et le Iaï… Pour vous

    aider voici la transcription d'un vieux poème zen chinois du VIème siècle "Shin-Jin-

    Mei" "Poème de la Foi en l'Esprit"

    "la véritable Voie n'est pas difficile,

    Mais il ne faut ni amour, ni haine,

    Ni choix, ni rejet.

    Si vous faites la moindre parcelle

    de discrimination,

    Aussitôt le Ciel et la Terre

    Sont séparés par une distance

    infinie..."

    Avec mon Salut le plus respectueux

     

     

     

     

    Verbal Aikido: Techniques for 
    Managing Verbal Attacks

    Thomas F. Fischer

    Number 130

     How do you deal with the unexpected confrontation? What do you do when someone’s response is obviously designed to wrest control?

    Deciding exactly what to do is the challenge of every leader. That’s why leaders would benefit from what Terry Paulson in They Shoot Managers, Don’t They? calls "Verbal Aikido." Named after the Japanese Martial art "Aikido," Verbal Aikido seeks, as does the Aikido martial artist, to counter the attack without bringing harm to the attacker. The key objective of Verbal Aikido is to uphold balance and restore equilibrium to the strained relationship without being killed--or killing the attacker.
    Some Basic Principles
    In order to practice Verbal Aikido,
    • Don’t aim to kill your opposition.
    • Instead of silencing the party attacking you, listen, absorb, and redirect the attack.
    • Instead of using force, use the attack as a springboard to direct the energy to solve the problem.
    • Honor and recognize the existence of opposition without accepting the severity of the attack.
    • Seek knowledge and information, even if you don’t agree with it or it’s communicated improperly.
    • Don’t use the Aikido attack opportunity to coerce your views, reiterate or position, or to have them seem it your way. Instead, use it to demonstrate your willingness to listen.
    • Do not reinforce his resistance, but do acknowledge it.
    • Let it be known that it’s OK to disagree and honorable for having shared the disagreement in a direct manner.
    Verbal Aikido In Action
    Terry Paulson gives some examples of Aikido responses. These responses have been adapted for pastors and are listed below.
    Attack Aikido Response
    "It won’t work" "It may not. I see some problems. What do you see?"
    "You’re just like the rest of the pastors and leaders around here!" "I am a pastor and a leader. That’s why I want to hear what you’re saying. What do you see is the problem?
    "All you think about is your own self and agenda?" "I am concerned about what happens to the church’s ministry and how it affects members, including you. What kinds of things are bothering you?
    "You pastors are all the same!" "In many ways we are alike. But whatever you think about pastors and whatever your past experience with pastors, I want to work with you, not against you. What things are bothering you?
    "You aren’t’ fair!" "Sometimes I may not be. Leadership decisions may not always seem fair to individuals, though they are made with the intention to make things better for everyone. In what ways have things not been fair for you?"
    General Attack "There may be some truth to that. I don’t have any pretense or illusions of being perfect. I’m interested to hear what you have to say about this issue in greater detail."

    Listening...Aikido Style

    When using Verbal Aikido, it’s very important to exercise excellent listening skills with the right motivation.
    1) Listen to understand, not to gain tactical advantage.

    Don’t be defensive. Relax. Use this opportunity to exude trust and to receive information. If you’re striving to win at the other’s expense, watch out! You’ll probably lose the battle, the war, and their trust.

    2) Listen to discover what the speaker really, really means.
    Continually check and re-check the meaning of words, the specifics of the issues and, watching for non-verbals, try to discover which issue (or issues) are the most important one.

    3) Listen with questions in mind. Ask yourself…

    • What’s the point?
    • Are the points consistent with each other? Why or why not?
    • Does it make sense?
    • Is there real evidence to back up the assertions?
    • Is this shared information fact, assumption, or hogwash?
    • Could this be a politically-motivated "facade" of seeking truth to justify future (short or long-term) attacks? What’s his track record?
    • How are my prejudices obscuring the issues presented?
    • Is the issue really the real issue?
    • Is my ego in the way…again?
    • How useful or applicable is this information?

    4) Be a good facilitator.

    Don’t be a "bore". According to Ambrose Bierce’s definition, a "bore" is "someone who talks when you want him to listen." Don’t be a bore. Listen!
    5) Begin redirecting toward problem solving.
    Nothing is worse than a sharing session which has not been directed toward a problem solving process. Be honest, direct, but courteous in discussing possible ways available to address the issue in a constructive, positive manner.
    6) State your own views.
    Be honest and forthcoming, but not overbearing. Share your needs, views and perspectives and reasons why you currently are sympathetic to the position you hold.
    If middle ground is available, prudent and appropriate, suggest that possibility. If restrictions, rules, or other circumstances preclude the possibilities of middle ground, indicate the restrictions but do so in a patient manner which understands that accepting such non-negotiable items may be difficult but nevertheless necessary.
    7) Encourage follow-up.

    Thank that attacker for having shared the information and indicate that you would like to discuss this further at another time in the near future.

    Perhaps you may follow-up with a very short letter simply acknowledging their concerns and thanking them for sharing with them. Do not go into any details or specifics in the letter. Also indicate in the letter your desire to discuss the issues further. Then follow-up.

    Granted, Verbal Aikido can be an excellent communication tool to help transform destructive, antagonistic conflict into constructive, energizing conflict. But doing it does not come easy. After all, listening and thinking quickly on your feet is difficult—especially when invaded by the more intimidating attackers. That is the real test. Listening and being quick on your feet to give an appropriate "Aikido" response.
    Spiritual Verbal Aikido
    Frankly, sometimes pastors don't know what to say in a situation. Or, when it becomes evident that a confrontation may take place, pastors can become tongue-tied.
    That's when God provides pastors and other Christians the highest form of Verbal Aikido, "Spiritual Verbal Aikido." This type of Verbal Aikido defies practice and preparation. It defies fear and timidity. It even defies human wisdom and effort.

    Without intending to sound simplistic, naive or foolish, Spiritual Verbal Aikido is really the only Verbal Aikido Christians really need. Actually, it's the only one we have! It is a special gift of God, given by His abounding graciousness, especially for His people for use in those difficult, but necessary, ministry encounteers.

    "When they arrest you, do not worry about what to say or how to say it. At that time you will be given what to say, for it will not be you speaking, but the Spirit of your Father speaking through you" Matthew 10:19-20 (NIV).

    Granted, Spiritual Verbal Aikido can be abused. Some Christian leaders may erroneously assume that everything they say is "divine" as an all-too-obvious veneer for their narcissism. Others may use Jesus' promise to provide what to say as an excuse for not giving serious and weighted consideration for the necessary confrontations.
    Jesus' promise, however,  is that as one moves forward with unshakable faith in God's leading and with a firm resolve to communicate in a prayerful, spiritual and constructive manner, one can do so with an uncompromising confidence of God's presence. God does lead us. He moves us to say what He desires to be said. God's prompting often comes without one's even knowing it...until, after the encounter one reflects with amazement on God's working.
    Conclusion
    Initially, practicing Verbal Aikido of either the "normal" or "spiritual" kind, may be difficult. But, over time, it can be helpful to reduce the potential for conflict in your church. Moreover, this Aikido approach can, by the grace of God working through you and others in your ministry, help develop a more non-threatening atmosphere in which healthy expression of disagreement can occur.
    Enjoy your use of this verbal martial art to help lead your church to more effective conflict management. But remember, no matter how "slick" your Verbal Aikido skills, it is God who is the Lord of all that happens in the church--from communication to conflict management!
    Thomas F. Fischer

     

     L'aikiCom

     

    L'AïkiCom' combine les qualités de l'aïkido avec celles de techniques de communication telles que la CNV et la PNL.

    L'aïkido nous apprend physiquement comment nous synchroniser à l'énergie d'une attaque pour la transformer en énergie de coopération qui respecte les deux partenaires. Cette synchronisation trouve toute sa signification dans la démarche CNV développée par Marshall Rosenberg.

    La CNV nous propose d'identifier ce que nous observons, les besoins qui sont satisfaits ou violés et les émotions qui en découlent. Le praticien CNV apprend ensuite à formuler une demande claire qui part de lui. La formule classique prend la forme: "Quand je vois ..(fait observable).., je me sens ..(émotion).. et cela viole/satisfait mon besoin de ..(besoin).., et je te demande ..(demande claire)..". De la même façon le praticien CNV portera son attention à identifier le besoin, l'émotion et aidera son interlocuteur à reformuler une demande: "Quand tu vois que ..(fait observable).., ressens-tu ..(émotion).. parce que ton besoin de ..(besoin).. n'est pas satisfait..." Ce faisant il entre en communication avec son interlocuteur qui confirmera l'hypothèse proposée par le praticien CNV. Ce style de communication évoqué ici de manière on ne peut plus sommaire crée un climat de communication qui désamorce l'escalade de l'aggressivité, voire de la violence.

    Les parallèles sont frappants entre la pratique de l'aïkido et la CNV. En portant son attention sur ses besoins et ceux de son interlocuteur, le praticien CNV pratique un aïkido verbal. Il prend en considération son centre et celui de son partenaire. Sa manière de s'exprimer transforme l'énergie agressive contenue dans la verbalisation et la transforme. De même l'aïkido va effectuer un déplacement à partir de son centre et va guider par le mouvement du partenaire pour transformer l'énergie de l'attaque en énergie de transformation. Les deux approches s'enrichissent mutuellement: l'aïkidoka découvre comment ses mouvements trouvent une nouvelle expression avec les mots et le praticien CNV découvre comment sa technique de communication se matérialise en sensation corporelles.

    Et la PNL dans tout çà?

    La PNL  rejoint l'aïkido dans la technique appelée "accorder et guide" (pace and lead en anglais). En PNL s'accorder veut dire se synchroniser avec le partenaire en terme de gestuelle, de tempo, de tonalité, de vocabulaire, etc. Ce faisant il exécute verbalement et non verbalement une technique que pratique l'aïkidoka quand il effectue un taï sabaki pour rejoindre le centre du partenaire. Vient ensuite la phase de guidage ou le PNListe comme l'aïkidoka crée une dynamique qui emmène le partenaire et transforme l'interaction. Constatons au passage qu'autant l'aïkido que la PNL peut servir à prendre le contrôle d'autrui, à le manipuler comme se plaisent à le dire les détracteurs de la PNL. C'est une possibilité mais ce n'est pas le message qu'il faut retenir (certainement en ce qui concerne l'aïkido, pour ce qui est de la PNL ce n'est pas le cas non plus mais le message est plus ambigu car les co-créateurs de la PNL ne s'y sont jamais intéressés). Le message est que nous sommes responsables de notre attitude et de notre rôle dans l'interaction. Même face à une agression, nous avons le choix de l'agressivité ou du désamorçage de l'agressivité pour créer les conditions d'un dialogue contructif. De même que pour la CNV, l'aïkido crée une synergie très intéressante qui nous entraîne dans ce processus de transformation d'une situation de combat en espace de dialogue.

     

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  • la Issaouia ..... de mahdia ou d'ailleur historique

    «Les composantes musicales du chant soufi», conférence de Fethi Zghonda à Dar Ben Achour

    Une musique tunisienne à l’abri des influences La musique profane et la musique sacrée ont-elles les mêmes composantes musicales ? Fethi Zghonda, lors d’une rencontre organisée par l’association tunisienne Sites et monuments et la bibliothèque de la ville de Tunis, vendredi dernier, à Dar Ben Achour, répond : «oui. La différence entre les deux musiques n’est pas fondamentale». C’est au niveau des poèmes choisis que les deux musiques se différencient. Mais en termes de composantes musicales, on peut y détecter beaucoup de points communs.
    Le musicologue a commencé par présenter les diverses confréries que connaît la Tunisie (Chadhliya, Soulamiya, Qadriyia, Issaouia, Tijanyia…) en précisant à chaque fois le nom des cheikhs qui les ont soutenues, leur époque et leur rituel. «C’est avec les Hafsides que se multiplient les zaouias. Les confréries deviennent puissantes, rayonnantes et massivement implantées dans tout le territoire», précise-t-il.
    Fethi Zghonda a parlé de la manière spécifique de chacune de se rapprocher du divin, de leurs pratiques qui commencent toujours par un récital du Coran et finissent par un chant, généralement sans instrument. «Trois éléments caractérisent le chant sacré : d’abord la récitation du Coran (tartil et tajwid), ensuite l’appel à la prière (al adhân) et enfin le chant célébrant le Prophète : Al Maouled an-nabawi ach-charîf, al hamaziya, al burda, assîrâ an-nabawiya», précise le chercheur. Avec beaucoup d’admiration, Zghonda a proposé à l’audience un extrait de ce chant d’une extrême beauté. Sans cadence, les chanteurs arrivent à harmoniser leurs voix. «Une interprétation très difficile», explique-t-il. «Ce genre de chant n’existe qu’en Tunisie. Il porte notre empreinte», ajoute-t-il.
    Le répertoire religieux exhibe aussi la musique dite « savante ». Une musique d’une modalité développée, destinée à être écoutée et savourée. Elle est subtile et riche en mouvements mélodiques, en modes rythmiques et en jeu orchestral finement structuré.
    Zghonda a évoqué comme exemple «Chadhliya» où le chant collectif et individuel se base essentiellement sur l’improvisation. «Et aucune improvisation n’est possible sans la maîtrise certaine des prouesses vocales pures», qui sont probablement les mêmes dans les chansons profanes. On peut détecter aussi des modalités tels le bashraf ou des modes comme al dhil.
    La Issaouia utilise une suite musicale propre aussi à la musique profane, la nûba. Neuf mouvements caractérisent ce genre musical, à savoir istiftah (ouverture), b’tayhi, dkhûl barwal, barwal, draj, khfif, khatm (finale, consacrée au tawhîd). «La nûba est chantée sur un même mode mais avec des rythmes différents qui s’accélèrent au fur et à mesure de la chanson. Les mêmes modes et les rythmes existent aux chants de la Issaouia. Seuls les instruments diffèrent», fait remarquer le chercheur. Il a précisé que chaque région s’approprie des instruments : à Tunis, on utilise seulement les instruments de percussion, dans les villes de la côte (Sousse, Mahdia et Sfax),

    on y ajoute la zokra. Dans les villes du Cap Bon, on introduit la clarinette.
    En abordant la Soulamiya, Zghonda a longtemps parlé de la «chaîne d’or» (Assilsila Eddhahabia), qui n’est autre qu’un long qasid, sous forme d’un arbre généalogique où on fait l’éloge des grands maîtres de confréries. «Sa mise en musique a été réalisée par un certain Mohamed Ben Slimane, un juge épris de musique sacrée». La Soulamiya se caractérise par son grand nombre de «bhours». Certains sont interprétés a cappella, d’autres sont accompagnés de «bendir» et la plupart de ces chants sont construits selon des «tûbû» tunisiennes classiques ou populaires. Ces dernières se partagent en modes urbains et ruraux. «Notre richesse musicale est immense», fait remarquer Zghonda. La musique est transmise oralement, de génération en génération, les zaouias les ont conservés à l’abri de toute influence étrangère, orientale en particulier. «Le renfermement de ce lieu de culte était bénéfique pour la sauvegarde de ce patrimoine d’une grande importance culturelle et artistique».

     

     

     

    Entre sacré et profane

     

    La Issaouia s’est transformée au fil du temps en un festival d’été qui anime chaque coin du village de Sidi Bou Saïd, village pittoresque submergé par une foule de visiteurs, notamment durant les trois jours du mois d’août, date de la fameuse Issaouia découlant directement de la confrérie de Sidi M’hammed Ben Issaâ.

    Les adeptes de cette secte ont pris l’habitude de revisiter le village saint durant le mois d’août et d’organiser des cérémonies autrefois religieuses. De nos jours, à la mi-août et durant ces trois jours, les murs sont escaladés par les visiteurs, le mausolée envahi par les touristes, jeunes et moins jeunes à la recherche d’émotion forte, de spectacle épatant. Tous sont là pour d’éternels chants et danses dont l’origine remonte à naguère. Dans l’enceinte de la mosquée, les figuiers de barbarie, le verre et les clous disposent d’une bonne partie du spectacle. Nombreux sont les adeptes de la confrérie, tous vêtus en laine. Seul le chef de la confrérie est habillé différemment. Véritable fête folklorique, la Issaouia attire chaque année des centaines de visiteurs curieux. Le spectacle passionne certains, notamment ceux qui croient en les confréries.

     

    La Issaouia offre au visiteur des vues invraisemblables.

    Des êtres humains mangeant du verre ou encore avalant des clous sous l’œil vigilant de leur chef de confrérie, les chants aidant l’état de transe. Des chants religieux mêlés aux rythmes des tambours vous transportent loin, très loin à travers des siècles glorieux.

    Les gens fascinés par le spectacle observent le silence, un silence de méditation et d’ivresse.

    Les touristes non habitués à ce genre de spectacle laissent plein cours à leur étonnement. «Ce n’est pas un festival ordinaire. C’est un peu de l’envoûtement. On a l’impression que ces gens sont hantés par les mauvais esprits», commente une touriste quinquagénaire.

    Et d’ajouter : «Le spectacle demeure unique mais l’on ne comprend pas le phénomène!».

    Décidément, cette pratique ancestrale qui a perdu de son éclat et de son contenu attire encore des foules considérables venus des quatres coins de la Tunisie. Elle fait en outre le charme de Sidi Bou Saïd durant l’été. Festival ou fête religieuse l’ampleur demeure de poids.

    La fête solennelle qui est la cérémonie de la Issaouia est aujourd’hui appelé El Kharja, fête semi-religieuse jadis, transformée au fil du temps en fête folklorique. Les adeptes de la issaouia viennent de Zaouiet Ariana chaque mois d’août. Les adeptes de Sidi Ben Issaâ déferlent vers Sidi Bou Saïd. Leur départ est en direction du bas du village d’où ils reviendront au pas cadencé et aux chants rythmés par les tambours et les applaudissements. La Kharja est une marche processionnelle.

    Autrefois, les grands maîtres soufis, en l’occurrence Sidi Bou Saïd El Béji, Sidi Belhassen, Ibn Arabi se donnaient à d’interminables méditations autour de sujets métaphysiques et soufis.

    Jadis également, les maîtres soufis et leurs disciples orientaient la issaouia vers d’autres buts. Le côté mystique primait. Les chants liturgiques étaient scandés par les disciples en louant Dieu, et quelques saints, voire le Prophète Mohamed. «Le chant de gloire inspiré par un fond mystique s’accompagne de mouvements de balancement et seuls les initiés pouvaient s’adonner à ces cérémonies», explique le cheikh qui a longtemps écouté les maîtres soufis.

    De nos jours, la Issaouia a pris une autre conotation et une autre signification. C’est désormais le festival de la Issaouia durant lequel des jeunes, des moins jeunes et des touristes viennent assister à ce festival tant envoûtant et ensorcelant pour certains. Deux confréries se cotoient, celle de l’Ariana et celle de Sidi Bou Saïd El Maski, responsable de la confrérie de l’Ariana, nous parle de l’état psychique particulier dû probablement à un stimulant musical ou quelque chose de purement divin. Il reste sceptique quant à cet état de transe. «Les membres de la confrérie sont capables de manger des figues de Barbarie et des clous. Ils quittent ainsi leur état normal pour un état second».

    Le cheikh a une autre explication : «La transe est le résultat d’une immense excitation nerveuse». Le cheikh paraît beaucoup plus averti quant aux transmissions nerveuses pour expliquer un phénomène hors pair et parfois relié à l’au-delà.

    «C’est au Cheikh Abou Abdallah Sidi M’hammed Ben Issa que remonte cette confrérie et à laquelle on a attribué beaucoup de vertus», ajoute-t-il en vrai connaisseur.

    Les soufis et leurs disciples doivent briser toute chose avec le monde extérieur, c’est ce qui explique ces états de transe.

    Durant la cérémonie, les adeptes se laissent envoûter par l’amour de Dieu en répétant «Allah» à chaque refrain. «Chaque doigt représente un signe particulier de la confrérie. Les adeptes croient dur comme fer en la confrérie. Chacune doit désigner le don auquel l’adepte a été voué, par exemple, nombre d’entre eux consomment des clous, d’autres du verre. Le «bdan», vêtement de laine, à même la peau, défie la canicule du mois d’août et les chants rendent les adeptes insensibles à toute douleur due à un contact violent. On peut voir, par exemple les issaouis se vautrer sur les raquettes de figuiers de barbarie, ce qui est choquant pour les visiteurs et pour les nombreux touristes curieux de découvrir nos traditions. Les spectateurs assistent chaque année, au mois d’août, aux spectacles d’une confrérie qui revêtent un aspect folklorique alors que, autrefois, ils étaient dédiés à la méditation.

    La croyance fervente en Dieu et aux grands soufis à travers la Issaouia et les confréries a perdu de son éclat et s’est transformée en un festival attirant les touristes et les visiteurs.

     

     

     

     

     

     

     

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  • cours aikido gratuits pour les filles

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    Cours aikido gratuits gratuits pour les femmes  pendant le mois de mai et juin

    Lieu:local menzah sports - El Menzah 1 ( à 50m de la librairie El Moez )

    mardi et jeudi à 19h30

    Contact:souheil au 20.025.525

    L'AÏKIDO, L'ART MARTIAL LE PLUS ADAPTE AUX FEMMES

    L'AIKIDO ET LES FEMMES

     

     

    L'aïkido est certainement l'art martial le plus adapté aux femmes.
    Sa pratique ne nécessite pas l'utilisation de la force physique et son efficacité repose sur le déplacement, le placement, l'engagement des hanches, le relâchement musculaire qui permet une meilleure circulation de l'énergie : le ki*
    L'aïkido est un art martial japonais, mais c'est en occident que les femmes s'en sont emparées, attirées sans doute par son caractère non violent, chorégraphique et pourtant très martial.
    N'importe quel mouvement peut être accompli par une femme. Elle ne le fera pas de la même manière qu'un homme. La force physique inférieure à celle des hommes sera compensée par un meilleur déplacement, un meilleur placement, une meilleure vision, une réponse plus adaptée à l'attaque.
    Aujourd'hui, un tiers des femmes accède au moins à la ceinture noire et au niveau des 2°/3°/4° DAN (grades supérieurs à la ceinture noire), on observe que les femmes persévèrent davantage que les hommes du même niveau.
    *(Le Ki : énergie interne, considérée par la médecine traditionnelle chinoise comme le flux vital)

    L'AIKIDO, UNE DISCIPLINE DE VIE VERS LA VOIE DE LA NON VIOLENCE

    Qu'est ce que l'Aïkido ?
    L'Aïkido est un art martial japonais dont la caractéristique principale est d'utiliser la force et l'énergie de son assaillant en la retournant contre lui. Il vise à décourager l'attaque et non à vaincre son adversaire. Aïkido signifie littéralement "Voie de l'Harmonisation"
    AÏ : union, unification, harmonie
    KI : énergie vitale
    DO : voie, perspective, recherche
    AÏKIDO : " recherche pour l'unification des énergies vitales ".
    Cet art martial fut créé au début du vingtième siècle par Morihei Ueshiba*, et fait la synthèse des arts martiaux qu'il a étudié.
    C'est un art martial non violent. Il repose sur le principe de projection ou d'immobilisation par une clé de son partenaire. On détruit l'attaque, pas l'attaquant. Il n'existe pas de compétitions. Le principe de base est le mouvement d'entrée ou IRIMI. L'Aïkido conçoit tout mouvement comme un cercle ou une spirale. L'IRIMI permet de pénétrer au centre de ce cercle ou de cette spirale pour projeter son partenaire en utilisant la force de l'attaque.

    Quel est le but de l'Aïkido ?
    Au travers de sa pratique martiale, l'Aïkido a pour objectif d'améliorer les relations entre les personnes en favorisant le développement harmonieux de chacun.
    * (Maître UESHIBA a défini en 1929 les principes de l'Aïkido (environ 50 ans après la création du Judo /1852/- fondée par Jigoro Kano 1860 - 1938) en intégrant aux techniques des arts traditionnels purement physiques les valeurs morales de l'être humain.)
    Dans cette perspective, c'est à la valorisation mutuelle qu'il convient de s'employer et non à l'affirmation de soi au détriment de l'autre, et c'est la raison pour laquelle la compétition, qui glorifie le vainqueur, n'existe pas dans l'Aïkido.
    L'objectif de l'Aïkido est extrêmement vaste et ambitieux. Il ne s'agit donc pas de le réduire à un ensemble de techniques de self-défense (même si cet aspect est également pris en compte). Il suppose une recherche permanente et un souci constant de perfectionnement tant sur le plan technique, physique que mental ou relationnel.

    Comment pratique-t-on l'Aïkido ?
    Dans le cadre de la pratique, les rôles de Uke (celui qui attaque, qui subit la technique et chute) et de Tori (qui est attaqué et applique la technique) sont d'égale importance et doivent être abordés avec le même sérieux car ils constituent les deux faces indissociables de la situation qui sert de cadre d'étude.
    Dans cette même logique et conformément à l'objectif de la discipline, chacun doit s'efforcer de pratiquer avec la plus grande diversité de partenaires, représentants des types humains différents de par l'âge, le gabarit, le sexe ou le niveau technique. La tentation est souvent grande de ne travailler que par affinité, mais ce serait là limiter considérablement la portée de l'expérience qu'il est possible de vivre dans le Dojo (Lieu où l'on pratique un art martial).
    La tenue traditionnelle pour la pratique de l'Aïkido est composée du GI attaché grâce à une ceinture ou OBI, et de l'HAKAMA, sorte de jupe-culotte noire, qui fait partie de la tenue traditionnelle japonaise. Il sert comme vêtement de travail, pour se protéger de la poussière, et comme tenue de cérémonie. Un grand soin lui est accordé. Les ZORI sont des sandales de paille, que l'on porte en allant vers le tatami.


    Le travail de l'Aïkido est composé de plusieurs formes :
    Le travail "mains nues" est la forme traditionnelle de travail.
    Il se décompose en trois formes :
    Suwari Waza : les deux partenaires sont à genoux
    HamniHandachi Waza : l'attaquant est debout
    Tachi Waza : les deux partenaires sont debout.
    Le travail avec les armes est un dérivé de la pratique à mains nues.
    Les armes utilisées sont le tanto (ou couteau), le jo (bâton d'un mètre vingt environ) et le bokken (sabre en bois). Les attaques au couteau se pratiquent essentiellement contre mains nues, alors qu'il existe de nombreuses applications techniques entre les différentes armes.
    La progression se fait par degrés appelés " KYU " du 6ème au 1er KYU.
    Après le passage du 1er KYU, la ceinture noire est décernée à la suite d'un examen technique devant une commission de hauts gradés.
    L'enseignement de l'Aïkido est assuré par des professeurs diplômés d'Etat. Des stages nationaux sont organisés tout au long de l'année par des experts japonais et des hauts gradés français.
    La France est le pays au monde où l'Aïkido est le plus implanté. Il y a été pour la première fois présenté en 1951 par Maître Minoru Mochizuki et s'est dans un premier temps, dévelopé grâce aux professeurs de Judo, fortement intéressés par cette nouvelle discipline.
    Le développement de la discipline a été continu depuis lors et s'est effectué dans un cadre fédéral qui n'a cessé d'évoluer pour s'adapter au mieux à une réalité en plein devenir.

    Aujourd'hui, la F.F.A.A.A. fondée en 1983, agréée par Jeunesse et Sports, membre de la Fédération Internationale d'Aïkido, compte environ 800 clubs et 35 000 pratiquants.

     

     

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    Les femmes sont-elles nombreuses à pratiquer l'aïkido ?
    "Il y a environ 30% de femmes qui le pratiquent mais ce pourcentage peut varier suivant les régions et les pays. Et ce chiffre est en nette progression. Beaucoup de femmes viennent dans mon cours pour retrouver leur énergie. Je pense d'ailleurs que l'aïkido est l'art le plus adapté aux femmes. En plus, il est accessible à tout type de femme et à tous les âges."

    Qu'est ce qui les attire dans cet art ?
    "C'est d'abord le côté non violent car on n'utilise pas la force dans l'aïkido. Il est efficace pour gérer son stress et améliorer ses relations avec autrui. Ensuite, c'est le côté artistique qui les attire beaucoup : l'aïkido ressemble beaucoup à un enchaînement de chorégraphies. Les femmes aiment la tenue, composée d'un Keiko-gi (sorte de Kimono) et d'une jupe-culotte noire ou bleue nuit (le hakama) qui donne un aspect très esthétique."

     

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  • Iraqi Aikido in Exile

    Due to the bad security situation and all the fighting that had been tearing the country apart. Since the war started in 2003, more of one million Iraqis fled to Syria looking for peace and security in this neighboring country that had opened its doors welcoming for the Iraqis looking for refuge. Years go by away from home, and for many (students, educated, artists, athletes and others) life goes on in the new home. Tens of thousands Iraqis lived in Jaramana city in the capital of Syria Damascus. And among them a small group of Iraqi Aikidoka members from the (I.A.O). Where they left their homes in Baghdad because of the bad situation. From this came the idea to look for a suitable dojo for Aikido training. And the start was with (Wissam & Ahmed) when they got together to train for the first time in Syria in 20/9/2006 in a gym in (Jaramana Athletic Club). That was the new hope for the Iraqi Aikidoka whom left training for long time, and started to come back again, a lot of them came to the dojo from different parts of Damascus to train together again hence they were training together in Baghdad before. As it was always Aikido training, is a big opportunity to mingle and blend between the Iraqi and Syrian Aikidoka, and even from different nationalities too. Adding to that the new Aikido students (Iraqis and Syrians) who started to practice Aikido in this dojo. To announce, promote and publicity about the dojo presence and the art that it teaches we did some Aikido demos in national and athletic festivities. The unique Aikido style captured the attention and admiration of the athletic and non-athletic audience who saw it for the first time.
    Like one family in an atmosphere filled with love and harmony, members of (Jaramana Dojo) celebrated one the year since they had had started training in this dojo. A year of training and practicing Aikido gathered them under the principle of O’sensei. During that year members of the dojo made couple of visits to other dojos in Damascus like (Syrian Dojo) and (Dardari Ryu Dojo) for acquaintance and bring people together to train on one mat. Jaramana dojo had the honor and great privilege of receiving couple of international trainers and masters to give classes and train with dojo members. Among those senseis are (Atif Amin sensei), (Bashar Ahmed sensei), (Kurt Bartholet sensei).

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    Catégories : Sport 0 commentaire Lien permanent
  • Aikido Shodokan

    1164907815.jpg Un stage d'aikido shodokanaura lieu le 26 et 27 Avril 2008 à la salle municipale de la cité Olympique à El menzah. le stage, organisé par Monsieur Chekib Chakroun en collaboration avec la fédération tunisienne de judo, sera dirigé par Maître Satoru Tsuchiya (5ème dan).

    Les horaires du stage sont comme suit :
    - Le samedi 26 avril : de 14h30 à 18h00
    - Le dimache 27 avril : de 9h00 à 12h00

    Pour les tarifs, ils s'élèvent à 20 DT par personne

    *Séances sup:dimanche 20/04 à 8h30 ,cot:10dt  à la Gazelle Salle Top Forme ( j'y etais et s'etait genial ! )

    *Mardi à 19h,salle Hillal el riadhi ( pres du parc A )

    *Jeudi à 19h30 à la salle Shaolin Budo center - la Gazelle

     

    Notre premier contact avec l'aikido shodokan etait avec maitre Ono Mazaki de l'université de Tsukuba,une discussion très interessante qui à aboutit à la programation d'un petit cours (le cours maleureusement n'a pas eu lieu vu les engagements de ono sensei).

     

    Démo Maître Satoru Tsuchiya (5ème dan).


    http://shodokan-aikido.fr

     

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  • Aikido news

    Ouverture d'une section aikido à Monastir , les cours sont dirigé par mr Eric Beteau ( élève de Benoit Lepeletier sensei )

    sortie d'un livre aikido en arabe ecrit et realisé par notre ami Mohamed Al Sayed sensei

    de l'aikikia of Egypte

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    une video de Gozo Shioda

     

     

     

    Nouveau site de la Takamesu aiki / Algerie ,placée sous la direction technique de Me El Hossein El Hadi

    http://iwama-ryu-aikido-algerie.dzblog.com/liste-article-blog.php

     

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    Catégories : Blog 0 commentaire Lien permanent
  • René Trognon sensei by aikidoka.fr

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    Stage : René Trognon à Sarrebourg
    AikidoKa Magazine - 18-03-2008
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  • Wilko Vriesman sensei en tunisie - 2008

    645991878.jpg20,21 et 22 mars 2008, maître WILKO VRIESMAN, 5ème Dan Hombo Dojo, directeur technique du Dutch Aikikai Foundation et directeur de comité olympique hollandais était à tunis pour animer quelques séances d'aikido.

     

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  • Ogtchi Shin'itchi :maitre japonais a tunis 2ème cours

     

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    Maitre japonais 4ème dan AIKIDO 6ème dan JUDO Ogtchi Shin'itchi sensei ,de passage en Tunisie donne cours aikido samedi 15/03 à 15h.
    lieu:Dojo Shaolin Budo center,cité la Gazelle.
    Pour plus d'infos:ctaikido2@yahoo.fr +216.20.025.535

     

     


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  • Dojo le Felin à Agadir

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    Dojo le Felin à Agadir http://www.rage-attitude.com/dojo-lefelin/ organise fin fevrier des cours avec René VDB sensei

    ( sur l'invitation de Mr Brahim si guesmi , le parrain du dojo )

     

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  • Interview joe curran by aikidoka.fr - ( suite stage aikido en tunisie 2007 )

    Discussion avec Joe Curran, président du Birankaï  
    AikidoKa Magazine - 11-01-2008

     

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  • aikido à tunis avec Luc Piras

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                                                 cours aikido à tunis le 25/12  avec Mr Luc Piras

                                                      www.e-monsite.com/aikidovaldereuil.com 

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  • Nos partenaires officiels

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    Equipements des arts martiaux online

     

     

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    Aikidoka Magazine
    Aikidoka Magazine est la référence du monde de l'Aikido. Actualités, informations du monde entier, reportages, annuaire des dojos, stages, débats d'idées, santé, test matériel... Le monde de l'Aikido se retrouve sur la communauté de Aikidoka.fr.

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  • Farouk benouali et yamada sensei

     
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    j'ai un tres bon souvenir de yamada sensei que j'ai rencontré dans un stage à la colle sur loup 2001, faute d'avoir un visa pour la france ou autre j'hesiterai pas à lui rendre visite..... pour l'instant c notre conseiller technique farouk benouali qui nous transmet l'ambiance du stage de yamada sensei a lyon et ses impressions par sms :-)
     
     
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    Rapport stage yamada sensei  par aikidoka.fr 
     
     
    2007-10-30-yamada.jpgÀ Lyon les 9 et 10 octobre derniers, à l'initiative de la Ligue du Lyonnais d'Aïkido FFAB, Yamada Senseï, de passage en Europe, a animé pour la troisième année consécutive deux stages en soirée au Dojo ARA (Aïkido Rhône Alpes), dirigé par Didier Allouis, 6ème dan CEN FFAB. Une nouvelle fois, Yamada Senseï a régalé les pratiquants de la région (plus de 130 sur les deux soirées) de son Aïkido et de son plaisir de le transmettre. Chacun a pu apprécier, quel que soit son niveau, aussi bien ses démonstrations claires, que ses explications, traduites par Jean-Yves Le Vourc'h (6ème dan CEN FFAB), qui l'accompagnait.

     

     

     

     

    De l'avis général, qu'ils soient débutants, avancés ou enseignants, tous les participants ont trouvé leur compte. Les premiers dans ses gestes très basiques, dans ses réponses toujours simples et accessibles. Les seconds dans la précision des mouvements qu'il réalisait, dans les corrections individuelles qu'il a effectuées tout au long des cours. Enfin, les derniers dans une pédagogie très construite : une leçon que les enseignants présents ont pu reproduire dans leur Dojo. Un grand expert de l'Aïkido, en somme. Quelques instants avant le cours du mardi, il a accepté de répondre rapidement à quelques questions pour Aïkidoka Magazine.

    Aïkidoka Magazine : Senseï, vous êtes uchi Deshi depuis 1955, et vous avez rapidement été missionné par O Senseï pour transmettre l'Aïkido à travers le monde, notamment aux États-Unis depuis une vingtaine d'années. De plus, vous êtes fréquemment en Amérique du sud et parfois en Europe : avez-vous vu une évolution dans la pratique de l'Aïkido ?

     

    Yoshimitsu Yamada : Bien sûr. J'ai vu augmenter le nombre de pratiquants, le nombre de dojos, mais la pratique elle-même n'a pas changé.

     

    A.M. : Pourtant, lorsqu'on peut voir d'anciens films, des premiers temps en Europe par exemple, la martialité semble plus présente, tout comme la recherche d'efficacité ?

     

    Y.Y. : Oui, de ce point de vue-là, les premiers experts ont dû montrer des choses qui sont connues aujourd'hui. Beaucoup de curieux des débuts arrivaient du Judo, par exemple, et venaient « tester » ! Mais c'est toujours resté marginal, peut-être est-ce pour ça que cela a été filmé alors. La pratique courante dans les dojos d'Aïkido est restée la même. En tout cas j'y trouve le même plaisir et la même convivialité. Les différences principales, s'il faut en citer, c'est le niveau général des pratiquants qui n'a cessé de s'améliorer, et la ferveur des entraînements. J'attribue cela au fait que l'Aïkido est devenu une pratique à part entière. Mais il y a longtemps c'était plus dur, et je ne retrouve ça aujourd'hui que dans les régions où l'Aïkido commence.

     

    A.M. : En Amérique du sud par exemple ?

     

    Y.Y. : Par exemple, oui. Mais c'est plus en fonction du pays, si la liberté de pratique est acquise depuis longtemps ou non. N'oubliez pas que certains pays ont des dojos d'Aïkido depuis plus de vingt ans, avec des bons pratiquants, des bons professeurs...

     

    A.M. : Le fait d'être le responsable aux États-Unis ne vous pose pas de problèmes ?

     

    Y.Y. : (rire...) Cela pourrait en poser... mais je suis japonais ! Et l'Aïkido est maintenant universellement reconnu comme un art de paix. L'accueil est toujours amical.

     

    A.M. : Une dernière question de pure curiosité. Vous pratiquez l'Aïkido depuis l'âge de dix-sept ans. J'imagine que votre rencontre avec O Senseï a orienté toute votre existence. Si vous ne vous étiez pas engagé dans cette voie, qu'auriez-vous aimé avoir comme profession. En clair : à quel métier rêvait le jeune Yoshimitsu à Tokyo en 1954 ?

     

    Y.Y. : (Temps de réflexion, sourire...) Peut-être à être chanteur... Un rêve de teenager !

     

    A.M. : Vous avez donc une belle voix ?

     

    Y.Y. : J'avais... (rires).

     

    A.M. : Merci de votre temps et bon stage.

     

    Stage d'ete

    avec Farouk benouali 

    http://cluster015.ovh.net/~faroukbe/Aikido/Calendrier.html

     

    De retour en Tunisie pour un stage Iaido

     

    aikido tunisie yamada sensei

     

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  • aikido au feminin !!!

    L'Aïkido au féminin

    Écrit par Coron Joelle

    Dans l’esprit du grand public l’aïkido est fréquemment confondu avec un sport de combat.

    Or l’Aïkido est très littéralement un art martial : si l’aspect martial est très souvent placé au premier plan, l’art est par contre souvent oublié.

    Il est pourtant à considérer en tant que tel, l’apprentissage de l’aïkido, nécessite la même rigueur, la même minutie que tout autre activité artistique, ce sont là les « bases » de l’aïkido, qui ne sauraient s’inventer ou s’éluder et qui nécessitent un effort régulier d’investissement dans l’apprentissage. Vient ensuite l’interprétation personnelle que chacun selon sa prédisposition propre et sa conformation physique aura à mettre en place. Par contre à aucun moment de ce parcours la force physique n’est nécessaire ni même souhaitable : elle est souvent utilisée « à contre sens », surtout par les débutants, pour passer « malgré tout » un geste incorrect dans l’opposition au partenaire. C’est dire que les femmes y sont aussi aptes que les hommes et ce pourquoi les entraînements sont mixtes et ne tiennent pas compte des poids et tailles des partenaires respectifs. Donc point n’est besoin d’être doté d’aptitudes physiques exceptionnelles pour pratiquer l’aïkido. Il n’est ni utile ni souhaitable de renforcer ses capacités physiques par un travail de musculation ou d’endurance …qui peut au contraire venir cristalliser des attitudes fausses.

    Reste l’aspect martial, auquel les femmes sont traditionnellement réputées étrangères car littéralement « ayant trait à la guerre » et de ce fait dévolu aux hommes. Même lorsque le monde était en guerre, les femmes n’ont jamais été préservées et on peut considérer qu’elles avaient dans les siècles passés un rôle de « gardiennes du foyer » et se trouvaient, de ce fait, peu aux prises avec le monde extérieur, quitte à en être victimes Notre monde occidental ne se trouve pas en guerre, mais il est parfois plongé dans l’insécurité ; la société dans laquelle nous vivons et les mutations rapides dont elle fait l’objet sont souvent source de tensions et de stress, pour les femmes qui ont la nécessité d’y prendre et d’y tenir leur place. Comment, en effet, pourraient-elles y vivre, hors de tout contexte en se réfugiant dans un angélisme béat ou derrière les murailles de leur propre peur ?
    Ne pas prendre en compte les femmes dans une pratique d’art martial serait contraire à l’harmonie du monde (Aïkido signifiant voie de l’harmonie). Il ne s’agit pas, pour elles, de devenir des combattantes- le terme même pourrait induire la confusion car souvent lié à des idées d’affrontement et d’opposition- mais d’offrir à chacun(e) la possibilité d’évacuer les stress répétés au quotidien.

    Sans développer longuement les situations extrêmes avec une irruption imprévue et brutale de violence, il faut cependant noter que la sidération par la peur ou la fuite incontrôlable peuvent être, dans une certaine mesure, maîtrisées par la respiration ou la simple idée que, peut être, quelque chose pourrait être tenté. L’acquisition de nouveaux réflexes qui, si ceux-ci ne sont pas des réflexes « guerriers » (durant les premières années de pratique) permet néanmoins de « survivre » en situation d’attaque, c'est-à-dire, à savoir au moins se protéger dans le pire des cas.

    En leur donnant les moyens mentaux de ne pas se placer dans une situation de victime passive, résignée à subir toute agression ou attaque, en développant la détermination et la capacité d’anticipation des pratiquant(e)s à l’encontre de toute menace de violence,l’aïkido permet à chacun d’accroître ses capacités naturelles à gérer une situation problématique en évitant toutes sources de conflits inutiles et stériles.

    Naturellement il ne s’agit pas d’un remède miracle qui ferait disparaître, ipso facto, toutes les situations de stress ou de tension mais de la capacité d’élaborer une ligne de défense qui permet d'accroître les capacités d'adaptation et de résistance des pratiquant(e)s , de prendre confiance en soi et en ses capacités physiques avec une meilleure connaissance de ses forces et de ses limites. En favorisant une meilleure maîtrise de soi dans une situation donnée, (qu’elle soit par exemple d’ordre familial et/ou professionnel) l’aïkido permet d’apprendre à contrôler ses émotions sans que ce soit au contraire celles-ci qui prennent le contrôle et ainsi d’atteindre une meilleure gestion des sentiments tels que la peur, et/ou la colère, par exemple

    Bien plus encore que tous ces aspects, la partie martiale est un support pour changer sa façon de vivre (l'Aïkido est un art de vivre...). Si, effectivement, à l'Aïkido, on apprend à se défendre efficacement, c'est parce qu'on a changé sa façon de faire, de penser, de réagir… on ne répond pas à la violence avec de la violence. Ce ne sont pas les techniques d'Aïkido qui sont terriblement efficaces : c'est l'Aïkido qui s'exprime par elles qui l'est. De toute façon, la non-violence devrait pouvoir être un choix : seul le fort peut être non-violent, le faible n'étant qu'impuissant. L'aïkido,  en démontrant que la violence est  inutile, permet à chacun de développer sa capacité de se situer dans le monde : l'Aïkido est  un art martial non-violent. En ce qu’il est ouverture et présence au monde en même temps qu’affirmation du soi, l’Aïkido dépasse les frontières étroites du Moi et tend à  atténuer, c’est un euphémisme, les manifestations de l'ego.

    En conclusion, l'Aïkido permet de se connaître mieux et d'appréhender les situations conflictuelles différemment. Les pratiquant(e)s doivent y apprendre à éviter les rapports de force (où, en général, les femmes sont en situation défavorable).

    Si le rapport de force est engagé, l'Aïkido aide à s'en dégager sans se situer d’entrée de jeu comme victime. Parce qu’à l’origine, l'Aïkido a pris forme à partir de situations extrêmes où la vie était en jeu (un combat), il vise à y apporter une réponse universelle (dans le sens : qui marche tout le temps) et non-violente.




     

     

    Un tiers des pratiquants d’aïkido sont des femmes. La pratique régulière de cet art martial peut bouleverser leur existence. Jusqu’à devenir un art de vivre.

    Parmi les vertus de l’aïkido qui ont séduit les femmes : l’absence de compétition, le travail intérieur sur l’agressivité (certains psy recommandent cette pratique), la prise de conscience de la mécanique de son corps et du rapport à l’autre, le besoin nul d’utiliser la force, l’efficacité de cette technique d’auto-défense adaptée aux agressions classiques, la réelle facilité des débutants à s’intégrer dans un cours.....

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  • René Trognon en or !!!

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    René Trognon, 6ème dan d'Aikido vient de recevoir la médaille d'or du Comité Régional Olympique et Sportif . Une reconnaissance bien méritée puisqu'elle marque 45 ans de travail bénévole au service de l'Aikido. C'est en 1959 que sa belle aventure commence dans cet art martial. Il obtient son 1er dan en 1966 et crée son premier club à Epinal en 1968, puis à Charmes avant d'étendre son enseignement dans toute la Lorraine, passant de 400 licenciés à 1600 en trois ans. Responsable technique de la Région Lorraine à partir de 1974, puis responsable national en 1978, René alors professeur d'Etat 2° degré est chargé de l'enseignement national et forme les futurs professeurs d'Aikido. Et de 1994 à 2000, il est nommé professeur à l'Université de Tunis, tout en conservant ses responsabilités en France. Vice-Président national de la Fédération de 1982 à 1990, Président de Ligue de la région Lorraine de 1990 à 1994, sa seule ambition est de promouvoir l'Aikido et il livre son grand projet: la création d'un club pour les séniors entre 50 et 70 ans. "Je souhaite mettre au point toute une méthode d'enseignement pour cette population et j'aimerais d'ailleurs avoir dix volontaires pour la prochaine rentrée." Un premier cours qui pourrait déboucher sur la réalisation d'un fascicule et d'un film. Avis aux amateurs! Article Paru dans l'Est Républicain le 23/04/06

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